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Le Pacifisme en France durant l'entre-deux-guerres

Publié le 04/09/2012

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A travers une opinion française restant très pacifiste, la gauche et le gouvernement Daladier veulent à tout prix éviter la guerre mais les négociations uniquement peuvent en réglées le sort. Le 29 septembre 1938, on assiste alors aux Accords de Munich, à l’initiative de Mussolini, ou le président du conseil français Daladier et le premier ministre britannique Chamberlain rencontrent Hitler à Munich afin de mettre un terme à la crise des Sudètes. Mais face à la menace d’une guerre, la France et l’Angleterre cèdent aux revendications d’Hitler et décident alors de signer les Accord de Munich en acceptant le démembrement de la Tchécoslovaquie par l’Allemagne au prix de l’annexion des Sudètes. En France, cet accord est accueilli avec une explosion de joie, car le pays garde encore présent le souvenir de la guerre et la droite ligueuse a permis la paix à tout prix. Ainsi, la droite croit encore à la paix par la négociation. La droite modérée est quant à elle plus divisée comme nous le montre certains journaux de droite puisqu’en effet, Le Temps et Le Figaro attendaient la paix de la négociation, alors que L’Epoque, L’Ordre et L’Aube exigeaient de la fermeté. Certains, comme Blum, redoutent les conséquences de Munich, mais la majorité de droite se réjouie des accords, car les régimes totalitaires bloquent alors la révolution communiste. 

« rendre hommage à ces morts, ce qui atteste alors d’une piété civique et laïque.Ainsi, selon l’historien français Antoine Prost, le mouvement des anciens combattants est d’avoir établie une véritable culture pacifiste dans l’entre deux guerres touten favorisant la stabilisation du régime républicain et en protégeant les classes moyennes des idéologies nationalistes et fascistes. C) - L'esprit de Paris, un premier pas vers le pacifisme au lendemain de la guerre : La Conférence de la Paix a eu lieu à Paris, la capitale française.

Ce fut une conférence internationale, organisée par les vainqueurs de la Grande Guerre.

Elle débutale 18 janvier 1919 et s'acheva en août 1920.

Son but était de négocier des traités de paix entre les Alliés et les vaincus.C'est ainsi que la Conférence de la Paix donna naissance le 28 avril 1919 à la Société des Nations, introduite par le Traité de Versailles de 1919.

La SDN était unprojet amorcé par des initiatives antérieures afin de conserver la paix en Europe après la Première Guerre Mondiale, et prévu par le président américain Wilson dansson quatorzième point.Son siège est à Genève à partir de 1920, dans le Palais Wilson, puis dans le Palais des Nations.

Elle est remplacée en 1945 par l'Organisation des Nations Unies ditONU.Toutefois, en dépit du fait que le principal pionnier soit le président américain, les États-Unis ne font pas partie de cette association.

En effet, Le Sénat américain,s'étant opposé à la ratification du Traité de Versailles, a par la même occasion voté contre l'adhésion des États-Unis à la Société des Nations.Malgré l'abandon des États-Unis, les 32 États fondateurs voient l'arrivée de 13 états neutres pour la plupart – l'URSS n'y entrera qu'en 1934.

Cependant même si sonbut est d'assurer la paix par le règlement de litiges, la SDN ne peut pas assurer une totale « sécurité collective » puisqu'elle ne dispose pas de moyens militaires maisjuste de simples sanctions économiques.

Les Français ont une place importante et pèsent sur les décisions de la SDN.En effet, la création s'est faite lors du Traité de Versailles, en France, et le Pacte de la SDN fut rédigé du 3 février au 11 avril 1919 à l'Hôtel de Crillon à Paris.

LaFrance faisait alors partie des quatre membres permanents de la SDN, avec le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon.

De plus, de 1933 à 1940, Joseph Avenol, hautfonctionnaire et diplomate français, occupa la place de Secrétaire Général des Nations Unies.Toutefois, de par la résolution de conflits, son soutien économique en Europe orientale, et son action auprès des réfugiés, la SDN mérite d'être reconnue et d'être pluspuissante même si l’absence des puissances américaines et russes pèse d’avantages sur l'avenir de la SDN. D) - Briand, « l’apôtre de la paix » : C'est pourquoi, Briand, ministre des Affaires Étrangères français de 1923 à 1929, considéré comme « l'apôtre de la paix », maintient d'excellentes relations avec lesecrétaire d'État américain, Kellogg.Aristide Briand est né le 28 mars 1862 à Nantes et est mort le 7 mars 1932 à Paris.

Il était un homme politique et un grand diplomate français qui a occupé de hautesfonctions au sein du gouvernement français.

En effet, il fut onze fois Président du Conseil et vingt fois ministre.

Ce personnage phare de l'entre-deux-guerres a reçule Prix Nobel de la Paix en 1926 pour son action en faveur de la réconciliation entre la France et l'Allemagne et d'une paix durable résultant de négociations librementconsenties.Avec Kellogg, il crée le Pacte Briand-Kellog en août 1928, dans lequel 65 pays font leur adhésion.

Ce pacte déclarait la guerre comme « hors-la-loi ».

