LE MONDE DE 1945 ET L'APRÈS-GUERRE
Publié le 28/01/2013
Extrait du document
• La coexistence pacifique
A partir de 1956, la politique extérieure de l'U.R.S.S. évolue. Trois ans après la mort de Staline, le XXe Congrès du parti communiste de l'Union soviétique engage une politique de « dégel « à l'intérieur de l'Union soviétique, et, sur le plan international, une politique nouvelle de détente. Un des nouveaux dirigeants soviétiques, Khrouchtchev, affirme que les régimes· socialiste et capitaliste peuvent se développer sans s'affronter grâce à la «coexistence pacifique « : il s'agit en fait, d'envisager une compétition entre les deux systèmes sur le seul plan économique mais sans recours à la guerre. Ces vues trouvent un écho favorable chez les présidents successifs des États-Unis, Eisenhower, Kennedy et Johnson...
• Une nouvelle organisation mondiale : l'O.N.U.
La S.D.N. était depuis longtemps déconsidérée ; on lui reprochait de n'avoir pu éviter la guerre; mais, surtout, elle était apparue comme une institution trop uniquement européenne : les États-Unis n'en avaient jamais fait partie, l'U.R.S.S., entrée tardivement, en avait été exclue pour son agression contre la Finlande. Il fallait donc créer un autre organisme international.
«
1 Auschwitz et l'extermination des Juifs
par les nazis Auschwitz, situé en Pologne occupée, est le plus important des camps nazis d'exter
mination .
Voici dans toute leur sécheresse
des extraits de
la d(Jposition d'un de ses
commandants lors du procès des criminels
de guerre,
à Nuremberg :
Moi, Rudolf Hosz, après avoir prêté ser
ment conformément à la loi, déclare ce qui
suit :
Je suis êgé de quarante-six ans et
membre du parti national-socialiste alle mand depuis 1922 , membre des S.S.
depuis 1934, membre des Waffen-S. S.
depuis 1938.
Depuis le 1°' décembre 1934, j'ap
partenais à la formation dénommée S.S.-Tê te-de-mort .
Depuis 1934, j'ai travaillé sans arrêt dans l'administration des camps de concentra
tion,
et occupai un poste à Dachau, jusqu'en
1938, ensuite comme adjoint de camp, à
Sachsenhausen de 1938 au 1"' mai 1940, date à laquelle je fus nommé commandant à Auschwitz .
Je dirigeai Auschwitz jusqu'au 1"' décembre 1943, et estime qu'au moins
deux millions cinq cent mille victimes furent
exécutées et exterminées par les gaz, puis
incinérées; un demi-million au moins mou
rurent de faim ou de maladie, soit un chiffre total minimum de trois millions de morts.
Ce qui représente environ 70 à 80 % de tous les déportés envoyés à Auschwitz.
les autres furent sélectionnés et employés au travail forcé dans les industries dépendant
du camp.
Parmi les gazés et incinérés, se trouvaient environ vingt mille prisonniers de
guerre russes qui avaient été auparavant
extraits des camps de prisonniers par
la Gestapo : ils avaient été livrés à Auschwitz
par les camions de l'armée commandés
par des officiers de la Wehrmacht.
le reste
des victimes comprenait environ cent mille Juifs allemands et un très grand nombre
d'habitants, pour la plupart des juifs, de Hol
lande, France, Belgique, Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Grèce ou autres pays' · Dans le seul été 1944, quatre cent mille juifs hongrois environ furent exécutés à Auschwitz.
( ...
) les exécutions massives par les gaz
commencèrent dans l'été de 1941 et se prolongèrent jusqu'à l'automne dè 1944.
( ..
.) Toutes les exécutions par les gaz eurent lieu sur les ordres directs, la surveillance et la responsabilité du R.S.H.A.
2
• Je recevais
directement du R.S .H.A.
les instructions
nécessaires pour les exécutions massives.
( ..
.) la solution définitive de la question juive
signifiait l'extermination de tous les Juifs d'Europe•.
