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Les caractères du sous-développement

Publié le 06/09/2012

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• La nécessité d'équilibrer la balance commerciale les incite à encourager les cultures d'exportation aux dépens des cultures vivrières. Le secteur agro-alimentaire attire les investissements des multinationales, qui achètent les terres, chassent les paysans, et contrôlent la commercialisation.

• Les États ont rarement résolu le problème des structures foncières. L'Amérique latine fournit l'exemple des inégalités les plus criantes: au Brésil, 0,8% des propriétaires possèdent 42% des terres.

« Le sous-développement : un phénomène complex.e Un problème de vocabulaire Pour qualifier l'ensemble des pays d'Améri­ que latine , d'Afr i que et d'Asie , on a d'abord utilisé le terme de« pays attardés» , puis de «tiers monde» et de «pays sous­ développés» .

Les organisations internationa­ les ont vulgarisé la notion de« pays en voie de développement» (P.V.D .), plus optimiste.

mais peu réaliste dans certains cas .

Certains évoquent« le mal-développement», d'autres «les pays périphériques» .

On en vient à pré­ férer le terme neutre de« Sud» , puis à distin­ guer des groupes internes : nouveaux pays industriels (N.P.I.), pays les moins avancés (P.M.A.) , groupe des nations intermédiaires ...

Des analyses en perpétuelle évolution Cette diversité de termes, tour à tou r critiqués, témoigne d 'une évolution dans les tentatives d'explication de ce qu 'il faut bien appeler: «le sous-développement» ...

On l'a parfois attribué à une malédiction naturelle et raciale , ou à la croissance démo ­ graphique trop rapide .

Dans les années cin­ quante et soixante , la notion de «retard de développement»aconnu un succès certain: on pensait alors avoir affaire à des écono­ mies attardées par rapport à un processus de développement universel , déjà parcouru par les pays riches.

Cette théorie a inspiré une grande partie des programmes d'aide au développement .

Il suffisait, croyait-on, de combler le retard par des investissements , et permettre ainsi le« décollage» .

La réalité s'est révélée plus complexe et plus récalcitrante .

Aujourd'hui , on insiste davantage sur les bio· cages nés de la dépendance à l'égard du monde industriel.

Jusqu'au xvue siècle, les écarts dans les niveaux de développement des divers pays de la planète importa ient peu.

Chaque économie constituait un tout cohérent et autonome.

Les conquêtes colo ­ niales de l'Europe , en pleine révolution indus­ trielle, ont marqué un tournant décisif .

En détournant leurs activités vers la satisfaction des besoins des métropoles, la domination européenne a déstructuré les économies des pays colonisés .

Dépendantes et« extraverties», celles- ci ne vont plus être capables d'assurer un dévelop- 75 pement cohérent du pays.

La décolonisation n'a pas miraculeusementmisfin à cet état de fait .

Les multinationales et le commerce inter­ national perpétuent les relations de dépendance.

Le Nord prétend aider le Sud .

Or il apparaît que cette aide ne correspond qu'à un retour partiel des transferts de capitaux des pays pauvres vers les pays riches: bénéfices des multinationales, intérêts des prêts , royalties pour les brevets d'invention ...

Pour un dollar investi en Amérique latine, les États-Unis en rapatrient trois! A cela s'ajoute la «fuite des cerveaux» .

Certains en concluent que le sous­ développement est le résultat du« pillage du tiers monde» , et le sous-produit de la crois­ sance des pays industriels .

Faut· il d'abord réduire la natalité? Peu de pays ont entamé le processus de réduction de la natalité (Chine, N.P.I.

de l'Asie du Sud-Est) .

La mise en place, par un nombre croissant d'États, de politiques de limitation des naissances se heurte à de nombreuses difficultés : opposition des populations, niveau d'éducation et encadrement médico­ social insuffisants .

Des experts des pays riches affirment que le ralentissement de la croissance démogra ­ phique est un préalable à toute politique de développement .

Les P.V .D .

font remarquer que la. »

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