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LES BASES DE LA PUISSANCE INDUSTRIELLE DES ÉTATS-UNIS DANS LES ANNEES 80

Publié le 17/01/2022

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conseils pratiques A la première lecture, le sujet peut sembler simple, mais il s'agit de le lire avec attention pour en cerner la signification exacte. Il s'agit d'étudier les bases de la puissance industrielle. Il faut donc mettre en évidence les facteurs du développement industriel et non pas présenter une description des aspects de cette puissance. Introduction. Les États-Unis sont depuis le début du XXe siècle la première puissance industrielle du monde. Leur domination, moins forte qu'au lendemain du second conflit mondial, reste importante et s'appuie sur de solides bases naturelles humaines et économiques.

« • L'accroissement de la population active est constant depuis 1960.

Près de 100 millions d'actifs dont un tiers dansle secteur secondaire sont à la base de la puissance industrielle des États-Unis.

Le travail féminin qui s'est beaucoupdéveloppé a contribué à cet essor, même si les femmes ont été plutôt attirées vers le secteur tertiaire. • Cette main-d'œuvre est une des plus qualifiées du monde, capable de s'adapter aux techniques nouvelles etformée avec un souci d'efficacité réel.

Une autre qualité est la grande mobilité géographique des travailleursindustriels américains.• Les créations d'entreprises dans le « Sun belt » ou l'Ouest provoquent de vastes migrations internes.

En revanche,les vieilles régions industrielles, Appalaches, Nouvelle-Angleterre, Grands Lacs s'essoufflent et doivent reconvertirleurs activités en libérant de nombreux emplois. C.

Le marché intérieur. Enfin, dernier avantage, la population américaine forme un vaste marché intérieur qui permet l'écoulement de laproduction industrielle dans les meilleures conditions.

Le haut niveau de vie de la population permet uneconsommation importante amplifiée par l'action de la publicité et l'utilisation du crédit sous des formes multiples. III.

— Un appareil de production efficace. A.

Les méthodes de production et de gestion sont très perfectionnées.

D'importants investissements ont étéconsacrés très tôt à la recherche et les procédés américains sont encore dans de nombreux secteurs, notammentles industries de pointe (atome, informatique, aéronautique), les plus performants, même si le « technological gap »tend à se combler devant les progrès européens et japonais.

Des organismes comme le M.I.T.

ou des universités(Berkeley, Yale...) travaillent en osmose avec les entreprises industrielles américaines. Dans la gestion des entreprises, l'Amérique présente également une avance certaine et les techniques de productionsont en évolution : la taylorisation, le travail à la chaîne sont progressivement remplacés par l'introduction del'informatique, l'automation, une autonomie plus grande de l'ouvrier face à sa machine. B.

Dans cette économie libérale fondée sur la propriété privée, la libre concurrence, les mécanismes du marché, laconcentration des entreprises a été favorisée pour accroître l'efficacité.

Un petit nombre de grandes entreprises, dutrust monolithique comme Exxon ou IBM aux conglomérats plus récents et aux activités plus diversifiées comme ITTou Textron, domine la production industrielle.

De nombreuses petites entreprises très dynamiques sont liées auxprécédentes par des contrats de sous-traitance.

Cet appareil de production présente une grande souplesse. Les grandes firmes réalisent souvent une partie de leur chiffre d'affaires à l'étranger par le biais de nombreusesfiliales.

Ces multinationales ont ainsi accès à des sources d'énergie ou de matières premières qui favorisent leurproduction.

La conquête de nouveaux marchés devient plus facile et les obstacles douaniers (la C.E.E.

par exemple)peuvent être contournés.Dans les pays en voie de développement, en Amérique latine, en Asie, une main-d'œuvre bon marché diminue lescoûts de production et accroît la compétitivité des produits. C.

La puissance financière des États-Unis a une influence considérable.

L'industrie bénéficie des avantages queprocure un marché financier actif aux capitaux abondants et soutenu par une monnaie qui, bien que plus vulnérabledepuis quelques années, demeure la monnaie internationale : la moitié du commerce international dans le mondes'effectue en dollars.

Inconvertible certes depuis 1971, dévalué à deux reprises, subissant des fluctuationsnombreuses et la concurrence d'autres monnaies fortes telles que le yen ou le mark, le dollar reste un moyenefficace de domination économique et facilite le développement de la puissance industrielle américaine. D.

L'industrie des États-Unis peut également compter sur le soutien de l'État fédéral qui, malgré le système libéral,intervient de plus en plus dans l'économie depuis la Grande Crise des années 30 et la Seconde Guerre mondiale.

Lescommandes de l'État (armement, travaux publics, industrie spatiale, etc.) sont à la base de la prospérité de certainssecteurs : l'aéronautique par exemple. Par le biais du crédit, de la fiscalité, du budget, l'État stimule l'activité industrielle.

L'Administration Reagan, bien quefavorable à une politique libérale, a mené une action d'allégement des impôts pour permettre aux entreprisesd'investir et donc de créer des emplois ; incitant également les particuliers à consommer davantage afin de relancerl'activité industrielle tout en continuant à lutter contre l'inflation par une politique de taux d'intérêt élevés.

Il est vraique cette politique économique du président Reagan a récemment subi des modifications sensibles. Les pouvoirs publics protègent également les secteurs industriels en difficulté devant la concurrence étrangère, parle moyen de la fermeture des frontières liée à une politique de contingentements ou à une hausse de tarifs(pourtant contraire aux accords du GATT) : ainsi la querelle des produits sidérurgiques avec la C.E.E., ou encore lalimitation des importations de voitures ou de téléviseurs japonais.

Un autre moyen détourné consiste à ériger desbarrières sous forme de normes techniques imposées aux produits étrangers.

L'État peut, d'un autre côté, semontrant sensible à l'action de certains groupes de pression (les lobbies), favoriser la pénétration des grandes firmesaméricaines dans certains pays (ainsi en Amérique latine).. »

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