Devoir de Philosophie

Les Anglais à la conquête de la Normandie

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

En 1415, Henry V d'Angleterre a relancé la guerre de Cent Ans. Le ler août 1417, il débarque en Normandie, à l'embouchure de la Touques. De là, les Anglais vont entreprendre la conquête systématique du duché. Alors que le royaume de France est déchiré par la guerre civile qui oppose Armagnacs et Bourguignons, l'ennemi attaque les cités normandes, qui tombent les unes après les autres. En 1420, Henry V est maître de toute la Normandie. Seul le Mont-Saint-Michel lui résiste encore.

« L:irrésisti ble avancée des Anglais Une prem1ere vague anglaise s'ébranle d'autre-Manche au printemps 1417 dans le des­ sein d' anéantir les forces na­ vales françaises qui croisent au large de La Hougue et protè­ gent le littoral normand.

Le 29 juin , la flotte du roi de France est détruite, laissant la voie libre aux Anglais.

Le le' août, une impressionnante armada se présente au large de l'em­ bouchure de la Touques, entre Deauville et Trouville .

Elle prend terre sans difficulté et débarque dix mille hommes et mille cinq cents chevaux.

Dès lors, et sans plus tarder, les troupes anglaises vont entre­ prendre méthodiquement la reconquête de la Normandie.

En quelques semaines, Bayeux et Alençon tombent.

Quelques cités tentent vainement de continuer la lutte.

Caen, assié­ gée, résiste désespérément durant deux semaines.

Aucun renfort n'arrivant de la capitale au secours des Normands, les redditions succèdent aux capi­ tulations .

Les villes qui se sont rebellées contre l'envahisseur subissent un pillage en règle, tandis que leurs habitants sont ---- --- -- -~~--- pnes de vider les lieux et condamnés à l'exil.

Les Anglais ont compris que le temps des chevauchées est désormais révolu et que la vic­ toire militaire, aussi éclatante soit-elle, n'a de valeur que si elle est suivie de l'occupation durable des places conquises .

Celles-ci sont donc converties en cantonnements militaires, où des postes de commande­ ment « relais » servent de points d'appui à la conquête et à l'occupation des régions envi­ ronnantes .

Chaque posit ion est ainsi systématiquement conso­ lidée avant qu 'un nouveau front ne soit ouvert.

Les grands négocient avec l'ennemi La campagne se poursuit selon un ordre strict par le siège de Falaise , qui tombe le 2 janvier 1418, puis par la prise de Lou­ viers, le 23 juin .

Au début de l'été 1418, Paris est coupé de la Normandie, où seuls Rouen, EDITI ONS ATLAS Cherbourg et le Mont-Saint­ Michel résistent encore .

I..:irrésistible avancée anglaise en Normandie fait craindre le pire aux grands seigneurs de Bretagne et d'Anjou .

Pendant que le royaume sombre dans la guerre civile qui oppose Arma­ gnacs et Bourguignons , chacun cherche à tirer son épingle du jeu au mieux de ses intérêts.

Le duc de Bretagne, Jean V de Montfort, même s'il n'est pas vraiment menacé, se hâte de conclure avec Henry V une entente qui ressemble fort à une capitulation sans combat.

Puis , c'est Yolande d'Aragon, reine de Sicile et duchesse d'Anjou, qui -bien qu'une atta­ que anglaise soit très impro ­ bable -sollicite le roi d 'Angle­ terre afin qu 'il épargne l'héri­ tage de son fils Charles du Maine .

Quant aux habitants de Rouen, assiégés depuis le 29 juillet alors que les partisans du duc de Bourgogne ont investi Paris et «tiennent » Charles VI, le « roi fou », ils ont perdu tout espoir de recevoir des renforts de la capitale ...

L'AMBITION D'HENRV V Lorsqu'il monte sur le trône d'Angleterre, le 20 mars 1413, Henry V a déjà arrêté son programme de reconquête sur le continent.

Il a formé le dessein de récupérer les terres des Plantagenêt, reprises au début du XIWsiècle par Philippe Auguste, ainsi que les domaines cédés à l'Angleterre par le traité de Brétigny en 1360 et reconquis depuis lors par Charles V.

Ses revendications concernent près de la moitié du royaume de France ! En outre, Henry V est déterminé à rappeler ses droits à la Couronne de France, hérités de son arrière grand-père, Edouard Ill, qui, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, a été à l'origine de la guerre de Cent Ans.

"' 0 "' u.i w u ~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles