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LE PACTE GERMANO-SOVIETIQUE

Publié le 01/03/2012

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La poignée de main du 23 août 1939 entre Ribbentrop (1) pour  l'Allemagne et Molotov (1) pour l'Union soviétique alimente toujours les passions et les polémiques, tant historiques qu'idéologiques.

 

 

Mais on ne saurait comprendre cet événement qu'à partir des circonstances concrètes qui ont amené l'URSS à signer le pacte germano-soviétique.

 

L'ouvrage de Roger Maria "De l'accord de Munich au pacte germano-soviétique"* aide à décrypter les contradictions des puissances capitalistes entr'elles ainsi qu'avec l'URSS.

Après avoir ouvert le champ à l'Allemagne conquérante, ces contradictions ont abouti à ce tournant de la politique soviétique, passée de la vaine recherche d'une sécurité collective anglo-franco-russe contre l'Allemagne, à la négociation avec celle-ci.

« 2) Champ libre à l'Allemagne : L'Allemagne a d'abord testé la réactivité de ses adversaires potentiels, en bravant le traité de Versailles.

Ainsi, dès 1936, elle effectue une incursion militaire interdite, en Rhénanie (3). L'Angleterre, suivant sa logique, ne réagit pas, ni la France, malgré sa supériorité militaire du moment.

L'Allemagne peut remilitariser la Rhénanie, et pourra déclencher les hostilités plus tôt que prévu. Avec l'antibolchévisme comme cheval de Troie, Hitler remet l'impérialisme allemand sur de bons rails.

En France, "plutôt Hitler que Blum " (4) est remplacé par "plutôt Hitler que Staline ", et l'Angleterre et les US ferment les yeux sur la poussée de l'Allemagne, malgré ses alliances avec le Japon et l'Italie, dites officiellement " anti-Komintern " (5). Ainsi encouragée, l'Allemagne poursuit en 1938 avec l'Anschluss (6) contre l'Autriche.

Mais l'URSS intervient immédiatement en vue d'une réaction commune.

Londres rejette la proposition sous prétexte d'ingérence dans les affaires allemandes. De même, l'annexion des Sudètes (7) est réglée " pacifiquement " par les accords de Munich (8) fin septembre 1938 sans même convier l'URSS malgré sa volonté claire de tenir ses engagements vis à vis de la Tchécoslovaquie . Ces accords sensés permettre de " contrôler " l'agressivité de l'Allemagne furent rapidement violés avec l'annexion en Mars 1939 de la Tchécoslovaquie et de ses lignes de défense. ….

Mais Chamberlain persiste à préférer la " discussion" avec l'Allemagne plutôt que la force, sous couvert de " paix ", même si cette méthode a permis que désormais toutes les conditions pour déclencher la guerre étaient réunies. La suite va permettre de comprendre qu'il ne s'agissait pas de lâcheté ou d'incompétence, mais d'un objectif délibéré de provoquer un affrontement germano-soviétique, conforme aux intérêts des puissances impérialistes. 3) La politique russe et l'échec des derniers espoirs de paix : L'agression de la Tchécoslovaquie en 1939 a été suivie d'une nouvelle proposition par l'URSS d'un front commun.

L'Angleterre, derrière une bonne volonté affichée, a rapidement courcircuité les discussions.

Alors qu'elle n'avait rien fait pour l'Autriche et la Tchécoslovaquie, sans concertation avec l'URSS, elle pose ici ses conditions à la Roumanie, à la Grèce et à la Pologne pour leur accorder ses garanties de " protection ". La garantie à la Pologne permet surtout à l'Angleterre de se poser comme médiateur avec l'Allemagne, en obligeant la Pologne à négocier avec le Reich, espérant ainsi constituer une armée germano-polonaise.. »

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