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Le Processus de paix entre 1991 et 2000. Conflit israélo-palestinien

Publié le 31/08/2012

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d. Comment comprendre alors le déclenchement le 28 septembre 2000 par l'Autorité Palestinienne de l'intifada El-Aksa qui a conduit à la situation de guerre actuelle, en totale contradiction avec les engagements des accords d'Oslo. Ces accords stipulaient que " L'OLP est engagée par le processus de paix au Proche-Orient et par une solution pacifique du conflit entre les deux parties et déclare que toutes les questions en suspens liées au statut permanent seront résolues par des négociations ". Après 13 jours de négociation, l'Autorité Palestinienne considère que les engagements d'Oslo sont "caducs" et choisit l'option du conflit militaire. e. Quelle est la stratégie palestinienne ? Au cours des dix dernières années, la violence en Israël a toujours ramené au pouvoir la droite, non favorable aux concessions territoriales, en particulier sur Jérusalem. Qu'espérait obtenir l'Autorité Palestinienne avec le déclenchement des violences ? Pensait-elle acculer par la violence les israéliens à de plus grandes concessions ? Il est peu probable que les israéliens acceptent sous les bombes et sous les attentats suicides des revendications mettant en péril leur existence. Quel est alors le but recherché par l'Autorité Palestinienne ? f. Ne fallait-il pas plutôt miser sur la dynamique des négociations que sur la spirale de la violence ? Les négociateurs israéliens, même si leurs propositions étaient imparfaites aux yeux des Palestiniens, étaient demandeurs d'un règlement du conflit et leurs positions allaient dans le sens des concessions. Des concessions peut-être encore insuffisantes pour les Palestiniens, mais la volonté politique israélienne était réelle. Quand un négociateur est demandeur et quand il commence à faire des concessions, même limitées, tout le monde sait qu'un compromis peut être trouvé. L'amélioration des propositions israéliennes durant les négociations de Washington en décembre 2000 et Taba en janvier 2001 en est la preuve.

« conflit quasi centenaire du proche orient aux seuls torts d'Israël ? Qu'en est-il des torts et des erreurs des puissances coloniales de l'époque (France et Grande-Bretagne) ? Qu'en est-il des torts et des erreurs des états arabes et des dirigeants palestiniens ? Qu'en est-il de leur refus d'accepter un partage de la Palestine, de leurrejet de la résolution de l'ONU prévoyant deux états en Palestine, de leur refus d'accepter l'existence de l'état d'Israël, de leur décision d'attaquer cet état au lendemainde sa déclaration d'indépendance ? Qu'en est-il de la responsabilité du Mufti de Jérusalem, de ses appels à la guerre sainte et de ses conséquences sur le " départ " desarabes palestiniens ? Qu'en est-il de ces dirigeants palestiniens empruntant les chemins de la révolte armée dans leurs pays d'accueil en Jordanie et au Liban auxgrandes heures du terrorisme international ? Qu'en est-il de leur responsabilité dans les milliers de morts de la guerre civile libanaise ? Qu'en est-il de l'acceptationbien tardive de l'état d'Israël par l'Autorité Palestinienne (en 1993, il y a moins de dix ans) mettant fin à plusieurs années d'actions de violence pour emprunter enfinle chemin de la paix ? Qu'en est -il de l'abrogation bien tardive par l'Autorité Palestinienne de sa charte de 1968 (en 1996, il y a 6 ans) qui prévoyait de " purifier laPalestine de l'existence sioniste " ? La liste sans fin des torts des uns et des autres est un exercice stérile, mais surtout un exercice déplacé dans des négociations sur lafin d'un conflit.

La reconnaissance des torts ne s'obtient pas au cours de négociations entre deux parties égales mettant fin au conflit qui les opposent.

Elle s'obtientaprès. Arriver à la paix et à la création d'un état palestinien : n'était-ce pas déjà une grande victoire, une magnifique victoire sur l'histoire et sur la fatalité ?. »

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