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Les capitales de l' ancienne Égypte

Publié le 09/01/2015

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DE PETITES CAPITALES ÉPHÉMÈRES Les pharaons de la XXIII' dynastie ne règnent que sur le nord-est de l'Égypte. S'étant révoltée contre le pouvoir central, Thèbes est la capitale de la Moyenne-Egypte. La confusion est totale. Les rois de la XXIII' dynastie, forts de leur légitimité, s'installent alors à Bubastis, dans le Delta, de 818 à 715 avant J.-C. Cette capitale éphémère ne joue qu'un rôle mineur. Autre capitale provisoire, Sebennytos, l'ancienne Tjeb-netjer, toujours dans le Delta, qui joue le rôle de capitale de 380 à 343, sous la XXX' dynastie. Elle est la patrie de l'historien Manéthon et du roi Nectanebo ler, qui en fait sa capitale. Avec Pi-Ramsès, capitale du grand Ramsès Il, l'Égypte connaît les der¬niers feux d'une gran¬deur qui va s'abîmer dans la décadence puis s'étein¬dre définitivement dans la soumission à Rome. Entre-temps, les derniers pharaons assurent leur légitimité en bâtissant de nouvelles capitales dont le rôle sera parfois déter-minant.

« parue avec Piankhy, le pha­ raon noir, qui est parvenu à vaincre ses rivaux libyens du Nord.

Pendant près d'un siè­ cle, Napata, établie au pied d'une petite hauteur, la « montagne pure » (Gebel Barkal) des musulmans, a profité d'une situation privi­ légiée du fait d'une part de l'ascendant royal de la dynas­ tie éthiopienne, d'autre part de sa position stratégique sur la route des caravanes.

Long­ temps vouée à Amon, dieu importé de Thèbes par un clergé fuyant la domination libyenne de Sheshonq 1••, fon­ dateur de la XXII° dynastie, la cité s'enrichit de temples et de nécropoles typiquement égyptiennes, dont le grand temple d' Amon édifié par Houy, vice-roi de Koush, sous le règne de Toutânkhamon.

Piankhy est le premier roi de Napata à utiliser la titulature complète d'un pharaon .

Une stèle monumentale dans le temple d'Amon relate ses hauts faits : « Il restaure le sanctuaire dont il refait le mur d'enceinte .

Il bâtit par la suite, en avant, une salle hy­ postyle, qu'il ferme par un second pylône.

» Il s'agit d'une réplique presque par­ faite du temple de Karnak, que ses successeurs s'empres­ sent d'agrandir pour prouver leur légitim ité.

Saïs (672-525 av.

J.-C.} L es derniers représentants de la dynastie éthiopien­ ne ne peuvent longtemps ré­ sister aux invasions des Assy­ riens.

Bientôt relégués dans la région nubienne, ils aban­ donnent progressivement le nord de l'Égypte.

La vieille ci- té de Saïs, la Saou des Égyp ­ t iens (aujourd'hui Sa el- Ha ­ gar), bâtie à l'époque prédy­ nastique dans la part ie occi­ dentale du Delta, connaît son apogée sous la xxv1 • dy ­ nastie fondée par Psammé­ tique I"', prince de la ville, qui en fait la nouvelle capitale de l'Égypte après avoir battu les Assyriens grâce au soutien des cités grecques .

La princi­ pale déesse de la cité, Ne ith, est une divinité primordiale de l'Égypte .

C'est elle qui a inventé le tissage, et elle est à l'origine des bandelettes qui enveloppent le corps des défunts .

Mère du monde, el­ le est associée à la guerre.

Les Grecs verront en elle leur Athéna .

Saïs connaît un dé­ veloppement sans précédent grâce à l'importante commu­ nauté grecque qui apporte. »

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