Les Campagnes militaires de 1500 à 1783 (histoire)

« nale afin que toutes leurs faces soient couvertes par le fe u des artilleurs .

Les p oint s fa ibles d e l'en­ ceinte son t défendus par des demi-lunes et des ouvrages avancés tels que les fortins.

Les murs sont moins é levés et plus épa is.

Il sont défendus par des douves devant lesquelles s'é t enda ient des gl acis , terra ins en pente dou ce où les assaillan ts se retrouvaient à découvert s'ils venaient à s'y engager.

Les premières f o rtifi ca­ tions fur ent dessinées par des artistes tels que A lbrec ht Dürer, Michel-Ange et San Micheli.

L'effi­ caci té de ces ouvrages est abso lue.

On n e pou­ vait en effe t l es attaqu e r avec succès qu 'avec des canons.

Pendant toute cette période , la guerre est défensive .

Le roi, e t lui seul, choisi t l e capi taine à qui il confie ses troupes , mais la direction des opérations est acco rdée à un stratège qui doit être à même selon Lou vois - l'un des ministres de Louis XIV -, de r e mport er l a gue rre sans livr er batai lle.

Le m aréc hal de Fran ce James Stuart Ber­ wick (1670-1734) e t l e maréchal de Saxe (1696 - 1750) défendent cette conception.

Ce lle-c i ne sera remise en cause qu'au XVIII' siècle.

......

Le roi de Suède Gustave Il Adolphe régna de 1611 à 1632.

Il réforma son armée , la dota de mousquets légers à tir rapide et modernisa les tactiques d'assaut.

L'accroissemen t des effectifs (vers 1690 , 400000 hommes , en France) con traint à instaurer une stricte régleme ntation.

Les nobles sont élimi­ nés des gra nds offices militaires e t l es structures techniqu es se re nfor cent.

Des grades sont insti­ tués pour l es offi cie rs ( lieute n an t, cap it aine, major et li eute n ant-colone l) et l'ava ncement se fait selon des notes données par des spéc ialistes: directeurs e t inspecteurs des armées.

L'artillerie , qui avait prouvé son efficaci té pen­ dant les sièges , s'avé rait désormais trop lourde e t e n combran te sur les c hamps de bata ill e.

Le plus gros des can on s, le Culverin roya l , mesurait 4 ,8 m e t p esa it 3 1 50 kg (sa ns son chari ot de bois).

Il pouv ait la n cer un boul e t de 12 kg à 6,5 km de dis tance.

Vingt-cinq c heva ux é taie nt nécessaires pour le déplacer L'autre point f aib le des armées de cette époque é ta it les hommes: c'éta it tous des mercenaires qui trava illaien t pour n 'importe quel m ona rqu e e n mesure de rétribuer leurs services, et ils n 'ava ient surtout pas env i e de mourir au combat.

Les armées du xvr siècle étaient f o rmées de mercenaires qui venaient surtout de Suisse , d ' Allemagne et d 'Italie.

Une des raisons pour les­ quelles les rois ava ient tendance à limit er l a taille de leurs armées régulières fut le coût de ces mer­ cen air es, et l eur abse nce notoire de fiabilit é quand ils n'étaient pas assez payés.

Gustave Il Adolphe La Suède fut le premier pays, en Europe , à organ i­ ser, e n 1 599 , une armée nationale régulière.

Cette innovation militaire est due à G ust ave Il Adolphe qui régna de 1611 à 1632 et qui fut l'un des plus grands tacticiens de son époque , ains i que l'un des plus origi naux parmi les penseurs militaires.

' Soldats français à la fin du xv1 ,.

siècle .

Le fusil mousquet était alors muni d 'une platine à silex.

Cette arme pesait 16 livres , aussi l'appuyait-on sur une fourquine afin de tirer .

Sa portée était de 200 à 300 m.

! Un mousquetaire au début du xv1,.

siècle .

A Gustave Il augmenta le nombre de mousquetaires et diminua celui des piquiers.

Il assura ainsi à son armée une plus grande mobilité du corps d 'infanterie .

Gustave Il Ado lph e réorganisa en profondeur tous les échelons de l'armée suédoise, en recru­ tant des nationaux qui sont formés.

entraînés et astreints à une stricte discipline tant militaire qu'idéologique.

Le roi la dote d'un matériel per­ formant en donnant l a priorité aux armes à feu.

Celles-c i ava ient considérablement évolué depuis l'étoup ille rudimentaire qui mettait le feu à une charge de poudre , pour être équipé d'un méca­ nisme plus complexe de mise à feu par la culasse monté sur un roulement mécanique.

Bien qu'étant plus efficaces , ces armes restaient mas­ sives et encombrantes car elles devaient être appuyées à une fourche fixée en terre .

Gustav e Il Ado lph e mit au point un mousquet léger pesant à peine 5 kg e t dont le tir éta it rapide car il se ch ar geait avec des car touches.

La puissance cie fe u cie son inf anterie a tteign it alors un tir par minute.

Il conc,:ut éga lement des canons mobil es attelés à deux chevaux , supprima les lourds barils de poudre et introduisit la poudre à canon.

Les tactiques d~ la cavalerie • Tout au long du xvr et du XVII siècle.

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