Le temple d'Isis, perle de Philae (2)

de la déesse d'un territoire en Nubie recelant notamment des mines d'or. Après avoir gravi quelques marches menant à la salle hy¬postyle, soutenue par dix co¬lonnes vivement colorées, le visiteur peut, en levant les yeux, détailler un plafond où sont figurés, dans la travée centrale, les vautours symbo-liques de Haute et de Basse-Égypte ; dans les allées laté-rales, des barques solaires et des motifs astronomiques. Les murs et les colonnes de cette salle, due à Ptolémée Éver-gète II, sont recouverts de re¬présentations des heures, de scènes d'offrandes et de thèmes mythologiques. Une galerie sépare la salle hypostyle du sanctuaire. Ce dernier comporte une douzai-ne de chambres et une crypte dont toutes les parois sont dé¬corées de scènes liturgiques. Dans la cour des offrandes, Ptolémée Philadelphe est fi-guré en train de brûler de l'encens en l'honneur de la déesse devant une multitude de présents. A gauche, un es¬calier mène sur la terrasse du sanctuaire, où se trouve la chapelle funéraire d'Osiris. Tout au fond du temple, deux chapelles interdites aux profanes encadrent le naos en granit où est gardée la statuette de la déesse. Obélisques disparus... lions mutilés ! es deux obélisques se 1...‘ trouvent aujourd'hui en Grande-Bretagne. Les deux lions de l'entrée principale sont mutilés. La plupart des couleurs ont disparu des murs, des façades des pylô-nes et des colonnes. Dans la galerie qui précède le sanc-tuaire, les murs sont couverts de graffiti laissés par les offi-ciers français de l'expédition d'Égypte. A l'ère chrétienne, vers 553, la salle hypostyle fut consacrée en église par l'évêque Théodose. Enfin, sur la paroi est du pronaos du grand temple sont gravées deux inscriptions en carac-tères hiéroglyphiques et dé-motiques de Ptolémée V Épi-phane, dont l'une est la ré-plique du texte de la pierre de Rosette, qui permit à Champollion de déchiffrer l'écriture égyptienne.