Les deuxpremiers articles du traité manifestent bien cette volonté de résoudre les conflits pacifiquement et de n'avoir en aucun cas recours à la guerre : - Article I :« Les Hautes Parties contractantes déclarent solennellement au nom de leurs peuples respectifs qu'elles condamnent le recours à la guerre pour le règlement desdifférents internationaux et y renoncent en tant qu'instrument de politique nationale dans leurs relations mutuelles.

»- Article II :« Les Hautes Parties contractantes reconnaissent que le règlement de tous les différends ou conflits, de quelque nature ou de quelque origine qu'ils puissent être, quipourront surgir entre elles, ne devra jamais être recherché que par des moyens pacifiques.

» La volonté de Briand était d'élargir le principe de la sécurité collective aux deux grands absents de cette ligue : les États-Unis et l'URSS.

Il a donc proposé ausecrétaire d'État américain, Kellogg, de s'engager mutuellement à renoncer à la guerre comme moyen de résoudre les conflits, en revanche, la diplomatie et lesmoyens pacifistes étaient de rigueur.

Kellogg propose à son tour que ce traité devienne universel et soit étendu aux autres états qui s'engagent à le respecter.

LaFrance accepte, toutefois, elle maintient le droit de légitime défense.Finalement, sa construction diplomatique s'effondra à cause de la crise économique de 1929, ainsi que de la montée du nazisme et du communisme.

Seulement,Briand en 1929, aidé par certains pays Européens, proposa de créer une ligue entre les États d'Europe dans le but de résoudre les conflits potentiels.

Mais avec lapropagation du nationalisme, ce projet ne vit pas le jour.

Néanmoins, Briand n'abandonna pas, et s'efforça aussi à consolider la position de la France par des moyensplus traditionnels. II/ - Divergences et limites du pacifisme français : – Les différentes positions des gauches : Lorsqu’ en 1927, Edouard Daladier succède à Edouard Herriot alors leader du parti radical, on assiste à la division du parti avec un certains nombre de radicaux serapprochant des socialistes qui luttent pour le désarmement.

Du côté des socialistes, la SDN aurait quelques défauts.

Paul Boncourt, l’un des leurs, joue à ce momentun rôle privilégié étant donné qu’il est délégué de la France.

Paul Faure, secrétaire général, a quant à lui une grande influence sur le parti.

Les congrès réclament larévision pacifique des traités afin de garantir une meilleure sécurité collective, le rapprochement franco-allemand et un désarmement général.

Mais au congrès de1931, Léon Blum peine à trouver un accord entre les partisans de la défense nationale tels que les députés Pierre Renaudel et Marcel Déat, et les pacifistes.

Propicesau défaitisme révolutionnaire ainsi qu’à l’alliance avec le parti communiste, ces derniers ne sont pas fervents à la paix des pays capitalistes et à la SDN.

Or ilsinfluents dans toutes les organisations liées à la gauche telle que la Ligue de l’Enseignement, mais aussi dans les syndicats.Le marxisme-léninisme incarné par le Parti communiste participe au fondement d’une société communiste dans le but premier de garantir la paix et une situationsocio-économique stable, ce grâce à la méthode révolutionnaire.

Crée à après la mort de Lénine, il y reprend quelques un de ces contres principes soit la défensenationale des régimes capitalistes et le pacifisme.

En effet, selon Lénine, le mot d’ordre n’est pas le désarmement universel, mais le désarmement de la bourgeoisiecapitaliste et l’armement du prolétariat.

Ainsi le pacifisme est uniquement accepté lorsqu’il est favorable à l’expansion du communisme et à la défense du régime,dans le cas contraire, il doit être entravé.

En ce qui concerne le Parti Communiste Français, il est d’autant plus est lié au pacifisme dans le sens ou il est apparuependant et contre la guerre suite à la révolution russe.

C’est pourquoi, en France, le succès des bolcheviques apparaît une échappatoire au capitalisme de la guerre.Les intellectuels pacifistes saluent la révolution russe et acclament l’armée rouge comme instrument de la guerre révolutionnaire.

C’est le cas par exemple del’écrivain français Henri Barbusse qui adhère au Parti communiste en 1923 et se lie d’amitié avec Lénine et Gorki.

Les communistes, qui s’isolent du reste de lagauche, n’ont aucune estime pour la SDN qu’ils critiquent comme étant complice des pays capitalistes.

Lorsque Barbusse et Romain Rolland fondent en 1932 lemouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel de lutte contre la guerre et le fascisme, le parti refuse d’y participé pourtant lorsqu’il s’agit d’aider Lénine puis Staline pourconsolider le régime soviétique, le PCF recoure au pacifisme en faveur des masses populaires. – Les divisions de la gauche : Après l’accord franco-soviétique en mai 1935, le parti communiste changera de position envers le pacifisme comme nous le montre Pierre Laval dans uncommuniqué rapporté de Moscou ou il précise que « Staline comprend et approuve pleinement la politique de défense nationale faite par la France pour maintenir saforce armée au niveau de sa sécurité ».

Ainsi, lorsque la défense nationale est en accord avec les intérêts des soviétiques, les communistes sont alors de ferventspatriotes qui adoptent les valeurs du pays.

Le parti communiste est donc un cercle vicieux dans lequel glisse le pacifisme à la lutte antifasciste et à la défense de lanation.. »

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