Le mur de l'Atlantique

Pièce maîtresse du système défensif allemand à l'Ouest, le mur de l'Atlantique, édifié entre 1942 et 1944, bordait les côtes de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique. Malgré l'importance des moyens mis en oeuvre, il ne fut pas suffisant pour empêcher le débarquement allié de juin 1944 en Normandie. L'édification. Les principes du système défensif sur le front ouest, définis par une série de directives de Hitler, furent confirmés en mars 1942, au moment où le maréchal von Rundstedt fut nommé commandant en chef des forces de l'Ouest : la ligne défensive s'appuyait essentiellement sur les ports, dotés d'une puissante ceinture de bunkers, le reste du littoral étant beaucoup moins bien défendu. L'échec coûteux du débarquement allié à Dieppe en août 1942 justifia la doctrine allemande. Cet énorme projet mobilisa environ 175 000 ouvriers, réquisitionnés par l'organisation Todt. Mais, en avril 1943, seuls 4 700 ouvrages avaient été réalisés sur les 15 000 prévus. Une directive de novembre 1943 donna une nouvelle impulsion aux travaux, car on prévoyait un débarquement allié pour le printemps suivant. Rommel, nommé commandant du groupe d'armées B, couvrant le secteur allant de l'estuaire de la Loire au Helder, constata l'insuffisance des défenses. Il entreprit donc de fortifier le littoral, avec des mines, des obstacles munis de charges explosives, des bunkers, etc.