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Les difficultés céréalières de l'URSS et leurs conséquences extérieures

Publié le 14/04/2011

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CONSEILS DE RÉDACTION — Le thème proposé a le mérite de la clarté : « les difficultés céréalières de l'URSS et leurs conséquences extérieures «. L'unité des documents proposés, des analyses demandées (ce ne sont pas de simples questions) est ainsi nettement annoncée. Le candidat doit y être très attentif : le sujet est bien limité, en particulier il ne s'agit pas de se laisser entraîner à présenter les difficultés de l'agriculture soviétique en général. Il s'agit uniquement ici de céréales.

« 3 Les grandes régions céréalières soviétiques sont ainsi plus que jamais le grenier du pays, mais un grenierinsuffisant. II En effet, les tendances de la production et de la consommation de céréales au cours de la dernière décenniesemblent divergentes. 1 La consommation de céréales se maintient à un niveau élevé Depuis 1976-77, elle se situe aux environs de 220 millions de tonnes.

Cela s'explique par la part importante(beaucoup plus que dans les pays occidentaux) que les céréales continuent à prendre dans l'alimentation humaine,en particulier faute d'approvisionnement suffisant des marchés urbains en produits frais, viandes et légumes.

Celatient aussi au fait que l'alimentation du bétail représente à elle seule la moitié (53 %) de la consommation totale decéréales.

Accroître le cheptel pour diversifier l'alimentation humaine revient à augmenter la consommation decéréales. 2 Face à ces besoins, la production, très irrégulière, est insuffisante. Au cours de la décennie 1971-72 — 1981-82, cinq récoltes ont été franchement mauvaises, la production tombantmême à 140 millions de tonnes seulement en 1975-76.

Si on considère que les besoins s'élèvent en moyenne à 220millions de tonnes, on est loin du compte ! En 10 ans, la production n'a satisfait la consommation que trois fois...

Les difficultés céréalières de l'URSS persistentdonc.

Le recours aux importations annuelles est une nécessité. III La politique d'importation de céréales de l'Union soviétique au cours de la décennie 1972-1982 présente deuxcaractères majeurs. — 1er caractère : le recours aux importations est de plus en plus massif.

Depuis 1979, il augmente régulièrement,les importations céréalières triplant presque de volume entre 1979 et 1982, passant de 15 à plus de 42 millions detonnes.

Cela ne va pas sans inconvénients pour l'URSS.

D'une part se crée ainsi une situation de dépendance vis-à-vis du ou des fournisseurs (thème de l'arme alimentaire); d'autre part ces importations entraînent des sorties dedevises fortes qui font défaut pour des achats de technologie, d'où l'obligation d'exporter en compensation, surtoutdes hydrocarbures; d'où l'obligation d'accroître cette production...

bref, les difficultés céréalières retentissent enchaîne sur l'ensemble de l'économie. — le 2e caractère découle en partie de cette situation.

L'Union soviétique cherche à diversifier ses fournisseurs decéréales.

L'embargo céréalier décrété par le Président Carter en réponse à l'entrée des troupes soviétiques enAfghanistan en décembre 1979 a souligné les risques de vulnérabilité.

En fait, l'URSS a trouvé d'autres vendeurs; sesimportations en 79-80 ont doublé mais leur part est tombée de la moitié au quart des achats soviétiques. Conclusion Il est vrai que le marché mondial du blé est engorgé.

Les disponibilités sont supérieures aux besoins desconsommateurs solvables (problème du Tiers monde?).

Client recherché, l'Union soviétique cherche à tirer avantagede cette situation.. »

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