LE MONDE PEUT-IL DEMOCRATISER LA CHINE OU EST-CE LA CHINE QUI SINISERA LE MONDE ?

« D'autant qu'on sait que toute forme de protectionnisme peut s'avérer périlleuse, au stade d'interdépendance dans lequel se trouvent les principaux pays du monde ;situation souhaitée par l'ensemble des acteurs dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale et matérialisée par les Accords de Bretton Woods donnant lieu à la créationdu GATT (future OMC ) et de la Banque mondiale, dont certaines conséquences parmi lesquelles la dépendance, peuvent apparaître fâcheuse, notamment lorsqu'ils'agit de commercer avec des pays dont le mode de pensée est contraire à nos opinions politiques, ce qui peut opposer les principales puissances occidentales à laChine. * Hong Kong, colonie britannique pendant 99 ans, rétrocédée à la Chine en 1997. La participation de l'Etat chinois à l'économie grecque, principalement au sauvetage de celle-ci d'une faillite certaine, est relativement connu du grand public du faitde la communication autour de l'aide proposée par la Chine à la Grèce : 5 milliards d'€ d'obligations d'état que la Chine s'engage à acheter afin de permettre à laGrèce de faire face à la crise.Dans cette démarche, la Chine prend fort peu de risques car, si elle insuffle des forces nouvelles à l'économie grecque, ceci va principalement s'en servir pour faireconstruire de nouveau bateaux.

Or ces bateaux sont pour la plupart construits dans des chantiers navals chinois.On ne peut éluder le risque de dépendance économique de la Grèce vis-à-vis de la Chine en tenant compte de cette information, et l'on prend mesure del'interdépendance des nations du point de vue économique. Il convient de ne pas perdre de vue les conséquences que les intérêts communs génèrent.

La récente crise économique dite « des surprimes » dont les USA furentvictimes en 2008 et a des ramifications encore bien présentes, y compris parmi les pays d'Europe (Espagne, Grèce).

La cause en est la prise de participations d'unpays dans le système économique d'un autre, aux Etats-Unis, la retraite par capitalisation financée par des obligations dont de nombreux pays tiers étaient partieprenante.

La répercussion d'un déséquilibre dans l'économie d'une nation touche aujourd'hui ses voisins, situation nouvelle car autrefois l'interpénétration deséconomies nationales était inexistante.

C'est donc un phénomène récent avec lequel il faut compter, et face auquel un principe de précaution s'impose.

En effet, lapossibilité qu'un engrenage de dégénérescence économique se mette en place est présente et on ne saurait être trop prudent, a fortiori si des participations sont prisespar des sociétés occidentales dans des entreprises chinoises, car on sait comme le gouvernement chinois peut se montrer capricieux et faire brusquement augmenterun taux d'imposition afin de simplement se prémunir de toute prise de pouvoir excessive des compagnies étrangères implantées sur son territoire national.L'enjeu est donc double, car le gouvernement chinois se méfie de la place prise par des sociétés étrangères dans son économie ; en revanches, les parts que prend laChine dans les économies tierces augmentent régulièrement et peuvent mettre en péril les économies des nations qui deviennent dépendantes de ce partenaire depoids.1) AfriqueHistoriquement, la Chine a apporté son appui aux pays africains souhaitant se défaire du joug colonial dès les années 50, le continent africain servant de terraind'affrontement idéologique entre les USA et l'URSS.

Ce soutien apporté à certains pays africains permettra à la RPC de récupérer en 1971 son siège au Conseil deSécurité de l'ONU, au détriment de Taiwan, alors désavouée.Les échanges sino-africains ont triplé au début des années 2000 et d'aucuns reprochent à la Chine un comportement colonialiste, consistant à se servir en matièrespremières sans prêter attention au sort de la population : Le continent noir semble en effet un pays de cocagne pour celui qui dispose des fonds nécessaires à sonexploitation : véritable réservoir d'hydrocarbures (pétrole en Angola et au Soudan) et de minerais, il garantit à ses partenaires chinois l'apport de matières premièresnécessaires à l'industrie.D'autres aspects de la collaboration sino-africaine sont cependant moins avouables, comme la contrefaçon de mobylettes au Cameroun ou des mesures de dumping audétriment de l'économie locale, ce qui a pour conséquence que la Chine soit perçue comme un prédateur détroussant sans vergogne une victime consentante cardépourvue de choix d'autres partenaires conciliants.En parallèle à la progression de la Chine, Taiwan a perdu de nombreux partenaires commerciaux sur le continent africain (Afrique du sud et Sénégal), et l'on sait lacompétition qui oppose les deux républiques chinoises concurrentes depuis la scission entre la République de Chine et la République Populaire de Chine.A terme existe un risque de déséquilibre commercial des états africains si leurs échanges avec la Chine finissent par prendre plus d'importance qu'avec les payseuropéens ou les USA, avec lesquels ils entretiennent d'étroites relations sur la durée (anciennes colonies).Faut-il envisager ces prises de participation comme autant de risques de mimétisme au point de vue politique ? Cela reviendrait à simplifier les faits au point que toutpartenariat avec la Chine affaiblirait à terme son interlocuteur, car celui-ci deviendrait forcément dépendant de la grande puissance, au point de risquer à terme devoir son économie nationale connaitre une banqueroute.

