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LES CAROLINGIENS - CHARLEMAGNE

Publié le 05/07/2011

Extrait du document

 

LE ROLE DES MISSI DOMINICI Au début de l'année 814, deux Francs, un évêque et un comte, cheminent sur la route qui conduit à Aix-la-Chapelle. Ils sont suivis d'une belle escorte de guerriers et de prêtres. Les paysans les saluent avec respect ; ce sont, en effet, des envoyés du maître, deux de ces « missi dominici « que Charlemagne envoie régulièrement, jusqu'à quatre fois par an, dans toutes les parties de son immense empire. Ces enquêteurs, véritables inspecteurs généraux de l'empereur, paraissent de fort bonne humeur.

« désormais visiter en paix le Saint-Sépulcre de Jésus-Christ. LA RENAISSANCE CAROLINGIENNE Et grâce à lui, ajoute le comte, l'instruction renaît depuis qu'il s'est aperçu que, non seulement des fonctionnaires,mais même certains prêtres savaient à peine lire et écrire.

Lui- même a donné l'exemple.

Il a appris à lire, sinon àbien écrire.Il parle le latin et le grec.

Il a fait réformer l'écriture et fondé de nombreuses écoles dans les villes et près desmonastères.

Je suis bien aise que mes deux fils soient à l'école du palais et qu'ils n'aient jamais mérité ses reprocheslors de ses nombreuses visites, car il sait récompenser les élèves travailleurs.

Je me souviens encore de notreétonnement lorsqu'il nomma évêque le fils d'un pauvre domestique du palais qui s'était distingué par son application.Les écrivains, les historiens sont protégés et on recopie au palais les beaux livres des anciens auteurs grecs etromains.— Et on reconstruit, en faisant appel à la corvée, les églises incendiées par les envahisseurs païens, déclarel'évêque.

L'empereur ne ménage ni l'argent, ni l'or, ni le bronze, ni le marbre et les pierres précieuses.

On rebâtit desmaisons de pierre ; on répare les voies romaines, on refait de nombreux ponts jusque sur le large Rhin.

Le commercese développe ; la corporation des bateliers de Lutèce devient riche et puissante ; l'agriculture est florissante ;l'élevage est si prospère qu'une vache ne vaut qu'un sou d'or et un cheval moins que son mors.

On se croiraitrevenu à la belle époque de la paix romaine détruite depuis quatre siècles.

Nous assistons sous ce grand règne àune véritable renaissance de notre pays.

Carolus mérite bien son surnom de Magnus ; il est bien Charles le Grand.Mais ces réflexions joyeuses sont brusquement interrompues.

Un cavalier arrive au galop à leur rencontre :« Charles le Grand est gravement malade, dit-il au deux « missi dominici » ; il va bientôt mourir et le palais est dansla désolation.— L'empire va l'être aussi, déclare tristement l'évêque.

De nos jours, un Etat n'est rien autre qu'un bien de famille etle temps est proche où l'empire de Charlemagne sera partagé entre ses petits-fils.

Hélas î il n'y avait qu'un prince etqu'un peuple, comme il n'y a qu'une seule religion et cela va cesser ! »Il disait vrai.

Au traité de Verdun de 843, l'empire fut partagé en trois royaumes.

Charles le Chauve, un des petits-fils de Charlemagne, eut la Fraicie de l'Ouest, qui devint la France.

Un autre, Louis le Germanique, eut la Fraicie del'Est, qui forma l'Allemagne.

Et le troisième, Lothaire, hérita d'une longue bande de territoire allant de Rome àl'embouchure du Rhin et qui s'appela la Lotharingie.Le traité de Verdun, qui est le premier document écrit en langue française ancienne, est l'acte de naissance de laFrance.

Il est aussi, hélas ! à l'origine des nombreuses guerres que se firent depuis la France et 1 Allemagne, pourse disputer la possession de la Lotharingie dont une parti© de la population parlait « français et l'autre l'allemand.. »

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