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Le renversement de la monarchie chinoise : une victoire à la Pyrrhus

Publié le 28/03/2019

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monarchie

Le renversement de la monarchie chinoise : une victoire à la Pyrrhus

1911

La coupe de la tresse est le symbole du commencement d'une nouvelle époque en Chine.

Depuis le milieu du xixe siècle, il devient de plus en plus clair que la dynastie mandchoue au pouvoir, contrairement au Meiji Tenno au Japon, n'est ni en mesure d'identifier les défis de l'époque moderne ni même de s'y préparer.

Étapes de la révolution en Chine

Au xix' siècle, la Chine connaît un déclin imprévu. Elle devient le jouet des puissances étrangères qui la garrottent et la pillent à loisir. La misère de la dépendance à l'opium qui touche des millions de personnes, et qui est répandue à dessein par les importations britanniques, devient le symbole de ce déclin. Les esprits critiques et les novateurs dont le nombre augmente se voient opprimés, persécutés ou extradés.

 

Les tensions sociales et politiques augmentent, particulièrement dans les centres urbains où les usines s'implantent avec des capitaux étrangers. En 1905, une opposition commence à se former. Dans les villes importantes de Wuchang, Hankou et Hanyang, qui se joignent pour former la métropole de Wuhan, des grèves massives ont fréquemment lieu. À Canton, une première tentative de coup d'État, perpétré par des progressistes et des officiers de province, échoue le 27 avril 1911. Le 10 octobre, l'armée se soulève à Wuhan. Son succès facile déclenche un mouvement sécessionniste dans de nombreuses provinces. Le 28 décembre, les représentants de seize provinces, qui viennent de rompre avec la dynastie de Pékin, élisent Sun Yat-sen, rentré de son exil en occident quatre jours auparavant, président provisoire. Quatre jours plus tard, le 1\" janvier 1912, ce dernier proclame la république à Nankin. Pourtant sa coalition républicaine est si faible qu'il doit abandonner la présidence en février au plus puissant des chefs militaires, Yuan Shikai. Ce général, qui entretient de bons rapports avec le palais impérial, a convaincu le jeune empereur Pu Yi d'abdiquer, ce qu'il fait en février. Yuan Shikai, voulant rénover la société ancienne, instaure un régime autoritaire. C'est en vain que Sun Yat-sen appelle ses compagnons, las de se battre, à une nouvelle révo-

monarchie

« La coupe de la tresse est le symbole du commencement d'une nouvelle époque en Chine.

Le renvers ement de la mona rchie chinoise : une victoire à la Pyrrhus Depuis le mil ieu du x1x• siècle, il devient de plus en plu s clair que la dynastie mandchoue au pouvo ir, contrairement au Meiji Tenno au Japon, n'est ni en mesure d'identifier les défis de l'époque moderne ni même de s'y prépa rer.

A u XIX' siècle, la Chine connaît un déclin imprévu.

Elle de­ vient le joue t des puissances étrangères qui la garr ottent et la pillent à loisir.

La misèr e de la dépendance à l'opium qui touche des milli ons de perso nnes, et qui est répandue à des sein par les impor­ tations britanni ques, devient le sym bole de ce déclin.

Les espr its critique s et les novateurs dont le nombr e aug mente se voient oppri­ més, persécutés ou extradés.

Les tensions sociales et politique s aug mentent, particulièrement dans les centres urbains où les usines s'impl antent avec des ca pitaux étrangers.

En 1905, une opposition commence à se former.

Dans les villes impor tantes de Wuchang, Hankou et Han yang, qui se joignent pour former la métropole de Wuhan, des grèves massives ont fréquemment lieu.

À Canton, une première tentative de coup d'État, perpétré par des prog ressis tes et des offici ers de province, échoue le 27 avril 1911.

Le 10 octobre, l'armée se sou lève à Wuhan.

Son succès facile déclenche un mouvement sécessionniste dans de nombreuse s provi nces.

Le 28 décembr e, les représentants de seize provin ces, qui viennen t de rompre avec la dynastie de Pékin, él isent Sun Y at-sen, rentré de son exil en occident quatre jour s auparavant, président provisoire.

Quatre jours plus tard, le 1" jan vier 1912, ce dernier proclame la répu blique à Nankin.

