Les États baltes vers l'indépendance

A la suite d'immenses manifestations dans les Républiques soviétiques baltes d'Estonie, de lettonie et de Lituanie, la République soviétique de lituanie proclame son indépendance le 11 mars 1990.

Quatre jours plus tard, l'Union soviétique déclare cette indépendance illégale. En août, le comité central du PCUS décide de remplacer les parlements et gouvernements élus démocratiquement dans les États baltes par des communistes fidèles à Moscou. Le gouvernement soviétique organise alors des fronts nationaux dirigés par la minorité russe dans ces trois Républiques. Ces comités doivent intervenir en cas de besoin, afin de bloquer toute velléité d'indépendance.

Vytautas Landsbergis, chef de l'État lituanien, de 1990 à 1992.

Tandis que les États occidentaux sont occupés par la crise du Golfe, Moscou envoie le 7 janvier 1991 de nouvelles troupes dans les Républiques soviétiques baltes afin de contraindre leurs appelés à rejoindre les régiments soviétiques. Cette mesure suscite de vives protestations dans les États concernés; en réaction, Gorbatchev s'adresse le 10 janvier au parlement lituanien, lui reprochant d'aller à l'encontre de la constitution de l'URSS en voulant créer un «État bourgeois». Le lendemain, les chasseurs-parachutistes soviétiques occupent les ministères lituaniens, la maison de la presse et le central télépho-

nique de Vilnius, causant un mort. Le 13 janvier, des unités spéciales du ministère de l'Intérieur soviétique attaquent le centre de télévision, faisant vingt victimes. Une semaine plus tard, des « comités pour le sauvetage national » entrent à Vilnius, Tallinn et Riga,