L'Egypte : de nouveaux défis

minant en termes d’emplois. Ce sont les services qui, tout en assurant 56 % du PIB, sont devenus le premier employeur avec 40 % de la population active. Les hydrocarbures constituent la seconde source de richesses de l’économie égyptienne. Seizième producteur mondial avec 44,5 millions de tonnes de pétrole, vingt-troisième producteur de gaz naturel avec 12 milliards de mètres cubes, le pays dégage un excédent commercial de 25 millions de tonnes équivalent pétrole par an. En outre, les droits de passage du canal de Suez (premier canal maritime mondial) lui rapportent 2 milliards de dollars par an. Le principal handicap de l’Égypte : une démographie galopante, supérieure à la croissance économique. Le taux de chômage très élevé qui en résulte est un véritable drame dans ce pays deux fois plus grand que la France, mais dont seulement 4 % des terres sont arables et dont la densité de population atteint 1 200 habitants au kilomètre carré, qui sont concentrés autour du Nil.

Mais c’est sur la scène internationale que l’Égypte a enregistré ses plus beaux succès. Le retour du siège de la Ligue arabe au Caire a

Voulant étouffer toute expression de l'islam politique,

le président égyptien Hosni Moubarak, qui a succédé à Anouar al-Sadate en 1981 et a été réélu triomphalement en 1988, a engagé une répression sans merci contre les groupes islamistes. Le gouvernement estime qu’en Égypte (et ailleurs) l’islamisme a pour unique origine la dégradation de la situation économique et sociale, une opinion que partagent les pays occidentaux.

Pour les autorités du Caire, les islamistes rejettent la démocratie et veulent, par des moyens terroristes, imposer à la société un projet faussement inspiré des valeurs de l’islam : ils constituent, de ce fait, une menace pour l’unité nationale.