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Le monde rural

Publié le 03/04/2012

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La période est marquée par le poids croissant de l’économie aricole et la diminution spectaculaire de la population agricole active (moins d’un million d’exploitations) et de la population rurale en général.

 

 

  1. Données numériques

 

 

Croissance générale de la population dans tous les départements jusqu’en 1836, puis dépopulation rurale dans les zones dures avec abandon des exploitations les moins rentables, ailleurs concentration. Il y a souvent superposition entre population rurale et agriculteurs, ce qui est un appauvrissement social.

Le terroir cultivé connaît une extension jusqu’en 1882 (les zones incultes passent de 18 à 12 % du territoire) notamment grâce à des grands travaux, puis la tendance s’inverse au 20e siècle, en raison de l’accroissement des rendements et des contraintes de la mécanisation.  Les forêts qui ont un régime protecteur depuis le 16e siècle sont au bénéfice du Code forestier de 1827, mal accepté par les ruraux qui avaient pris goût à la liberté d’exploitation née de l’anarchie révolutionnaire dans ce domaine et rejettent toute contrainte. On a créé l’Ecole des eaux et forêts et une politique générale de reboisement est mise en œuvre : de 6 millions d’ha en 1789, la forêt passe à 8 en 1880 et atteint 14 millions d’ha en 1985. Elle est toutefois assez mal entretenue, en tout cas la privée, et la filière bois n’est pas très performante.

« Histoire de la société française – L1 AES – S2 - Mme Cabanis Classes et catégories sociales – Le monde rural - Bilan - La propriété parcellaire = 1/5 du territoire, mais ¾ des exploitations.

La grande propriété domine en Normandie, Picardie, Ile de France, Pays de Loire et Garonne.

La tendance est généralement à la concentration, car en 1970, la surface moyenne était de 19 ha, contre 25,5 en 1983 et 28 en 1990. 3.

Le statut juridique et social des paysans A côté des paysans propriétaires, nombreux sont les métayers (le propriétaire reste le chef d’exploitation et a droit à une partie de la récolte) et les fermiers (qui sont chefs d’exploitation mais versent un loyer, le fermage, au propriétaire). Au nom de l’autonomie de la volonté, le Code Civil règle ces contrats de manière minimaliste présupposant la liberté et l’égalité de parties .

En fait, le plus souvent, le propriétaire impose sa norme, met un terme à sa guise au contrat, souvent pour le renégocier en position plus forte et enfin il bénéficie en cas de litige d’être cru sur parole par le tribunal alors que son adversaire doit apporter la preuve de ce qu’il avance et cela devant un juge, notable, souvent propriétaire non exploitant lui- même. Le salariat agricole est traité de la même manière, le travailleur n’a ni garantie ni protection. Hostiles aux engagements perpétuels, les révolutionnaires ont cassé les voeux religieux, introduit le divorce et limité la durée des contrats.

La combinaison des différents éléments du nouvel ordre juridique est favorable au seul propriétaire et la littérature donne force exemples de ces notables fonciers en même temps qu’elle décrit les victimes du systèmes (Catherine Nicaise Leroux, la servante dans Madame Bovary, les paysans de la comtesse de Ségur ou de Georges Sand). La crise agricole de la fin du 19 e(phylloxera, surplus céréaliers…) conduira à la remise en cause du système , amorcée par le Front populaire, poursuivie par Vichy, annulée et restaurée à la Libération et parachevée depuis. Désormais le statut des baux ruraux est légal, s’imposant aux deux parties . Conçu au profit de l’exploitant, il autorise le métayer à demander la transformation de son contrat en fermage, il permet à l’exploitant de conserver la terre, sauf si le propriétaire, au terme du contrat, la récupère pour lui ou l’un de ses descendants afin de l’exploiter à titre d’activité principale.

Nul service ou corvée ne peut être demandé et le fermier a un droit de préemption sur le fonds. Globalement le faire-valoir direct et le métayage ont diminué, tandis que le fermage est en hausse ; les grandes exploitations, quel que soit le mode d’exploitation, sont de véritables entreprises recourant à un outillage perfectionné et usant des méthodes de gestion les plus performantes.

Le nombre des salariés agricoles a fortement diminué. Le monde rural est néanmoins en crise : même si son niveau de vie moyen s’est amélioré, l’écart est important avec les autres catégories socioprofessionnelles.

Encouragés à se moderniser, les paysans ont investi, ont des charges financières lourdes, alors que les cours de la production stagnent ou baissent, que la PAC entraîne la limitation de la production et le gel de certaines terres.

Il n’en suscite pas moins des réactions mitigées dans les autres catégories de la population, frappées par l’importance des subventions que la communauté européenne a versées aux paysans français, tout comme par un régime fiscal globalement favorable.

En fait, le plan Monnet, puis le plan Marshall, puis la CEE ont sans nul doute fait faire un bond en avant à la paysannerie française, mais en même temps, on doit admettre que l’évolution économique générale est avantageuse aux grosses exploitations , qu’elles soient en faire-valoir direct ou en fermage, les autres ont eu une sorte de répit, mais ne sont pas armées pour résister au grand marché que veut mettre en place l’OMC (successeur du GATT). A la fin de l’année 1996, un des thèmes centraux des affrontements au sein de l’OMC (réunion de Singapour) est précisément le marché agricole. 4.

L’évolution technique. »

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