Le stalinisme

« • La planification doit permettre la rationalisation des efforts économiques pour obtenir les taux de croissance les plus élevés.

Tous les moyens de production sont nationalisés. • La primauté de l'industrie lourde.

L'agriculture est sacrifiée à l'industrie.

Les industries de consommation sontdélaissées au profit des biens de production.

Afin de rattraper son retard au plus vite, l'économie soviétique doitdonc être une économie de production avant d'être une économie de consommation. II.

La mobilisation des énergies 1.

L'effort • L'émulation socialiste.

La propagande dans les entreprises incite les travailleurs à dépasser les objectifs du plan.Des récompenses honorifiques (décorations, citations dans la presse, etc.) signalent les meilleurs travailleurs.

Les «oudarniks », travailleurs de choc qui se dépensent sans compter, puis les « stakhanovistes» davantage soucieux deproductivité et d'organisation sont cités en exemple. • Des stimulants matériels.

Primes et avantages en nature sont accordés à ceux qui dépassent les «normes»requises. 2.

La collectivisation • Pour rationaliser la production agricole.

Les campagnes doivent pouvoir nourrir les villes tout en fournissant àl'industrie la main-d'œuvre (souvent les éléments les plus jeunes et les plus dynamiques) nécessaires à sondéveloppement. • La création de kolkhozes, sovkhozes et MTS. • La collectivisation forcée après l'échec de la collectivisation spontanée.

Elle s'effectue, au nom de la «dékoulakisation » et en s'appuyant sur des «paysans pauvres» aidés par le parti. 3.

Les transformations de l'URSS • Les trois plans quinquennaux, 1928-1932; 1933-1937; 1938-1940, suspendu en raison de la préparation de laguerre.

Des objectifs grandioses.• Des succès spectaculaires.

L'électrification (cf.

le barrage de Dniépropétrovsk) ; l'urbanisation ; le développementdes régions de l'Est (cf.

Magnitogorsk). • Mais l'agriculture ne progresse que médiocrement.

Du gâchis et des «goulets d'étranglement». III.

La terreur stalinienne Du Kremlin, d'où il sort très peu, Staline dirige le pays.

Le parti et la police sont les principaux rouages dont ildispose.

Le parti organise, stimule, contrôle.

La police surveille et sanctionne.

Et Staline exerce sur tous sonimplacable dictature. 1.

La soumission du peuple • Une surveillance étroite.

Tout le pays est enserré dans un étroit système de surveillance.

Les cadres du partioccupent tous les postes importants.

La police multiplie le nombre de ses agents.

Directeurs et cadres d'entreprisesont tenus pour responsables des lacunes de la production.

Les ouvriers sont dotés d'un livret où sont consignésleurs retards, leurs absences ou toute autre négligence.

Les paysans, lourdement frappés lors de la collectivisation(plusieurs millions de morts), sont rendus responsables des insuffisances de la production ou de leurs livraisons. • Le goulag.

Les sanctions frappent tous ceux qui ne se plient pas suffisamment aux directives officielles, fussent-elles aberrantes.

Des millions d'individus sont déportés dans les multiples camps de «l'archipel du goulag».

Cettemain-d'œuvre servile est utilisée pour effectuer des grands travaux particulièrement pénibles dans des régionsinhospitalières.

La mortalité y est très élevée (100000 victimes lors de la construction du canal Staline unissant lamer Blanche et la Baltique). • Le dogmatisme.

Les intellectuels doivent se soumettre et applaudir aux goûts et théories du «génial» Staline.

L'artdoit appliquer les règles du «réalisme socialiste».

La science doit se plier à l'idéologie (théories de Lyssenko sur les«gènes prolétariens», condamnation des ordinateurs, «invention bourgeoise»).2.

La soumission du parti • Staline établit progressivement sa dictature sur le parti lui-même.

Des hommes, qui lui doivent toute leur carrière,sont mis aux postes clés, et disparaissent tout aussi vite quand ils ont cessé de plaire.

Les autres, craignant sanscesse pour leur vie, n'osent s'opposer au «nouveau Gengis Khan».

Des bolcheviks de la première heure, qui avaient. »