LES DROITS DES ÉPOUX
Publié le 27/02/2008
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Dans la Gaule romaine, la subordination de l'épouse apparaît comme totale, si l'on en juge par les sanctions terribles que son mari pouvait lui infliger. Cependant, en pratique, elle exerçait une influence profonde. Jusqu'au premier tiers du XXe siècle, on notera ce contraste entre la situation coutumière ou juridique de la femme, considérée comme une mineure, et sa place réelle dans la vie familiale.
Pendant tout le Moyen Age, la femme passait tout naturellement de la tutelle de son père à celle de son mari. Le légiste Beaumanoir reconnaissait à un époux le droit de battre sa femme «pourvu que ce soit modérément et sans que mort s'ensuive». Cependant, elle le secondait et elle administrait ses biens quand il s'absentait. La Renaissance contribua à créer une vision plus libérale des devoirs de la femme mariée, mais les usages restèrent les mêmes. L'épouse ne pouvait accomplir, à l'exception de son testament, aucun acte juridique. Toutefois, à travers les témoignages du temps, on s'aperçoit, à leur liberté de ton et à leurs responsabilités dans la gestion domestique, qu'elles n'étaient pas des esclaves.
Liens utiles
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