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LE SPORT EN RDA

Publié le 09/01/2014

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NIEDERMAYER ALEXANDRE TS1 LE SUCCES DU SPORT EN RDA Introduction C'est dans le contexte de la guerre froide que s'est déroulé un grand bouleversement du sport international. Le fait qu'un État quinze fois moins peuplé que les États-Unis et l'URSS parvienne, dans de nombreuses disciplines sportives, à se faire une place privilégiée, voire à mettre d'accord les deux grands rivaux de l'époque, a interpellé les observateurs et provoqué de nombreuses interrogations, comment cela était-il possible ? En Allemagne de l'Est, le sport prend une importance toute particulière. Tout d'abord en ce qui concerne la pratique sportive de la population, mais aussi à ce qui se rapporte aux compétitions internationales. La RDA a donc recours au sport pour affirmer son existence sur la scène internationale. A travers ce sujet, nous verrons donc pourquoi et comment le sport a connu un grand succès en RDA durant les années 70-80. Dans une première partie, nous étudierons le côté politique de la mise en en place du sport en RDA. Puis dans une deuxième partie, nous nous pencherons sur le palmarès et les exploits sportifs des athlètes. Enfin dans une troisième partie, nous détaillerons le système de dopage qui fut au coeur de la réussite est-allemande. I - La politique de développement du sport en RDA En 1946, la reprise du sport en Allemagne se fait dans des conditions de ruine matérielle et sociale due à la guerre. En juin 1948, le sport passe sous la gestion de la FDJ (Jeunesse Libre Allemande). Le 23 mai 1949, la République Fédérale d'Allemagne (RFA) est fondée. Son Comité Olympique, constitué le 28 mai, est reconnu par le CIO. En octobre de cette même année naît la République Démocratique Allemande (RDA). Des clubs sportifs d'entreprises apparaissent. Chaque industrie est dotée d'une union sportive. Pour autant, le sport connaît des débuts très difficiles et se situe à un niveau relativement faible. La place particulière des deux Allemagnes dans les relations internationales après 1945 va avoir un impact sur l'organisation des compétitions internationales et suscitera des réactions opposées des deux superpuissances. L'Allemagne étant divisée en deux pays, sa participation aux compétitions mondiales en tant qu'équipe représentative d'une seule nation se heurte à l'opposition des pays de l'OTAN dans les premières années de l'après-guerre. C'est ainsi qu'en 1952, seule l'Allemagne Fédérale est autorisée à participer aux Jeux Olympiques d'Helsinki. Pour le rassemblement olympique de Melbourne, en 1956, la RFA a obtenu que des équipes uniques soient formées à partir de sélections effectuées dans les deux pays. Cela conduit immanquablement à mettre d'abord en concurrence directe les athlètes des deux pays : un système qui semble désavantager terriblement la RDA, plus pauvre, deux fois et demie plus petite et presque quatre fois moins peuplée que la RFA. Et, en effet, en 1956, l'équipe panallemande qui se rend à Melbourne compte 141 athlètes de RFA contre seulement 36 de RDA. Mais dès 1960, à Rome, l'équipe conjointe des deux Allemagnes trouve une composition beaucoup plus équilibrée entre l'Est et l'Ouest : aux 194 représentants de RFA répondent les 137 athlètes que la RDA a qualifiés. A Tokyo, en 1964, la tendance est inversée et dès 1968, aux JO de Mexico, deux équipes allemandes séparées se rendent aux Jeux Olympiques. Les sportifs de la RDA sont dépendants d'une organisation colossale. Les multiples efforts et sacrifices du pays ont pu permettre à la RDA de se classer parmi les meilleures nations mondiales dans le domaine du sport, cela avec l'appui constant des dirigeants successifs du pays : Walter Ulbricht et Erich Honecker. II - Palmarès et exploits sportifs des athlètes est-allemands On trouvait de très nombreux clubs de sport en RDA. Cela était considéré comme la priorité de l'éducation de la jeunesse car l'idéologie communiste consistait à former les hommes dès leur plus jeune âge afin qu'ils ...