En juin 1941 , je reçus l'ordre d'organiser l'extermination à Auschwitz.
le
1.
Les déportés à Auschwitz n'étaient pas seu lement des juifs.
mais aussi des résistants de toutes opinions et de toutes confessions.
2.
En 1936.
les institutions policières furent regroupées en un c Office central de sécurité du Reich • (R.S.HA) dépendant directement d'Him mler.
3.
C'était la mise à exécution d'un projet déjà ancien de Hitler, et qui fut systématiquement organisée dès 1 94 1.
1 à T
Les camps de concentration nazis Diffusées dès mai 1945 par les Services
américains d'information, ces photo graphies révèlent au monde l'horreur des « camps de la mort 1.
-Ci-dessus : Schwabmünchen, au sud de
Munich.
Photo prise le 28 avril 1945 : les
S.S.
venaient de brOler vivants des déportés
dans leurs baraquements et de mitrailler
les fuyards .
- Ci-dessous : le charnier du camp de Belsen, près de Hanovre (photographie prise le 28 avril 1945).
Gouvernement général de Pologne com
prenait déjà trois autres camps : Belzec.
Treblinka et Wolzek .
( ...
)Je me rendis à Tre blinka pour étudier les méthodes d' extermi
nation.
le commandant du camp me dit qu'il avait éliminé quatre-vingt mille détenus en six mois.
Il s'occupait .surtout des Juifs du ghetto de Varsovie .
Il utilisait l'oxyde de carbone.
Mais ses méthodes ne me paraissaient pas très effi
caces.
Aussi, quand j'aménageai le b9timent d'extermination d'Auschwitz, je choisis le « Zyklon B •.
acide prussique cristallisé, que
nous faisions tomber dans une chambre de
mort par un petit orifice .
Selon les condi
tions atmosphériques, le gaz mettait de trois
à quinze minutes pour faire effet.
Nous
savions que
les victimes étaient mortes lors
qu'elles cessaient de crier .
Nous attendions alors une demi-heure avant d'ouvrir les portes et de sortir les cadavres.
Nos groupes
··- ...
....
.......
Ph.
© l.P.S.
-Arch.
Photeb.
spécialisés• leur retiraient alors bagues,
alliances, ou des dents.
Nous apportames une
amélioration par
rapport à Treblinka en aménageant des
chambres à gaz pouvant contenir deux mille personnes à la fois, alors qu'à Treblinka elles n'en contenaient que deux cents.
[A Treblinka] les victimes savaient
presque toujours qu'elles allaient être exter
minées .
A Auschwitz nous
nous efforçâmes
de leur faire croire qu'elles allaient subir une
désinfection •.
Elles ont bien sOr très sou
vent deviné leur sort et nous avons connu
des incidents et dt:s difficultés.
Fréquem
ment, les femmes cachaient leurs enfants
sous leurs vêtements.
mais dès que nous les découvrions, nous envoyions ces enfants
dans les chambres à gaz.
( ..
.) A Auschwitz, nous avions deux médecins S.S.
chargés d'examiner chaque livraison nouvelle de déportés.
On les faisait défiler devant un médecin qui prenait une décision au fur et à mesure qu'ils passaient devant lui.
Ceux qui paraissaient aptes au travail étaient envoyés dans le camp.
les autres
étaient aussitôt dirigés vers les batiments
d'extermination.
les enfants en bas Age étaient systématiquement exterminés, puisqu'ils étaient inaptes au travail.
Die Prozess gegen die Heuptkriegsverbrecher .
Nuremberg, vol.
XXXIII, p.
275 .
4.
Composés de détenus qui étaient périodi quement envoyés eux-mêmes aux chambres à gaz.
5.
Périodiquement , les détenus étaient soumis â d'interminables séances d' t épouillage •.
nus, même en hiver dans des cours glaciales; le résul tat était une recrudescence des maladies.
Ph.
© l.P.S.
Arch.
Photeb..
»
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