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L'ERE TRUMAN (1945-1952)

Publié le 09/09/2014

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Président à la mort de Roosevelt (avril 1945), Truman cache sous des allures modestes un caractère fort.

1. Un Président audacieux face à un Congrès timoré.

Un programme audacieux : le Fair Deal. Keynésien et proche des syndicats, Truman lance en septembre 1945 un vaste programme social : doublement des prestations sociales, augmentation de 10 millions du nombre des assurés sociaux, revalorisation du salaire minimum, déve¬loppement du logement social (National Housing Act, 1949). Il décide la déségrégation dans l'armée et limite l'influence des trusts (loi Celler-Kefauver, 1950).

Un Congrès réticent : les élections législatives de 1946, survenant dans un climat de grèves liées à l'inflation, envoient au Congrès une majorité républicaine hostile à Truman : elle vote la loi Taft-Hartley (1947) qui réduit les pouvoirs des syndicats, dégrève les gros contribuables, refuse toute aide fédérale à l'enseignement, 

« (1948) et l'aide aux pays pauvres (point IV, 1949).

Le COCOM (créé en 1949) vérifie que les exportations amé­ ricaines n'entraînent pas de transferts de technologies favorables aux pays communistes ; -endiguement diplomatique dès adoption de la réso­ lution Vandenberg (1948) approuvant la participation américaine à des accords régionaux de sécurité.

Le Pacte - Atlantique (1949) et l'ANZUS (1951) complètent le traité de Rio avec l'Amérique latine (1947).

-endiguement militaire : le document NSC-68 (1950), favorable au réarmement, conduit à la bombe H (1952).

• La guerre de Corée (1950-1953) gonfle le budget militaire (67 % du budget général en 1952) et les forces armées : 1,4 million en 1950, 3,6 en 1952.

Ce conflit accélère l'inflation, impose des sacrifices (tirage au sort des jeunes de 18 à 25 ans), suscite des conflits (Mac Arthur, cf.

p.

118, partisan d'un bombardement atomique de la Mandchourie, est révoqué en 19 51 par Truman) et provoque une psychose anti-communiste (maccarthysme).

3.

Une société angoissée malgré sa prospérité.

• La peur du communisme et de l'espionnage est ancienne : 1935, création d'une Commission sur les activités anti­ américaines; 1940, loi Smith contre la propagande subver­ sive ; 1943, création de fiches de loyalisme (Pearl Harbor est imputé à la trahison de hauts dirigeants au profit du Japon) ; 1946, Commission d'enquête sur la loyauté des fonctionnaires ; 1950, vote, malgré Truman, de la loi MacCarran imposant l'enregistrement des communistes.

• «Une chasse aux sorcières» est lancée en 1950 par Mac­ Carthy, sénateur du Wisconsin.

L'arrestation de deux espions (l'ex-collaborateur de Roosevelt, Hiss et le savant anglais Fuchs) sert de prétexte à l'exécution des époux Rosenberg (1953) et à des poursuites contre de nombreux fonctionnaires, savants (Oppenheimer) ou artistes (Chaplin).

• La prospérité, alimentée par la demande intérieure et le baby boom jusqu'en 1950, par la guerre de Corée ensuite, laisse à l'écart les «petits Blancs», les fermiers du Middle West et les nouveaux immigrés qui constituent précisément les assises sociologiques du maccarthysme.

83. »

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