Les femmes dans le monde du travail au XXe siècle

« 1866, les femmes ne représentent qu'une infime partie des employés.

C'est dans les années 75 qu'il y a une réelle féminisation du travail (4000 femmes en 1975 contre environ 2000 en 1954).

S'en suit une massive croissance pour enfin atteindre près de 8000 femmes employées ou cadres en 2007.

L'évolution des effectifs masculin est en comparaison beaucoup moins importante.

En effet, alors que les hommes représentaient presque la totalité des employés à la fin du XIX et début XX, ils ne représentent qu'un tiers des effectifs totaux en 2007.   Cette féminisation n'est non pas sans raison.

Elle s'explique tout d'abord par un changement des mentalités. On ne voit plus l'image traditionnelle de la femme au foyer mais maintenant l'image de la femme active.

Il y a une libéralisation des moeurs : la femme veut s'émanciper.

C'est d'ailleurs en 1945 que les femmes peuvent ouvrir un compte en banque et accepter un emploi sans l'accord de leur mari, les femmes sont a la recherche d'une autonomie financière.

La maîtrise de la procréation est également l'un des facteurs clés de cette féminisation du travail.

En 1967, l'Assemblée Nationale adopte la loi proposée par le député Lucien Neuwirth, qui autorise la contraception par l'usage de la pilule contraceptive.

Puis en 1975, la loi Veil est votée, légalisant l'avortement (aujourd'hui 80 à 85% des naissances sont planifiées contre 15% dans les années 60) Cette maîtrise permet aux femmes de gérer leur vie personnelle et professionnelle comme elles l'entendent.

Enfin, comme vu plus haut, la tertiarisation de l'économie ouvre aux femmes l'accès à un nombre croissant de postes.

Par exemple, l'emploi des cadres a connu une réelle féminisation.

En effet, la figure du cadre se transforme à la fin du XXe siècle.

Il n'est plus cette figure masculine exerçant des fonctions d'autorité hiérarchique mais au contraire un « expert ».

De plus, on assiste à l'élévation du niveau de formation des femmes qui ont une volonté de rentabiliser leurs études en travaillant. On peut aussi ajouter que les périodes de crises économiques et le ralentissement du pouvoir d'achat ont nécessité de plus en plus le recours à un deuxième salaire.    . »