Les Égyptiens face à l'égyptologie
Publié le 30/11/2014
Extrait du document
|
«
il préfère que les chantiers de
fouilles soient dirigées par
des militaires plutôt que par
des diplômés égyptiens.
Son
successeur Gaston Maspero,
qui travaillera au contraire en
étroite collaboration avec les
autochtones, ouvre une petite
école
d'égyptologie au mu
sée de Boulaq en 1881.
La première école
d'égyptologie
P
armi les établissements su
périeurs
créés depuis Mé
hémet Ali en vue de
moderni
ser l'Égypte on compte l'école
d'Égyptologie, fondée en
1868,
Mohammed el-Bialy
contribue à la
naissance
de la reine
Hatshepsout dans
n
temple de millions
d'années à Deir
el-Bahari .
sous
le règne d'lsmaïl Pacha.
C'est
la Madrasa al-lisan al
misri al-qadim, dirigée par
!'Allemand Heinrich Brugsch.
Les neuf étudiants inscrits à
l'ouverture se retrouvent face
à trois professeurs européens
chargés
de leur enseigner
l'égyptien ancien, le copte,
l'éthiopien et l 'allemand ; les
cours sont dispensés en fran
çais et en anglais.
Les étu
diants
n'ont eu de formation
préalable ni en histoire ni en
philologie,
mais, comme l'écrit
en 1872 l'inspecteur général
des écoles Dor Bey, « puisque
l'égyptologie est l'une de ces
sciences neuves qui n'admet
tent pas la médiocrité, elle de
mande des pionniers
».
L'ob
jectif de l'école est de former
des directeurs de fouilles et
des conservateurs de musées.
Les meilleurs représentants de
la première génération d'égyp
tologues égyptiens seront
Ah
mad Kamal et Ahmad effendi
Najib, respectivement conser-
vateur au Musée égyptien et
inspecteur des Antiquités .
Les
autres diplômés égyptiens
ont du mal à se faire recruter
par les savants européens au
sein
du Service des Antiqui
tés, et en conséquence l'école
d'Égyptologie
ferme ses por
tes en 1875.
Cursus d'égyptologie
à l'université du Caire
E
n 1910, le ministre de l'ins
truction Ahmad Hishmat
Pacha relance les études égyp
tologiques en ouvrant un dé
partement au sein de l'École
normale supérieure , où neuf
étudiants vont former la
deuxième génération d'égyp
tologues autochtones.
A la
suite
de la découverte du tom
beau
de Toutânkhamon, une
nouvelle école d'égyptologie
voit le jour en 1923 dans le
cadre de
la faculté des Lettres
de l'université du Ca ire .
Elle
accueille
dix-sept bacheliers
et dix auditeurs libres.
Désor
mais
plusieurs professeurs
sont égyptiens, mais l'ensei
gnement est toujours dispensé
dans des
langues européen
nes.
Seul le professeur Sami
Jabra osera innover, en 1928,
en
adoptant l'arabe pour ses
cours d'histoire.
Les études
mènent à une
licence, une maî
trise
et un doctorat en « let
tres, section égyptologie ».
Jusque dans les années qua
rante,
les archéologues occi
dentaux réussiront cepen
dant à s'opposer à toute pro
motion scientifique d'égypto
logues autochtones.
Ce n'est
qu'à partir de 1950 environ
que
sera vraiment mise en place
une gestion po l itique et ad
ministrat ive égyptienne des
sites
et des institutions..
»
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