Le pôle Sud

« Ci-dessus: Le mont Erebus est l'un des deux volcans en activité de l 'A ntarctique.

Il fut escaladé pour la première fois en 1908 lors de l'ex­ pédition commandée par Ernest Shackleton.

ritoire , brisée seulement par quelques pics montagneux abrupts.

Il s'agit en fait d'une énorme accumulation de glaces qui, lentement mais sûrement, se déplacent vers la côte pour aboutir dans la mer.

Certains endroits se meu­ vent plus vite que d'autres à cause de la forme des roches du dessous ou parce qu'ils conduisent à des régions où l'accumulation est importante.

Des courants de glace ou glaciers se forment ainsi et se déplacent.

A d'autres endroits, la glace devient une plate-forme s ur la mer dont le front ne cesse de progresser.

Par exemple, la Grande Barrière de Ross atteint une épaisseur variant de 200 à 400 rn sur la plus grande partie de sa superficie et flotte sur une mer profonde de quelque 30 m.

Cette plate-forme glaciaire est presque aussi vaste que la Fran­ ce.

Le long de la côte, d'énormes blocs de glace se détachent et forment des icebergs au sommet plat.

Ceux-ci s'avan­ cent très loin dans l'océan et atteignent même la côte est d 'Amérique du Sud dans l'Atlantique et pratiquement le cap de Bonne-Espérance .

Leur dimension est gigantes­ que, comparée à celle de leurs équivalents arctiques, et leur principale caractéristique est un sommet plat avec des flancs perpendiculaires .

La dimension de ces icebergs atteint 100 rn au-dessus du niveau de la mer et certains ont une longueur de 120 km.

Pour dépasser un tel iceberg, en le supposant immobile, i l faudrait cinq heures à un navire croisant à une vitesse de 15 noeuds.

Tout comme l'Arctique, l'Antarctique est dans l'obscuri ­ té six mois par an, ce qui , combiné à son altitude , rend ce 294 continent beaucoup plus froid que le pôle Nord.

L'océan Austral, pratiquement recouvert par la banquise et ba­ layé par des vents puissants, est le coin le plus orageux du monde.

Il est désert, mis à part la présence de quelques îles prolongeant la péninsule Arctique: l'île Bouvet, l'île de Heard, les îles Balleny, l'île de Scott et l'île Peter.

Ce n'est qu'aux environs de 50° de latitude sud que la tem­ pérature de la mer dépasse 0 °C.

Les températures d'été dans l'Antarctique se situent tou­ jours au-dessous de 0 oc, sauf exceptionnellement dans quelques endroits sans glace, le long de la côte, quand l'air est immobile.

La température peut y monter jusqu'à 20 oc pendant de brèves périodes lorsque le soleil brille.

Les température s moyennes hivernales sont les plus bas­ ses du monde; elles sont souvent inférieures à -56 °C.

En 1960, la base russe de Vostok, dans l'est de l'Antarcti­ que, près du sommet de la calotte, enregistra la tempéra­ ture la plus basse de tous les temps: -88 oc.

Il est pratiquement impossible de mesurer les chutes de neige dans 1 'Antarctique, car on ne peut reconnaître la neige qui tombe réellement de celle qui est amenée de loin par le vent.

L'accumulation moyenne de neige dans les régions côtières se situe généralement entre 20 et 25 cm par an et, dans la région glaciaire, à 10 cm.

Un phénomè­ ne atmosphérique connu sous le nom de white-out peut se manifester lorsque le ciel est complètement obscurci et que la neige recouvre tout.

En effet, si aucun objet foncé ne se découpe, il est impos­ sible de distinguer la terre du ciel.

Dans ces moments-là, des gens vont parfois skier jusqu'au bord d'une falaise.

Le paysage peut devenir terrifiant quand la neige tombe en même temps.

La plupart des recherches portant sur la vie végétale ont été effectuées dans la Terre de Graham et dans les îles si-. »