Devoir de Philosophie

Léon Gambetta

Publié le 28/02/2010

Extrait du document

gambetta

Léon Gambetta naquit à Cahors le 2 avril 1838. Son père, d'origine génoise, était épicier. Sa mère, fille orpheline d'un pharmacien, était issue d'une famille ancienne en Quercy de fermiers et de marchands. Par ses origines, Gambetta incarne donc à merveille cette bourgeoisie petite et moyenne des "nouvelles couches" dont il devait annoncer l'avènement. Après des études au petit séminaire de Montauban et au lycée de Cahors, il suit à Paris les cours de l'École de droit. Il entame une carrière d'avocat et se passionne pour la politique à l'image de cette jeune génération républicaine qui professe une hostilité sans faille à l'Empire.

gambetta

« explique l'échec du projet voté par la Chambre de justesse, non par le Sénat.

Les élections de 1881 se firent doncau scrutin d'arrondissement. La Chambre nouvelle est bien moins favorable à Gambetta que ne l'était la précédente, issue des élections faitesaprès le 16 mai.

La division des républicains s'accentue ; l'extrême gauche dénonce "l'opportunisme" de Gambetta.Au sein du personnel opportuniste lui-même, le groupe parlementaire de la Gauche républicaine de Ferry s'oppose àcelui de l'Union républicaine de Gambetta.

Quand Ferry, usé par l'affaire tunisienne, eut démissionné, Grévy appela,enfin, Gambetta qui forma le 14 novembre un gouvernement avec ses amis politiques, Spuller, Paul Bert, Allain-Targé, Waldeck-Rousseau.

Soucieux de rassembler les Français, le président du Conseil nommait à de hauts emploisdes personnalités d'origine conservatrice : ainsi le général de Miribel à l'état-major général.

Il souhaita mener unepolitique extérieure active, il voulut affirmer l'autorité du gouvernement : le ministre de l'Intérieur, Waldeck-Rousseau, invita les préfets à ne plus tenir compte des interventions.

Tout cela inquiéta.

Le "grand ministère" tantattendu tomba dès le 26 janvier : la conjonction de la droite, de l'extrême gauche, des amis de Grévy et de laGauche républicaine rejeta, par 268 voix contre 218, un projet de révision constitutionnelle qui comprenait le scrutinde liste. Après son échec, Gambetta devint président de la commission de l'armée.

Malgré son pessimisme, il ne désespéraitpas de revenir aux affaires.

Le 27 novembre 1882, dans sa propriété des Jardies à Ville d'Avray, il se blessaaccidentellement à la main en s'entraînant au pistolet.

La blessure était guérie quand se déclara le 15 décembre unepérityphlite qui l'emporta le 31 décembre : les médecins n'avaient pas osé tenter une opération.

Ses funérailleslaïques furent une "grande écharpe de deuil" à travers la capitale.

A quarante-quatre ans, disparaissait l'homme enqui s'étaient incarnés les débuts de la République.

L'adversaire de l'Empire, le tribun, familier dans sa jeunesse desbrasseries du Quartier latin, s'était modéré et assagi avec les années : l'influence de son amie Léonie Léon, la "sageMinerve", n'était pas étrangère à cette évolution.

Patriote, passionné pour les choses militaires, soucieux d'affirmerau-dehors la "fierté nationale", désireux de réconcilier à l'intérieur la liberté et l'autorité, démocrate sensible auxaspirations populaires, ennemi des "privilégiés" comme du socialisme, favorable à l'impôt sur le revenu, Gambetta fut,par son énergie inlassable et son sens aigu des réalités et des situations, l'un des rares hommes d'État de laTroisième République, même s'il ne put donner toute sa mesure qu'à de brefs moments.

Il avait su faire naître desfidélités, et ses compagnons, un Spuller, un Freycinet, un Waldeck-Rousseau, un Joseph Reinach jouèrent, après samort, un rôle essentiel dans l'histoire de la République.

Par eux, le gambettisme, si longtemps présent dans lamémoire politique des Français, trouva aussi des prolongements dans la réalité politique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles