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Les ensembles linguistiques en Europe

Publié le 31/03/2013

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europe

la langue constitue l'Instrument de communication privilégié des membres d'un même groupe humain, qui définit une communauté linguistique. En Europe, trois grandes zones linguistiques dominent

-les langues gennaniques au nord, les langues latines au sud et les langues slaves il l'est- issues d'une souche principale, l'indoeuropéen. On compte aussi quelques autres groupes de langues plus localisées. la richesse et la complexité de l'histoire de l'Europe expliquent en partie la nature du paysage linguistique du continent

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« TRAITS COMMUNS ET RESSEMBLANCES LA PAIIENTt ENTIE W lUNCHES INDCHUIDPlENNES • Le SIIIISirrlt langue classi que de la civilisation brahmanique de 11nde, est lalanne la plus proche de ce que devait être l'indo-européen commun, pour lequel nous ne possédons aucun texte écrit Aussi l'étude du sanskrit aide­ t-elle ~ analyser la parenté liant entre 1 elles les langues indo-européennes .

1 • Un signe évident de cette parenté réside dans la lenne que prend la troisième personne du singulier du verbe être au présent de l'indicatif.

Ainsi, • est •.

en français , correspond ~asti (sanskrit), yrà Oituanien), ir (letton), est! (grec ancien), yest' (russe), ye (ukrainien),jest (polonais), je (tchèque), ye (slovaque),je (serbo­ croate),jè (slovène), e (bulgare), est Oatin), est (wallon), este (roumain), është (albanais), è (annénien), e (italien), es (espagnoO.

é (catalan), é (portugais), er Oslandais), iîr (suédois), er (danois), ist (allemand), is (néerlandais), is (anglais).

• Autre exemple de parenté : les mots pitr, matr, bhratr en sanskrit deviennent pater , mater, frater en latin, père, mère, frère en français, father, mother, brother en anglais ; en russe et dans les langues slaves, on ne reconnaît que les deux dernier mots, mat bra, ou encore mate, bra/is en letton.

• On observe des emprunts de branche ~ branche.

Nombres de mots anglais sont fonnés ~ partir de racines latines, souvent par emprunt direct au latin -la période ce~o-romaine a duré cinq siècles- ou par assimilation de l'anglo-saxon, lui-même influencé par le latin.

De même, l'apport normand explique la présence dans la langue française de centaines de mots d'origine germanique.

• Les transfonnations phonétiques masquent souvent les parentés entre les langues indo-européennes, mais l'étude de la structure du mot pennet rapidement de faire le rapprochement LES PAIIENTts À I.'INTtiiEUI DE CHAQUE IIANCHE INDCHUIOPlENNE • Les langues slaves sont encore plus proches entre elles que les langues romanes ou germaniques.

Une différence artificielle s'est créée du fait qu'une moitié d'entre elles s'écrivent en caractères cyrilliques et l'autre en caractères latins.

• Au sein de chacune des trois grandes branches romanes, germaniques et slaves, les règles grammaticales sont le plus souvent comparables et ne présentent que de légères différences.

• Les similitudes de vocabulaire fondamental, couramment utilisé, sont tout aussi évidentes.

Au sein de la branche romane, le latin vinum se dit • vin • en français et en roumain -seule diffère la prononciation - vina en espagnol ou en italien, vinho en portugais, vi en catalan.

LES MOTS INTEINAnDNAUI • Certains mots sont immédiatem ent i dentifiables quelle que soit la langue dans laquelle ils sont écrits.

Ainsi, le mot restaurant est utilisé en français, en espagnol, en portugais, en roumain, en anglais, en allemand, e n néerlandais, en suédois et en danois ; il devient en italien.

• Beaucoup de mots communs ~ la plupart des langues européennes sont des termes techniques récents, le plus souvent d'origine anglaise tel computer qui devient kompiouter en russe.

• Les mêmes mots d 'origine grecque se retrouvent généralement sans changement ou presque dans toutes les langues inde-euro péennes -en français, par exemple, téléphone (de t&e, •loin •.

etphfJné, • voix •).

hippodrome, démocratie, pédagogue, cosmos, microbes, bactéries, traumatisme, mathéma tique, narcotique ...

W MOTS CALQ UES • Les • mots calques » sont des mots • déguisés •.

composés avec des éléments indigènes assemblés suivant le modèle du mot grec ou latin correspondant Ainsi, dans les langues slaves, l'adjectif • international • a été calqué sur le modèle latin correspondant.

En russe par exemple, il s'écrit medjounarodnyi ; de medjou -• entre»-.

narod- • nation •-et nyï- qui marque la forme de l'adjectif.

• Un mot composé finnois ou estonien est souvent le calque du mot suédois correspondant.

lui-même fonné ~ l'Imitation du latin ou de l'allemand .

LES EMPIUNTS Dl lEm • L'emprunt est un moyen commode de désigner un objet pour lequel on ne dispose pas, dans sa langue, de correspondant satisfaisant.

comme bulldozer ou internet Le • franglais • est directement issÙ de cette pratique de l'emprunt •Il arrive aussi qu'en empruntant un mot étranger, une langue reprenne son bien, comme le fait le français en utilisant les mots anglais budget -du français • bougette •.

• petit sac • -, flirt- • fleurette • en français - ou tennis -de • tenez •.

terme préalable ~ l'engagement au jeu de paume.

• n arrM! aussi qu'oo mot propre à une langue soit utilisé , à quelques adaptations près.

par des langues européemes appartenant à des brandies pourtant différentes_ Il en est ainsi des mols typiquement français • joyau • et • joailerie • qui donnentjewe/ et jeweler en anglais.

Juwel etluM!lier en alemand.

juweeJ et juwelier en néerlandais, juM!/ etjtNr!Jt!rrJre en suédois, gioiello et gioiliere en italien, jayrJ etjoyt!ro en espagnol.

joia etjoolleito en portugais ; c joalier • se dit également yollllf!ir en russe etjiJJiltr en polonais.

LES ÉCRITURES DE L'EUROPE LA PIONONCIAnDN • D'une langue ~ l'autr e, une lettre ne se prononce pas de la même façon.

Ainsi, la lettre • c • peut-elle transcrire le son k.

ts, dj ou teh selon les langues européennes qui en font usage .

• Les différentes langues ne présentent pas les mêmes sons .

Les u et eu français demandent de gros efforts de prononci ation aux locuteurs slaves.

De même, les Allemands et les Scandinaves ignorent le son français j.

• D'une langue~ l'autre, une même association de lettres ne se prononce pas de la même façon.

Ainsi • sz • se prononce ch en polonais et s en hongrois .

• En serbo-croate , un signe diacritique pennet de différencier les prononciati ons s ou ch du • s • et les prononciations z ou j du • z •.

Ln tcarruw n w ,u,HABm • Tous les Européens emploient aujourd'hui l'alphabet grec mais sous trois lonnes différentes : écriture grecque, écriture latine, écriture cyrillique -les alphabets latin et cyrillique n'étant que des versions évolutives de l'alphabet grec.

• Si l'écriture latine est la plus répandue en Europe, elle le doit~ l'influence de l'Église catholique qui a diffusé l'usage du latin.

L'alphabet latin peut différer légèrement d'une écriture~ l'autre : 26 lettres en français ou en anglais, 27 en allemand, 28 en espagnol...

L'éaiture cyrillique par les saints Cyrllk rtM~tbode pour traduire la Bible et les Évangiles en macédonien.

• L'alphabet cyrillique se compose de 31 lettres, l'alphabet grec de 24.

• L'alphabet cyrillique est utilisé dans les six pays slaves orthodoxes d'Europe : Russie, Bulgarie, Ukraine, Biélorussie, Serbie et Macédoine .

L'écriture •gothique • • Riche de 29 caractères, l'écriture gothique désigne la calligraphie anguleuse d'inspiration germanique utilisée dans toute l'Europe par les scribes et les moines ~ partir du XJII' siècle.

• Cette écriture a été progressivement abandonnée ~ la Renaissance au profit de l'écriture latine.

Elle a toutefois perduré en Allemagne et en Autriche jusqu'en 1945.

L'écriture irlandaise • Cette écriture qui comprend 18 caractères est une transcription simplifiée de l'alphabet latin -l'onciale- utilisée pour la rédaction des manuscrits du Moyen Age.

Elle se caractérise par des lonnes courbes accentuées .

• Cette écriture a été officiellement remplacée en Irlande par l'alphabet latin classique depuis la moitié du xx• siècle .

L'écriture runique • Fonne particulière de l'écriture gréco-latine, le nmiqft -qui compte 24 caractères -a prob ablement été introduit en Scandinavie par les Goths.

Gardée longtemps secrète, elle était considérée comme magique .

• Il en existe six variantes : l'ancien, le danois, le suédo-norvégien, l'anglo-saxon,l'allemand et les runes pointées.

