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Le monde rural en 1848

Publié le 19/01/2017

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Le monde rural en 1848. 1848 est une date qui a une valeur politique, donc c’est un sujet social et politique. Le monde rural ce sont tous les gens qui vivent à la campagne, les paysans mais aussi les propriétaires terriens, ou encore les artisans, ou bien les curés des villages, des médecins, notaires, instituteurs vivant dans les villages. Dans la première moitié du XIXème siècle le monde rural est très important. En France il faut attendre 1931 pour que la population urbaine dépasse la population rurale. Dans la première moitié du XIXème siècle il y a environ 75% de la population dans le monde rural. Est-ce que le monde des campagnes change, se modernisent avec la Révolution Industrielle ? Est-ce un monde intégré sur le plan économique mais aussi économique et social ? Un monde hétérogène. C’est un monde très diversifié sur le plan social, sur le plan géographique aussi. On est à une époque où les chemins de fer se développent mais les communications sont encore limitées, quand on vit en Bretagne on a pas la même mentalité/langue qu’en Auvergne par exemple puisque les gens se déplacent assez peu. A - Est-ce que ce monde rural est le reflet de la société ? Ce monde rural compte un peu plus de 35 millions de personnes en 1846. D’abord, le monde des campagnes compte 75% de la population, et 40% de ceux-là vivent de l’agriculture. C’est une part très importante sur le plan économique. C’est une population nombreuse qui représente non pas une influence sur le plan politique puisque ce monde rural n’a pas le droit de vote, mais ça représente une masse que l’on peut instrumentaliser, soulever. Sur le plan démographique il y a un taux de natalité élevé et un taux de mortalité qui diminue. C’est le début de la transition démographique. On a beaucoup d’enfants : les enfants c’est de la main d’œuvre pas chère. Il y a aussi un taux de mortalité infantile encore élevé, il faut le rappeler. Les gens du monde rural représentent une population néanmoins numériquement dominante, ce qui est moins vrai en Allemagne, Grande Bretagne, mais pas dominante sur le plan économique et politique. C’est un monde qui a des activités très diverses dans la mesure où on a des activités diverses à la campagne, on a beaucoup de paysans mais en même temps on a aussi une foule de personnes qui ne travaillent pas la terre, qui n’en vivent pas. Quelques exemples : dans les campagnes on a un métier très important : le garde-champêtre. C’est un fonctionnaire qui dépend de la mairie et qui traverse tous les villages, du moins toute la commune, pour donner des informations (la chasse va ouvrir à tel moment, nouvelle loi, nouvel arrêté municipal …). Le garde-champêtre connait tout de tout le monde, il surveille les gens, il peut rapporter au maire des informations sur les gens. C’est une personnalité très importante. Il y a aussi les colporteurs : ce sont des gens qui vendent des choses de village en village, c’est un vendeur ambulant. Les colporteurs on les contrôle de très prêt pour pas qu’ils vendent des choses opposées au pouvoir, pour qu’il ne v...

« Il y a aussi beaucoup de mineurs et de charbonniers , il y a des mineurs qui travaillent dans les mines et puis il y a des gens qui travaillent pour fabriquer du charbon de bois.

Il faut savoir que depuis la Révolution Française, beaucoup de paysans ont un petit lopin de terre à eux, et ça c’est important puisqu’ils sont propriétaires .

Il y a aussi de très grands propriétaires qui parfois en hiver vivent en ville et viennent à la campagne aux beaux jours.

C’est une population qui relève du monde rural aussi.

Il y a aussi les libéraux : médecins, vétérinaires, notaires, avocats … Maurice Agulhon parle lui de « bourgeoisie de village » pour désigner ces libéraux et riches personnes.

Il y a une petite élite qui vit à la campagne mais qui n’est pas paysanne.

Cette bourgeoisie de village peut servir de relais politique peut être.

B – Les propriétaires et les modes d’exploitation. La propriété c’est quelque chose de très important , en France on aime être propriétaire.

La propriété est très diverse : du très grand espace ou lopin de terre.

1 – La propriété rurale Qui possède quoi ? Combien ? On compte qu’en 1840 il y a 10 millions de propriétaires , et parmi eux il y a de petits paysans (50% des paysans possèdent en tout 17% du sol, ce sont des petits propriétaires, ils ont peu d’espace.).

25% des propriétaires possèdent 50% du sol.

Si on compte des plus grands propriétaires : 70% du sol est entre les mains de 60 000 propriétaires.

2 – Exploitation de la terre Qui travaille la terre ? Il en existe deux : - Le faire valoir direct : le petit propriétaire travaille lui-même son jardin potager, son lopin de terre. - Le faire valoir indirect : les grands propriétaires louent leurs terres pour qu’elles soient exploitées.

Il y a deux systèmes de location , le grand propriétaire loue ses terres à des fermiers, qui paieront aux propriétaires une somme d’argent prédéfinie.

L’autre type de location des terres c’est les locations au métayer, ce sont des terres plus petites et le métayer paye en fonction de la récolte. La France riche c’est la France des fermiers, la France pauvre c’est la France des métayers, en gros.

Il y a des paysans saisonniers , qui travaillent dans différents endroits etc … Ce sont des ouvriers agricoles, ce sont les plus pauvres.

Les domestiques soignent les animaux, nettoient les écuries etc … Les vieux et les enfants font les taches faciles : donner à manger aux poules, garder les troupeaux … 3 – L’emprise de la ville sur la campagne La ville n’est jamais très loin.

En Angleterre quand on réussit on investit dans les usines, en France quand on réussit on est propriétaires.

Cela explique l‘évolution industrielle de l’Angleterre.. »

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