Pourtant sa coalition républi­ caine est si faible qu'il doit aban­ donner la présidence en février au plus puissan t des chefs militai res, Yuan Shikai.

Ce général, qui entre­ tient de bons rapports avec le palais impérial, a conva incu le jeune empe­ reur Pu Yi d'abdique r, ce qu'il fait en février.

Yuan Shikai, voulant rénover la société ancienne , in sta ure un régime autoritaire.

C'est en vain que Sun Yat-sen appelle ses compagnons, las de se battre, à une nouvelle révo-lution.

Quelque temps plus tard, il est contra int de quitter à nouveau le pays, et part en exil au Japon.

Yua n Shikai dissout le parlement en jan vier 1914, prom ulgue une nouvelle constitution en mai et se proclame empereur en janvier 1916.

Ce qu'il n'a pas prévu, c'est la nais ­ sa nce d'une opposition parmi les gou verneur s mili tair es qu'il a lui même mis en place.

À sa mor t en juin 1916, ils vont plonger le pays dans sa période la plus sombre de son hi stoire, la mise de la Chine sous la coupe des « seigneurs de la guer re».

Le prince Ch un Tasi Feng avec ses deux fils Pu Yi (à g.) et Hsan Tung En termes de politique intérieure, la situation devient encore plus compliq uée, la tentative d'établir une république étant compliquée par les reve ndications territoriales du Japon.

Au début de la Prem ière Guerre mondiale, le Japon récupère les pro­ vinc es allemandes du Shandong.

À Tokyo, le gouvernement propose en janvier 1915 vingt-et- une requê tes, qui rendront la Chine encore plus dépenda nte de son voisin.

En consé­ quenc e, un large front anti-japonais émerge au sein de la popu lation chinoise.

En 1917 , la Chine entre dans la gue rre mond iale aux côtés des Alli és afin de cont enir l'influ ence ni ppone.

Le Japon obtient néan­ moins le pouv oir; la révo lution du 4 mai 1919 menée par Sun Yat-sen en est la conséquence.

Étapes de la révolution en Chine Fin 1894 Première orga nis ation Le jeune médecin et réfor­ mateur Sun Vat-sen fonde à Hawaï une société secrète pour sauver la Chine.

Son objectif est de renverser la dynastie Mandchoue et d'i nstaurer une république.

En 1895, Sun Vat-sen tente d'organiser, à partir de Hong­ Kong, une insurrection dans le sud de la Chine, mais doit s'enfuir à l'étranger après son échec.

1900 -19 01 Révolte des boxers Parti de la presqu'île de Sha ndong au nord de la Chine, où l'Allemagne entre­ tient ses territoires en fermage de Jiaozhou (Kiao tchéou) et Qingdao (Tsingtao), une insurrection de paysans pauvres s'étend.

Les Yitehan, quali fiés de « boxers >>, se dressent contre les missions chrétiennes et la domination de la Chine par les étrangers.

L'i nsurrection populaire est réprimé e par des troupes étrangères.

1905 ügue révolutionnaire chinoise En exil, où il a mis au point un programme politique révolu­ tionnair e, Sun Vat-sen fonde à Tokyo la première alliance de partis de Chine.

Avec la ligue rév olutionnaire chinoise de Sun Yat-sen (ligur Jurée), un mouvement d'opposition moderne se profi le.

Les objectifs sont les « trois princip es populaires>>, nationalism e, démocratie et bien-être.

2 décembre 1908 Pu Yi monte sur le trône Rien n'illustre mieux la fai­ blesse de la dynastie chinoise que l'intronisation de Pu Yi, un petit garçon de deux ans.

Le dernier empereur abdique le 12 février 1912 après la proclamation de la république.

Août 1912 Guomindang Sun Yat-sen change la ligue rév olutionnaire en parti popu­ laire national (guomindang).

Il sort vainqueur des élections de 1912-1913 , mais est bientôt remplacé par Yuan Shikai.

En août 1913, Sun Vat-sen doit de nouveau partir en exil ; deux mois plus tard, le parti est dissous par Yuan Shikai.

19 1 1 Sun Vat-sen Exécution d'insurgés chinois pendant la révolte des boxers PuYi Yuan Shikai 41. »

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