• Tracées indifféremment de droite ~ gauche ou de gauche ~ droite, ou encore en arc de cercle, les runes ont survécu en Suède jusqu'au IMII'Siècle.

L'écrit ure ogamique • Seul alphabet d'Europe qui ne soit pas une variante de l'écriture grecque ou latine, il fait penser au code de signalisation d'un sémaphore .

Cette écriture magique et secrète de 20 caractères est utilisée par les druides, ~ partir du IV' siècle, en Irlande, en Écosse, en Angleterre, dans les iles Shetland et au pays de Galles .

L'écriture arménienne • Datant du v• siècle, l'alphabet annénien de 36 majuscules et 36 minuscules est toujours en vigueur aujourd'hui.

• Mis au point par saint Mesrop, il est inspiré de l'alphabet grec.

Toutefois, la lenne des caractères rappelle celle des caractères pahlavi en usage en Perse au v• siècle.

L'écriture géorJieane • L'alphabet géorgien est pratique et moderne pour son époque .

Ses 33 caractères sans lettres majuscules, aux lonnes cursives proches de celles des caractères grecs, se distinguent par leur élégance.

LES PROBLËMES LINGUISTIQUES EUROPÉENS LEs LANGUES DOMINANTES 0 LEUIS CHAMPS D'INFLUENCE • Langue commerciale universelle, l'anglais est aussi la langue parlée par le plus grand nombre d'Européens.

Les Britanniques sont donc compris dans l'ensemble du continent • L' ••gl•is est aussi la langue "'a - - -ur t'lor,o 1 IIOTFDIÎ SALE nenJ na PrOd 1 le plus souv ent utilisée par les Européens non-britann iques , de l'Ouest comme de l'Est.

pour communiquer entre eux.

• Le français est utilisé dans l'espace francophone européen -France, Suisse, Belgique, Luxembourg -.

mais ses perspectives de diffusion en Europe centrale et orientale sont réduites en raison notamment de la place occupée par l'allemand et le russe.

• Située au centre de l'Europe, l'Allemagne occupe une place privilégiée pour imposer sa langue .

Celle-ci est parlée par 100 millions d'Européens, en RFA.

en Autriche et en Suisse.

Elle est très souvent comprise, voire parlée, dans les pays de langues néerlandaise et scandinaves, en République tchèque, en Slovénie, en Croatie, en Serbie, en Gréce et dans plusieurs régions de Roumanie .

La domination de l'allemand se trouve renforcée par le poids économique de l'Allemagne et par l'Importance des communautés immigrées -Turcs, Italiens, Grecs, Slovènes, Croates, Serbes .

• Instrument de la domination impériale des Romanov, le russe est devenue la langue de communication au sein de la Fédération de Russie et entre les pays de l'ex-URSS- pays Ba~es exceptés-, ce qui représente quelque 200 millions de locuteurs .

• Les habitants des pays nordiques -Suédois , Norvégiens, Danois, Finlandais, Islandais -pratiquent couramment l'anglais.

Ils utilisent toutefois fréquemment une langue scandinave dans leurs relations, notamment le suédois ou le danois.

• Dans les Balkans, les situations linguistiques sont si différentes d'un pays~ l'autre- et les relations politiques si compliquées -qu'il est difficile ~ une langue de communication commune d'émerger .

Aussi les populations manient-elles deux ou trois langues.

• Enfin, dans les pays Ba~es -Lituanie, Lettonie et Estonie -, il n'existe pas de langue commune de communication.

Les locuteurs se refusent~ parler russe entre eux pour des raisons politiques et l'anglais leur est êtranger .

LEs LANGUES DANS LES INSTTTUn ONS EUIIOPfENNES • Les institutions de l 'Europe des Quinze fonctionnaient avec onze langues officielles de l'Union européenne : français, allemand, anglais, italien, néerlandais, danois, grec, espagnol, portugais, suédois et finnois.

• Chaque représentant d'un pays membre s'exprimant dans sa langue, les documents internes et les textes législatifs étaient rédigés dans les onze langues -parfois douze avec l'irlandais.

• Géré par la Commission, le service commun d'interprétation emploie environ 550 interprètes pennanents et compte quelque 2 800 traducteurs et réviseurs.

• L'Europe des Vingt-Cinq.

effective depuis mai 2004, compte vingt langues officielles : les onze précédentes auxquelles s'ajoutent le hongrois, le polonais, le tchèque, le slovaque, le slovène, le ma~ais et les trois langues baltes.. »

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