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Le rationnement en France

Publié le 27/02/2008

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150000 morts de sous-alimentation. Le problème numéro un dans tout territoire occupé par l'ennemi est d'assurer sa subsistance. Dès l'arrivée des Allemands, les Français sont, eux aussi, aux prises avec la grave question du ravitaillement. Les rations alimentaires sont imposées par les forces d'occupation: 250 g de pain et 15 g de matières grasses par jour, 180 g de viande et 40 g de fromage par semaine, 500 g de sucre par mois. Alors que 3000 calories par jour sont indispensables à une vie sédentaire normale, ce régime draconien n'en accorde que 1800, en septembre 1940, seulement 850, en février 1944.

« Le rationnement L'ère du rutabaga A la déclaration de guerre de septembre 1939, la seule idée d'un possible ration­ nement des produits de consommation courante semblait absurde à tous les Français.

Moins d'un an après, il deve­ nait la réalité obsédante de la vie quoti­ dienne.

D'abord imposé par l'autorité allemande dans les villes conquises ou instauré par les municipalités devant ravitailler les réfugiés, il est très vite ins­ titutionnalisé par le gouvernement de Vichy.

Le ministère du Ravitaillement, créé le 17 juillet 1940, annonce, dès le 1er août, un rationnement du pain, des pâ­ tes alimentaires, du sucre, ·iles produits laitiers, de l'huile et du savon.

Deux mois plus tard, une loi est ~onsacrée au mode de distribution des produits rationnés.

La délivrance des cartes d'alimentation s'ouvre le 23 septembre 1940.

Elle inau­ gure une division de la population en catégories d'âges et d'activités, définies chacune par une lettre et une ration ali­ mentaire correspondante: E (enfants de moins de 3 ans), JI (de 3 à 6 ans), J2 (de 6 à 13 ans), J3 (de 13 à 21 ans), A (adultes jusqu'à 70 ans), T (travailleurs de force), C (cultivateurs), V (au-dessus de 70 ans).

La ration officielle moyenne assure quotidiennement environ 1200 calories.

Elle constitue à Paris, en 1942, une diminution de la consommation de 8 7% pour la viande, de 7 5 % pour le beurre, de 73% pour les pommes de terre par référence à 1939.

1940-1946 La liste des produits en vente exclusive­ ment contre tickets ne cesse d'ailleurs de s'allonger.

Elle comprendra également le poisson, les légumes secs, les légumes verts, les navets et même, durant un temps, les rutabagas, le vin (4 litres par mois), le tabac (4 paquets de cigarettes par mois).

Mais le rationnement ne se limite pas à l'alimentation.

Il s'applique également au charbon et au gaz de ville.

Un système fort compliqué de ((points textiles,.

a été institué pour les acquisi­ tions de linge de maison ou de corps, alors que celles de vêtements et de chaussures exigent des «bons d'achat,.

délivrés (ou refusés) par les mairies.

L'achat de presque tous les produits fabriqués est subordonné à une autori­ sation préalable, qu'il s'agisse des pneu­ matiques de bicyclette, de l'appareillage sanitaire, de la ficelle lieuse pour les agriculteurs ou du papier des imprime­ ries.

Un intense «marché noiu compen­ se les restrictions pour les familles et fait la fortune de certains intermédiaires.

En 1944, le rationnement et les restrictions s'étendent à tous les biens de consom­ mation et le retour à la «vente libre,., puis à l'abondance, ne s'amorcera qu'en 1946.. »

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