Peut-être ne faut-il pas noircir exagérément le tableau et concevoir simplement que d'étroites relationscommerciales avec un seul partenaire mettent forcément un pays en situation de déséquilibre car ce qu'il gagne en capacité de vente est perdu en termes de liberté vis-à-vis dudit partenaire.

Il va de soi que toute dépendance a son revers et limite la marge de manœuvre du débiteur, mais telle situation n'est pas propre qu'à la prise departicipation chinoise à d'autres économies.Perspectives d'avenir en matière politiqueExemple du prix Nobel de la Paix, absent Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction desarmées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ».

Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l'homme, l'aide humanitaire, laliberté.Ce prix a cette année été remis symboliquement au dissident chinois Liu Xiaobo, qui le dédie aux "âmes perdues" dans la répression de la révolte de la placeTiananmen en 1989, manifestations auxquelles il avait pris part dans sa jeunesse, jusqu'à entreprendre une grève de la faim ; par la suite, Lu Xiaobo s'est vucondamner aux travaux forcés en 1996 pour avoir critiqué le Parti communiste chinois.

Ce dernier purge actuellement une peine de prison de onze ans poursubversion et incitation à la subversion et le président du comité Nobel a appelé à sa libération.

Une chaise vide symbolisait l'absence du lauréat à la cérémonie.Suite à cet événement, deux réactions s'opposent ; selon Fang Li-Zhi, réfugié politique ayant en son temps été exclu du Parti communiste chinois : "Le moment où ledéveloppement économique croise le besoin de démocratie est arrivé".Au contraire, affirme Zheng Ruolin, il s'agit d'un non événement.

Pour beaucoup de Chinois, donner ce prix à Liu Xiaobo c'est faire beaucoup de bruit pour… rien :"la liberté de pensée et d'expression est non négociable (…) mais comme les droits de l'homme, chaque nation la conçoit dans le cadre de ses lois".

La Chine doitdonc poursuivre son engagement à "respecter et protéger les droits humains" (2004) en libérant Liu Xiaobo." (Le Monde 10.12.2010)B Emergence de l'idée de démocratie en Chine ; nb chacun n'entend pas le même concept sous le même mot.

La démocratie peut étymologiquement s'appliquer aupeuple chinois, dans le sens où sous un régime communiste, les citoyens sont tous également acteurs de la vie politique car les droits de chacun sont strictementégaux à ceux de son voisin.

On sait bien que dans la pratique, les régimes communistes n'ont jamais pu satisfaire l'idéal énoncé car lorsqu'un homme touche du doigtle pouvoir, il a tôt fait d'oublier les théories égalitaires grâce auxquelles il s'est pourtant vu élire (Staline fut un bon contre-exemple de ce qu'aurait du produire sonpropre gouvernement).

A ce titre, il est acquis que les hauts dignitaires du Parti communiste chinois bénéficient d'avantages qui ne sauraient être dévoilés.

En découleune corruption et une habitude d'usage de passe-droits qui sont monnaie courante dans le pays, au niveau le plus élevé de la population.

En résulte un pays à deuxvitesses, aux inégalités frappantes, mais dont la définition pourrait théoriquement demeurer démocratique, car ce sont bien des membres du peuple qui le dirigent,non un souverain suprême.C « Colonisation » du monde vue plus haut : Y a-t-il une influence politique de la Chine sur ses « collègues »?Est-ce à dire qu'un partenaire commercial pourrait aller jusqu'à perdre son identité, renier son organisation politique simplement pour plaire à celui dont sonéconomie dépend ? C'est aller un peu loin car le mode de pensée de chaque région du monde ne relève pas d'une génération spontanée mais bien plutôt d'une lentematuration qui dépend de son histoire autant que de sa géographie.

CF : la définition de la géopolitique + référence à la psychologie du jeune enfant par Piaget : lecaractère propre intervient dans la définition de l'individu, tout autant que le modèle parental et les interactions avec les pairs.Ainsi, la relative inertie du peuple chinois n'est-elle pas qu'à porter compte du régime politique, mais découle tout autant du confucianisme.

L'influence de laphilosophie et du mode de pensée d'une nation ne sont pas à négliger dans le constat de ce qu'est son fonctionnement politique ou économique.

En témoignel'arrivisme américain, justifié par le tempérament des premiers colons, religion protestante, rien à perdre, etc… D Retour à la diaspora, présence souvent non comptabilisée.

Plus de 35 millions de personnes ayant conservé, sinon leur nationalité, un fort sentiment d'appartenanceà la république Populaire de Chine.

Ce furent en effet leurs investissements depuis l'étranger qui permirent le développement des zones économiques spéciales,. »