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L'énergie aux États-Unis et en U.R.S.S.

Publié le 09/03/2011

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• Aux États-Unis, comme en U.R.S.S. la relève des vieilles régions productrices d'énergie se révèle nécessaire. Les gisements proches des grands foyers de peuplement, exploités les premiers, sont souvent saturés ou épuisés. Pour le charbon, c'est le cas du vieux bassin ukrainien du Donbass, des bassins des Appalaches aux États-Unis. Le potentiel hydro-électrique du Nord-Est des États-Unis (Nouvelle-Angleterre, Grands Lacs, complexe de la T.V.A...) ou de l'Ouest soviétique (Dniepr, Volga) est presque entièrement utilisé. Les réserves d'hydrocarbures exploitées depuis 1941 aux États-Unis sont largement entamées ; c'est le cas de la plupart des gisements continentaux, notamment en Oklahoma et en Californie. En U.R.S.S., non seulement le premier Bakou, mais aussi les gisements du 2e et du 3e Bakou sont moins productifs.

« 2.

Deux types de consommation différents • Les États-Unis consomment deux fois plus d'énergie que l'U.R.S.S.

Dans les deux pays le développementéconomique et l'élévation du niveau de vie déterminent un accroissement continu de la consommation énergétique.Les deux superpuissances, dont la population est à peu près comparable, consomment ensemble la moitié del'énergie utilisée dans le monde.• Toutefois, la consommation d'énergie par habitant et par an montre la nette avance des États-Unis : 8,28 Tep(tonne équivalent pétrole), contre 3,65 Tep en U.R.S.S.

Un Américain utilise en moyenne deux fois plus d'énergiequ'un Soviétique.

Cette différence s'explique par le niveau de développement et le type de croissance adoptés danschacun des deux pays.

L'économie soviétique est loin d'être aussi diversifiée que celle des États-Unis.

En 1982, leP.N.B.

par habitant atteignait 3 890 dollars en U.R.S.S., 13 000 aux Etats-Unis. • D'autre part, la hiérarchie des utilisateurs de l'énergie n'est pas la même.

En U.R.S.S.

l'industrie lourde absorbe laplus grande part de la production.

Aux États-Unis, au contraire, les plus forts demandeurs sont les activitéstertiaires, les industries de pointe, les transports individuels, les ménages j gros consommateurs d'énergie « confort» (climatiseurs, etc.). • La répartition géographique de la consommation oppose aussi les deux pays.

Elle est mieux équilibrée aux États-Unis, où les États côtiers du golfe du Mexique et de l'Ouest font contrepoids à la « manufacturing belt » du Nord-Est.

En U.R.S.S., la disparité est brutale.

Pour 80 % l'énergie est utilisée dans la partie occidentale, alors que 80 %des ressources sont à l'Est de l'Oural.

On comprend dès lors les difficultés soulevées par l'exploitation du pactoleénergétique sibérien.3.

Comment exploiter les gisements éloignés ? • Aux États-Unis, comme en U.R.S.S.

la relève des vieilles régions productrices d'énergie se révèle nécessaire.

Lesgisements proches des grands foyers de peuplement, exploités les premiers, sont souvent saturés ou épuisés.

Pourle charbon, c'est le cas du vieux bassin ukrainien du Donbass, des bassins des Appalaches aux États-Unis.

Lepotentiel hydro-électrique du Nord-Est des États-Unis (Nouvelle-Angleterre, Grands Lacs, complexe de la T.V.A...)ou de l'Ouest soviétique (Dniepr, Volga) est presque entièrement utilisé.

Les réserves d'hydrocarbures exploitéesdepuis 1941 aux États-Unis sont largement entamées ; c'est le cas de la plupart des gisements continentaux,notamment en Oklahoma et en Californie.

En U.R.S.S., non seulement le premier Bakou, mais aussi les gisements du2e et du 3e Bakou sont moins productifs. • Désormais, le décalage géographique s'accentue entre les grands foyers de consommation et l'emplacement desréserves.

La mise en valeur de ces dernières, dans des milieux naturels souvent difficiles, pose de délicats problèmes de transportet de technologie dont la solution exige de lourds investissements.

Il a fallu construire un oléoduc transalaskien de 1300 km de Prud-hoe Bay à Valdez, le pétrole passant ensuite sur des navires-citernes qui l'acheminent vers les portsde l'Etat de Washington ou la Californie.

Pour le gaz naturel, on devra construire 7 500 km de gazoducs à traversl'Alaska et le Canada jusqu'à San Francisco et Chicago.

La construction de plates-formes de forage sur le plateaucontinental de Louisiane n'est pas moins coûteuse.

La mise en valeur des gisements d'hydrocarbures de Sibériecentrale et orientale requiert d'énormes investissements dans les structures de transport : oléoducs, wagons-citernes, camions-citernes...

Les contraintes d'exploitation ne sont pas moindres pour les gisements houillers desRocheuses et ceux de Yakoutie en Sibérie, ni pour les sites hydro-électriques de l'Est sibérien et de l'Ouestaméricain. • L'implantation de centrales nucléaires est théoriquement plus facile, en raison de leur mode d'approvisionnement.Aux États-Unis, leur installation à proximité des grands foyers de peuplement soulève l'opposition acharnée etefficace des écologistes et des citadins inquiets.

Les Soviétiques, longtemps réticents devant le nucléaire, en sontmaintenant des partisans convaincus et ils ont installé des centrales dans la région européenne de l'Union soviétiqueforte consommatrice d'énergie. • Au total, les États-Unis maîtrisent mieux que l'U.R.S.S.

le problème de la discordance entre régionsconsommatrices et régions productrices d'énergie.

Leur avantage repose sur une meilleure organisation descommunications et des réseaux de distribution.

Il est vrai que l'espace américain est moins vaste, moins tributaireaussi du climat (sauf en Alaska), mieux desservi par les moyens de transport que le territoire soviétique. II.

Les hydrocarbures, moteur de la croissance 1.

Deux économies assoiffées de pétrole • Pour des raisons différentes, le pétrole a été choisi comme principale source d'énergie dans les deux pays.

D'oùson utilisation en croissance rapide, ralentie seulement aux États-Unis entre 1974 et 1976 en raison de la crisemomentanée des approvisionnements. 2.

Un choix imprudent : une consommation d'énergie effrénée • On peut consommer toujours plus d'énergie pour des raisons différentes.

L'énergie utilisée en abondance peut. »

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