Les fastes de la cour sous les sultans mamelouks
Publié le 11/10/2013
Extrait du document
«
d'édifices religieux : pas
moins de cinquante-quatre
mosquées et madrasas , soit
plus du quart des monuments
édifiés
pendant toute l ' épo
que mamelouke, sont cons
truites entre 1293 et 1340.
Des usages
empruntés au passé
U
n protocole strict , exi
geant un personnel nom
breux ,
règle chaque minute
de la vie du sultan, les céré
monies du
palais et jusqu'à
l' habillement de chaque di
gnitaire.
Ce système hiérar
chisé est
emprunté à la fois
au
passé turc et mongol, à la
cour des Fatimides et à celle
des califes de Bagdad, qui
le tiennent eux-mêmes
des Sassanides
d'Iran.
On retrouve l'usage , re
montant à l'époque
achéménide, du para
sol tenu au-dessus du
monarque .
L'avènement d'un nou
veau
sultan était la céré
monie
la plus riche en
symboles et en coutu
mes.
Celui de Nasir est
somptueux .
Monté sur
un
cheval noir capara
çonné de noir,
la couleur
des Abbassides, coiffé
d'un turban noir dont il
laisse les rubans flotter
sur ses épaules, flan - qué
de deux officiers
portant
des bannières également noi
res et entouré de hallebar
diers, un dignitaire porte de
vant lui l'emblème de la
royauté, un coussin en forme
de selle luxueusement orné.
Arrivé au palais, le sultan
prend place sur le trône et re
ç
oit les émirs, les comman
dants de
la Halka (corps d'éli
te formé essentiellement de
non -musu lmans qui entoure
le sultan sous Saladin), qui lui
baisent la main après avoir
baisé
le sol.
Le calife prend
alors place auprès du sultan,
pose sur ses épaules une robe
no ire, puis, après lecture du
décret d'investiture par le
chef de la chancellerie, prend
lui-même la parole pour que
les émirs lui jurent fidélité et
se retire .
Le nouveau chef de
l'empire des Mamelouks dis
tribue aux grands émirs les
robes d'honneur, et un grand
défilé dans les rues du Caire,
le grand vizir en
tête portant
le décret, clôt les festivités.
L
'arrivée
d'un émissaire ou
d'un souverain étranger don
ne également lieu à de pom
peuses cérémonies, où
la ri
chesse déployée se veut à la
mesure de la puissance mili
taire de l'hôte .
Défilés, fêtes ...
P
lusieurs fois par an, la po
pulation assiste au dé
ploiement des richesses du
sultan et de sa cour, notam
ment lors de la procession du
mahmal - palanquin décoré
que
le sultan envoie chaque
année à
La Mecque avec les
pèlerins pour faire étalage de
sa splendeur - et des deux
grandes fêtes
religieuses, l'/d
a/-Seghir, qui marque la fin du
ramadan, et l'/d al-Adha, la
fête du Sacrifice.
Des pièces
de monnaie sont distribuées
au
peuple, tandis que les re
présentants
des classes plus
élevées reçoivent
des bourses
bien garnies,
des robes d'hon
neur tissées
et brodées ou des
chevaux de race .
Un long dé
filé traverse alors la ville, avec
en
tête le chef de la garde du
sultan suivi de ses cavaliers..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Une cour sans fastes au XIIe siècle.
- Une cour sans fastes au XIIe siècle
- commentaire: De la cour de La bruyère in les "Caractères"
- commentaire d'arrêt cour de cassation 12 novembre 2020
- commentaire La cour du lion