« olympique de Melbourne, en 1956, la RFA a obtenu que des équipes uniques soient formées à partir de sélections effectuées dans les deux pays.

Cela conduit immanquablement à mettre d’abord en concurrence directe les athlètes des deux pays : un système qui semble désavantager terriblement la RDA, plus pauvre, deux fois et demie plus petite et presque quatre fois moins peuplée que la RFA.

Et, en effet, en 1956, l’équipe panallemande qui se rend à Melbourne compte 141 athlètes de RFA contre seulement 36 de RDA.

Mais dès 1960, à Rome, l’équipe conjointe des deux Allemagnes trouve une composition beaucoup plus équilibrée entre l’Est et l’Ouest : aux 194 représentants de RFA répondent les 137 athlètes que la RDA a qualifiés.

A Tokyo, en 1964, la tendance est inversée et dès 1968, aux JO de Mexico, deux équipes allemandes séparées se rendent aux Jeux Olympiques. Les sportifs de la RDA sont dépendants d’une organisation colossale.

Les multiples efforts et sacrifices du pays ont pu permettre à la RDA de se classer parmi les meilleures nations mondiales dans le domaine du sport, cela avec l'appui constant des dirigeants successifs du pays : Walter Ulbricht et Erich Honecker. II – Palmarès et exploits sportifs des athlètes est-allemands On trouvait de très nombreux clubs de sport en RDA.

Cela était considéré comme la priorité de l'éducation de la jeunesse car l’idéologie communiste consistait à former les hommes dès leur plus jeune âge afin qu’ils soient prêts pour une éventuelle guerre.

Cette idéologie met d'ailleurs en avant la pratique d'une activité sportive comme une nécessité pour être une personne accomplie, c'est-à-dire forte physiquement et mentalement. Lors des contrôles médicaux pour le service militaire, les gouvernements des démocraties populaires se rendent compte que presque un tiers de la population est en mauvaise santé, c’est pourquoi ils développent à leur tour un grand intérêt pour le sport.

Cependant, il prend une tournure différente en Allemagne de l'Est qui va fournir un grand effort financier pour développer ses infrastructures sportives et faire augmenter le nombre de pratiquants.

C'est à partir des années 1960 que ces efforts portent leurs fruits : la grande majorité des jeunes Allemands pratique régulièrement une activité sportive et les disciplines proposées sont très variées.

(Quasiment tous les sports collectifs et quasiment toutes les disciplines individuelles présentes aux Jeux Olympiques d'été et d'hiver).

Cette pratique sportive est encadrée idéologiquement par les organisations d'Etat pour la jeunesse.

Les succès sportifs de la RDA ne s’expliquent pas du tout par une quelconque obligation de pratiquer, qui n’affecte que le sport à l’école en dehors de toute préoccupation compétitive ; l’obligation se révélerait d’ailleurs tout à fait inefficace vis-à-vis des champions.

En fait, la réussite sportive s’explique par l'émergence d'entraîneurs hautement qualifiés et de sportifs performants.

De plus, le sport est très répandu chez les jeunes, ce qui a permis la sélection de talents naturels par les professeurs d’éducation physique des écoles ou les moniteurs des clubs sportifs avec l’accord des parents et à la condition que le principal intéressé manifeste un réel désir de s’entraîner, celui-ci est alors dirigé vers un centre d’entraînement de son arrondissement.

Un jeune pourra pratiquer au plus haut niveau et, grâce à des techniques de pédagogie très efficaces, conjuguer ses efforts physiques extrêmes avec des études complètes et sérieuses.

II ne sacrifiera donc pas son avenir social à sa pratique, ce qui n’est pas le cas dans tous les systèmes sportifs des pays capitalistes. Il y avait également un traitement réservé aux athlètes qui profitaient des compétitions à l'étranger pour quitter la RDA, soit environ 615 athlètes entre 1952 et 1989.

L'Etat essayait alors de faire. »

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