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le soldat (1851-1918)

Publié le 27/02/2014

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Le soldat (1851-1918)   Les termes de l’énoncé ne devaient a priori pas poser de problème particulier : il fallait traiter de celui qui sert dans une armée et particulièrement de celui qui n'a pas de grade. C’est au simple soldat qu’il faut s’intéresser, l’officier relève d’un autre sujet (même si cela ne dispense pas d’évoquer les relations du soldat et de l’officier, la possibilité pour le soldat de « sortir du rang «). Il s’agissait donc de parler du conscrit et du soldat réserviste. Mais dans quelle mesure faut-il parler des anciens combattants (médaillés de Sainte-Hélène dans le cadre de ce sujet par exemple, la question se posant en réalité de façon plus vive pour un énoncé allant jusqu’en 1945) ou encore du Communard ? La question méritait d’être au moins posée dans un devoir. La difficulté résidait dans la diversité de la condition de soldat au fil de la période : il faut aussi bien parler du zouave qui s’est battu à Inkerman que du poilu du Chemin des Dames, du conscrit auvergnat que du tirailleur annamite. Il fallait aussi tenir compte de la multiplicité des regards que l’on porte sur le soldat : le soldat dans l’imaginaire populaire, le soldat vu par les pouvoirs publics, le soldat vu par lui-même. Enfin, deux écueils  à éviter: -       l’utilisation trop générique du terme de « soldat «, en oubliant la diversité des statuts, car le soldat peut être un fantassin, un cavalier, un marin, … ; -       le singulier et donc la singularité que supposait le sujet : parler « du soldat «, ce n’est pas parler « des soldats « et une dissertation doit laisser une part aux destinées individuelles. De façon assez étonnante, le texte de cadrage de l’ENS n’utilise pas une seule fois le terme de « soldat « , et se contente d’une seule occurrence du terme de « combattant «. Il n’en demeure pas moins qu’un tel sujet permet de répondre au dernier paragraphe du texte officiel, que je me permets de rappeler : « Il est enfin recommandé de ne pas négliger l’instrument essentiel qu’est l’armée. Comment évolue son organisation ? Qui sont les hommes qui composent ses différents corps ? Quels sont leurs rapports à l’État et à la société, leur capacité à se plier aux injonctions du pouvoir civil ou à leur imposer leurs vues ? Ici, l’armée ne doit pas être seulement considérée sous un angle technique, mais sous un angle à la fois social et politique. «.   Le plan : choix entre plan thématique et plan chronologique. Bienfaits du plan chronologique avec des sous parties thématiques. chapitre d’André Loez « L’expérience combattante «, tend la formation du soldat de la IIIème République et ce qui a marqué le plus durablement les mémoires, à savoir le poilu. Les bornes chronologiques : Elles traduisent la montée en puissance de la figure du soldat, qui se substitue à celle de l’armée. Si l’on connaît peu de figures de soldat sous le Second Empire, à l’exception peut-être de Jean-Marie Déguignet, les témoignages individuels de combattants de la Première Guerre mondiale sont pléthores. La problématique : un tel énoncé laisse une grande liberté, à condition toutefois de ne pas tomber dans la simple question (descriptive). Ne pa s se se focaliser uniquement sur le lien entre figure du soldat et volonté étatique (conscription), ou sur le décalage entre la formation du soldat voulue par l’Etat/l’Etat-major et les réalité du terrains. Dans la mesure où la question au programme tourne autour du lien entre Etat et société, la multiplication des idées est la bienvenue. I.               Un militaire au service du régime impérial (1851-1870) Les uniformes rutilants de la Garde impériale, la ruée des zouaves et de la Légion à Magenta, les revues du camp de Châlons, la charge de Reichshoffen et les dernières cartouches à Bazeilles : l’image du soldat du Second Empire a contribué à bien des égards à forger une mythologie militaire, plus proche de l’imagerie d’Epinal que de la réalité des combats. A.    Une figure essentielle d’un régime militariste -       De l’image d’Epinal au soldat de plomb, le soldat du Second Empire est aussi le soldat de l’Empire : la gloire des épopées napoléoniennes flotte sur lui. Le souvenir des soldats de la Garde impériale est ravivé chaque fête de la saint-Napoléon, le 15 août, par des remises de la médaille de Sainte-Hélène ou par les cérémonies du camp de Châlons : le soldat du Second Empire sert la gloire d’un régime militariste. Au retour de la victorieuse campagne de Crimée, le défilé du 29 décembre 1855 met en scène le sacrifice et la gloire retrouvée de la nation avec des troupes, revêtues des uniformes qu’elles portaient à la fin des combats, des blessés qui défilent en avant des troupes. L’empereur lui-même se présente comme le premier des soldats (tableaux d’Ernest Meissonnier comme Napoléon III à la bataille de Solferino, 1863). -         -       Parce que la figure du soldat est une composante essentielle du régime, plusieurs lois viennent en fixer le recrutement : il s’agit tout à la fois de limiter les inégalités et d’augmenter les effectifs, face à une armée prussienne que, depuis au moins Sadowa, on sait menaçante. Déjà la loi de 1855 avait limité le remplacement à la famille proche et créé l'exonération....

« hommes qui composent ses différents corps ? Quels sont leurs rapports à l'État et à la société, leur capacité à se plier aux injonctions du pouvoir civil ou à leur imposer leurs vues ? Ici, l'armée ne doit pas être seulement considérée sous un angle technique, mais sous un angle à la fois social et politique. ».   Le plan : choix entre plan thématique et plan chronologique.

Bienfaits du plan chronologique avec des sous parties thématiques.

chapitre d'André Loez « L'expérience combattante », tend la formation du soldat de la IIIème République et ce qui a marqué le plus durablement les mémoires, à savoir le poilu. Les bornes chronologiques : Elles traduisent la montée en puissance de la figure du soldat, qui se substitue à celle de l'armée.

Si l'on connaît peu de figures de soldat sous le Second Empire, à l'exception peut-être de Jean-Marie Déguignet, les témoignages individuels de combattants de la Première Guerre mondiale sont pléthores. La problématique : un tel énoncé laisse une grande liberté, à condition toutefois de ne pas tomber dans la simple question (descriptive).

Ne pa s se se focaliser uniquement sur le lien entre figure du soldat et volonté étatique (conscription), ou sur le décalage entre la formation du soldat voulue par l'Etat/l'Etat-major et les réalité du terrains.

Dans la mesure où la question au programme tourne autour du lien entre Etat et société, la multiplication des idées est la bienvenue. I.               Un militaire au service du régime impérial (1851-1870) Les uniformes rutilants de la Garde impériale, la ruée des zouaves et de la Légion à Magenta, les revues du camp de Châlons, la charge de Reichshoffen et les dernières cartouches à Bazeilles : l'image du soldat du Second Empire a contribué à bien des égards à forger une mythologie militaire, plus proche de l'imagerie d'Epinal que de la réalité des combats. A.    Une figure essentielle d'un régime militariste -       De l'image d'Epinal au soldat de plomb, le soldat du Second Empire est aussi le soldat de l'Empire : la gloire des épopées napoléoniennes flotte sur lui.

Le souvenir des soldats de la Garde impériale est ravivé chaque fête de la saint-Napoléon, le 15 août, par des remises de la médaille de Sainte-Hélène ou par les cérémonies du camp de Châlons : le soldat du Second Empire sert la gloire d'un régime militariste.

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