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le traité de Madrid

Publié le 19/08/2013

Extrait du document

Dès le début, les positions des deux parties sont inconciliables. En août 1525, François Fr signe une protestation solennelle, selon laquelle, s'il finit par céder la Bourgogne ou tout autre portion du territoire, l'acte sera « de nul effet et valeur «. Il rédige une lettre d'abdication que Charles Quint ne prend pas au sérieux. Enfin, en décembre, pressé par sa mère, qui juge son retour indispensable à la stabilité du royaume, il cède. Mais, fait-il valoir, l'étendue des abandons consentis est telle qu'il lui faut être dans son royaume pour obtenir de ses sujets l'exécution des promesses... Charles Quint accepte qu'il soit libéré avant la restitution de la Bourgogne. Une concession majeure qui 

« qui l'incitent à la prudence .

Plutôt que de s'en remettre à la fortune, toujours incertaine, des armes, Charles Quint entend donc obtenir par la négociation, les territoires et garanties qu 'il juge nécessaires.

François 1•• est son prisonnier et sa liberté est une extraordinaire monnaie d'échange.

Les pourparlers seront longs et laborieux .

Pas la Bourgogne [..;empereur place très haut la barre de ses exigences .

Il demande la renonciation défini ­ tive des Valois à l'Italie, l'aban­ don de la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois, la restitution à l'Angleterre de ce qui a appar­ tenu aux Plantagenêt , l'érection de la Provence en royaume pour le duc de Bourbon -qui, passé à l'empereur, a trahi la France -, des soldats pour la croisade contre les Turcs, le mariage du dauphin avec sa nièce, Marie du Portugal.

Et, sur­ tout, il veut récupérer la Bour­ gogne, héritage de son ancêtre Charles le Téméraire .

François 1•• juge ces conditions exorbitantes.

Il accepte de négocier sur l'Artois et la Flandre.

Il est prêt à abandon­ ner ses prétentions italiennes.

Il veut bien rendre ses biens à l'ex-connétable de Bourbon condamné pour rébellion , sans toutefois lui pardonner- «qu 'on ne le voie jamais ! >> -, ni lui donner la Provence .

Il consent à entretenir six mille hommes au service de l'empereur, à condi ­ tion de pouvoir payer mois par mois.

Il agrée le mariage du dauphin et proposera, pour que la réconciliation soit complète , d'épouser la sœur de Charles, Éléonore, veuve du roi du Por­ tugal et promise ...

à Bourbon.

Il offre même une forte rançon pour sa libération .

En revanche, il refuse absolument la cession de la Bourgogne .

Plutôt mourir en prison que d'amputer ainsi son royaume ! Or, pour Charles Quint, récupérer la patrie de ses ancêtres est une idée fixe.

Un trait é sa ns va leu r Dès le début, les positions des deux parties sont inconciliables .

En août 1525, François 1•• signe une protestation solennelle, selon laquelle , s'il finit par céder la Bourgogne ou tout autre portion du territoire, l'acte sera «de nul effet et valeur ».

Il rédige une lettre d'abdication que Charles Quint ne prend pas au sérieux .

Enfin, en décembre, pressé parsa mère, qui juge son retour indispensable à la stabili­ té du royaume , il cède .

Mais, fait-il valoir, l'étendue des aban­ dons consentis est telle qu'il lui faut être dans son royaume pour obtenir de ses sujets l'exécution des promesses ...

Charles Quint accepte qu'il soit libéré avant la restitution de la Bourgogne.

Une concession majeure qui s'explique par son désir de sor­ tir d'une situation sans issue, sauf à garder François 1•• à per­ pétuité.

Le dimanche 14 janvier 1526, François 1••, dans sa prison, reçoit le texte du traité de ~ EDITIONS llOIIII ATLAS LA QUERELLE DE BOURGOGNE François t• • est sûr de son bon droit : la Bourgogne est revenue, fort logiquement , dans le domaine royal en 1477, quand Charles le Téméraire est mort sans descendance mâle.

La fille de ce dernier, Marie , grand-mère paternelle de Charles Quint, n'a aucun droit sur le duché .

Ce n'est évidemment pas l'avis de l'empereur qui ne reconnaît pas la loi salique et encore moins son application à ce cas précis.

Pour lui, Marie a bel et bien été spoliée de son héritage par Louis Xl, qui a mis la main sur la Bourgogne, la Picardie et l'Artois.

Elle n'a pu apporter en dot à Maximilien de Habsbourg que ce qui restait de l'État bourguignon : les Pays-Bas.

La Bourgogne est « tyranniquement et indûment détenue et occupée par le roi de France ».

Aussi, Charles Quint réclame-t-il, outre le duché lui-même, ses revenus depuis 14 77 .

Madrid .

Il confirme, devant témoins, sa protes tation du mois d'août.

Il n'a aucune inten­ tion de respecter ce traité léo­ nin.

Néanmoins, après la messe dite dans sa chambre, il en approuve les clauses.

Il restitue­ ra la Bourgogne et ses dépen­ dances, il renonce à l'Italie, il fournira une armée à l'empe­ reur, il réhabilitera Bourbon, il donnera en otage ses deux fils aînés , comme garantie, il épou­ sera Éléonore .

Il jure sur l'Évan­ gile et er.t:gage sa foi de cheva­ lier.

Au petit matin du 17 mars, le roi traverse en barque la Bidassoa, entre Fontàrabie et Hendaye .

Il croise le dauphin François, sept ans, et son frère Henri, six ans, qui partent en captivité.

Il les embrasse en pleurant sur un ponton au milieu du fleuve.

Quand il abor­ de l'autre rive, il est libre, « roi derechef ».

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