Le Parti populaire français

Un curieux amalgame. Le 28 juin 1936, à Saint-Denis, 450 délégués de l'ancienne cellule communiste de l'endroit viennent acclamer leur maire... et la fondation d'une nouvelle organisation, le Parti populaire français. A ces zélateurs s'ajoutent quelque 1500 adhérents d'origines diverses. Le maire, c'est Jacques Doriot, le «grand Jacques», comme on le surrfbmme depuis 1918; il vient alors de recevoir une citation pour avoir sauvé un camarade blessé. Doriot est né le 26 septembre 1898. Son père est un anticlérical convaincu, membre de la Ligue des droits de l'homme. C'est donc tout naturellement que le jeune ajusteur milite dans le syndicalisme, puis aux Jeunesses socialistes (1916). Après le Chemin des Dames, il est envoyé en Hongrie, à Fiume et en Albanie. En 1920, il opte pour le parti communiste qui l'envoie à Moscou, puis en Chine. Il est l'un des députés les plus populaires du parti communiste. En tant que tel, il participe aux émeutes de février 1934. Mais les divergences doctrinales et personnelles qui l'opposent depuis des années à la direction du parti le font exclure, en juin de la même année.