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populaire français, Parti [PPF]

Publié le 21/02/2013

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populaire français, Parti [PPF], parti politique français fondé le 28 juin 1936 par Jacques Doriot.

 

Le Parti populaire français (PPF) prône un anticommunisme résolu, milite en faveur de l’édification d’un État fort et décentralisé, de la création de nouvelles élites (formées de cadres techniques et d’une élite politique) et d’une société hiérarchisée. Il défend une doctrine corporatiste de style mussolinien, comme critique modérée du capitalisme, et xénophobe. Enfin, à partir de 1938, le parti prône un fort antisémitisme.

 

Son organisation ressemble à celle d’autres partis fascistes, avec un chef dans le rôle du tribun, des membres jurant fidélité au parti et au chef, saluant à la romaine, scandant des cris de ralliement comme « En avant Jacques Doriot « ou « PPF vaincra « ; le parti possède un hymne et un cérémonial du drapeau.

 

L’origine politique de ses membres se divise en deux courants, un se situant à gauche et l’autre étant celui du nationalisme antiparlementaire, caractéristique du fascisme naissant. Doriot, Barbé et Marion sont ainsi d’anciens communistes, Abremski et Teulade d’anciens syndicalistes. De l’autre côté de l’échiquier politique viennent Pucheu et de Maudhuy, anciens Croix-de-feu, et les intellectuels Drieu La Rochelle, de Jouvenel, Duverger et Poujade.

 

Dès sa création, le PPF se pose en rival du Front populaire, et son anticommunisme virulent le rend populaire. Le parti revendique 250 000 membres, en majorité jeunes, venant du monde ouvrier ou des classes moyennes, anciens communistes ou membres des ligues d’extrême-droite. Mais il cultive aussi d’autres sympathies, son financement étant par exemple assuré par les donations considérables versées par Mussolini et certains milieux d’affaires français, dont les banques et la sidérurgie. Ceci lui permet de se doter d’organes de presse nationaux, tels l’hebdomadaire l’Émancipation nationale, les quotidiens la Liberté, puis le Cri du peuple pendant la guerre, ou régionaux.

 

Dès mars 1937, la tentative de Doriot de fédérer les forces anticommunistes en un Front de la liberté est un échec, et l’anticommunisme du parti devient moins porteur à mesure que le Front populaire faiblit en 1938. Durant l’Occupation, le PPF est un des plus actifs mouvements collaborationnistes. Il s’engage fermement dans la lutte contre la Résistance. Doriot, intime d’Otto Abetz, ambassadeur d’Allemagne en France, et de nombreux adhérents du PPF s’engagent alors dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF). À la Libération, la plupart ont cherché refuge en Allemagne.

 

 

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