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Le Pacte germano-soviétique

Publié le 17/01/2022

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Staline a compris qu'une guerre européenne est inévitable et il s'agit pour lui de la tenir éloignée le plus longtemps possible du sol russe. Une véritable politique de défense commune avec la France et l'Angleterre semble difficile. Aux différents renoncements des démocraties face à Hitler , s'ajoute le fort mouvement anti-bolchévique qui existe en Grande Bretagne et se développe en France. Staline se tourne alors vers le pays le plus dangereux pour l'Union soviétique : l'Allemagne. Hitler a besoin de la neutralité russe pour attaquer la Pologne, une alliance est possible. Le pacte germano-soviétique est signé par Molotov et Ribbentrop à Moscou le 23 août 1939. Il doit pouvoir faire gagner du temps à l'Union soviétique affaiblie par les purges, en retard militairement, et éviter une guerre sur deux fronts si le Japon attaque en Sibérie. Quelques semaines plus tard, son protocole secret qui délimite les sphères d'influence des deux pays en Europe de l'est, est mis en application. Les deux puissances dépècent la Pologne, les pays baltes, l'Armée rouge entre en Finlande.

« 2) Champ libre à l'Allemagne : L'Allemagne a d'abord testé la réactivité de ses adversaires potentiels, en bravant le traité de Versailles.

Ainsi, dès 1936, elle effectue une incursion militaire interdite, en Rhénanie (3). L'Angleterre, suivant sa logique, ne réagit pas, ni la France, malgré sa supériorité militaire du moment.

L'Allemagne peut remilitariser la Rhénanie, et pourra déclencher les hostilités plus tôt que prévu. Avec l'antibolchévisme comme cheval de Troie, Hitler remet l'impérialisme allemand sur de bons rails.

En France, "plutôt Hitler que Blum " (4) est remplacé par "plutôt Hitler que Staline ", et l'Angleterre et les US ferment les yeux sur la poussée de l'Allemagne, malgré ses alliances avec le Japon et l'Italie, dites officiellement " anti-Komintern " (5). Ainsi encouragée, l'Allemagne poursuit en 1938 avec l'Anschluss (6) contre l'Autriche.

Mais l'URSS intervient immédiatement en vue d'une réaction commune.

Londres rejette la proposition sous prétexte d'ingérence dans les affaires allemandes. De même, l'annexion des Sudètes (7) est réglée " pacifiquement " par les accords de Munich (8) fin septembre 1938 sans même convier l'URSS malgré sa volonté claire de tenir ses engagements vis à vis de la Tchécoslovaquie . Ces accords sensés permettre de " contrôler " l'agressivité de l'Allemagne furent rapidement violés avec l'annexion en Mars 1939 de la Tchécoslovaquie et de ses lignes de défense. ….

Mais Chamberlain persiste à préférer la " discussion" avec l'Allemagne plutôt que la force, sous couvert de " paix ", même si cette méthode a permis que désormais toutes les conditions pour déclencher la guerre étaient réunies. La suite va permettre de comprendre qu'il ne s'agissait pas de lâcheté ou d'incompétence, mais d'un objectif délibéré de provoquer un affrontement germano-soviétique, conforme aux intérêts des puissances impérialistes. 3) La politique russe et l'échec des derniers espoirs de paix : L'agression de la Tchécoslovaquie en 1939 a été suivie d'une nouvelle proposition par l'URSS d'un front commun.

L'Angleterre, derrière une bonne volonté affichée, a rapidement courcircuité les discussions.

Alors qu'elle n'avait rien fait pour l'Autriche et la Tchécoslovaquie, sans concertation avec l'URSS, elle pose ici ses conditions à la Roumanie, à la Grèce et à la Pologne pour leur accorder ses garanties de " protection ". La garantie à la Pologne permet surtout à l'Angleterre de se poser comme médiateur avec l'Allemagne, en obligeant la Pologne à négocier avec le Reich, espérant ainsi constituer une armée germano-polonaise.. »

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