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L'Égypte au sein du monde arabe

Publié le 12/01/2015

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L'EGYPTE N'EST PAS A VENDRE Lors du sommet de Bagdad de 1979, où fut prise la décision d'exclure l'Égypte de la Ligue arabe, une délégation de la dernière chance fut envoyée au Caire : il s'agissait de demander au président Sadate de bien vouloir changer sa politique vis-à-vis d'Israël en échange d'une aide financière annuelle de 5 milliards de dollars. Mais la délégation ne put même pas rencontrer le président : elle fut éconduite à l'aéroport, et Sadate fit savoir par voie de presse que l'Égypte n'était pas à vendre.

« 1958 voit naître la République arabe unie, fusion de l'Égypte et de la Syrie, 1963 une fédé­ ration Égypte -Irak-Syrie et 1964 un consei 1 présidentiel Égypte- Irak.

Mais tous ces rêves unitaires sont voués à l'échec, tandis que s'affirme la souveraineté politique de chacun des États arabes.

Des mutations profondes L e choc de la défaite face à Israël lors de la guerre des Six Jours, en 1967, est suivi d'une crise irréversible de la gauche arabe, représentée essentielleme nt par l'Égypte tiers -mondiste et populiste de Nasser .

On assiste alors à la montée en puiss ance d'une monarchie saoudienne isla ­ miste, conservatrice et pro­ occidentale , appuyée par le Maroc et la Tunisie .

Au som­ met des chefs d'État arabes de Khartoum, à la fin du mois d'août 1967, les pays arabes affirment leur hostilité à Israël mais se refusent à faire pres- sion sur l'Occident par un em­ bargo pétrolier.

Les véritables arbitres au Proche-orient sont désormais les monarchies pé­ trolières, dont les relations économiques avec l'Occident sont pr ioritaires .

Face à ces « modérés » se for­ me une ligne dure, où l'on trouve l'Algérie, l'Irak, !'Orga­ n isation de libération de la Palestine (OLP), et dont le lea ­ dership est exercé par la Syrie, qui boycotte le sommet.

Dans ce nouvel éq uilibre des for ­ ces, l'Égypte a perdu sa place prépondérante .

Les rêves de socialisme et d'unité arabe ont vécu, l'heure est au prag ­ matisme économique.

Le sommet de Khartoum voit la création d'un Fonds arabe de dével oppement écono­ mique et social (qui verra le jour en 1973) , gérant l'aide fi­ nancière des pays pétroliers à leurs voisins.

- ' De la victoire de 1973 à la mise au ban du monde arabe A sa mort, en 1970 , Nasser a laissé derrière lui un pays ruiné par la guerre d'usure contre Israël sur le canal de Suez.

Avec la politique du président Sadate, l' Égypte commence au début des an­ nées soixante - dix à retrouver une position d'é quilibre au Proche -Orient.

La guerre du Kippour (1973) lui vaut, outre la partici­ pation de la Syrie, l'appui de l'Arabie Saoudite et la sym ­ pathie de l'Algérie.

A l'issue du conflit, les pourpa rlers de paix se mettent rapidement en place : en décembre 1973, une conférence sur la paix ré­ un it pour la premièr e fois à Genève Arabes (Égyptiens et Jordaniens) et Israéliens.

Un accord sur le Sinaï conclu entre l'Égypte et l'État hé­ breu en septembre 1975 est le signe avant-coureur d'une paix séparée israélo-égyp­ tienne et suscite déjà la mé-. »

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