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Les femmes en france au 19ème et 20ème siécle

Publié le 10/02/2013

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LES FEMMES EN FRANCE AU 19EME ET AU 20EME SIECLES « Les femmes libres ne sont pas des femmes «, Colette en peu de mots résume l'esprit d'une époque. Bien que la Révolution Française se caractérise par la reconnaissance des libertés individuelles comme en témoigne le premier article de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : « tous les hommes naissent libres et égaux en droits «et que son emblème soit une femme : Marianne. Il n'en reste pas moins que les femmes demeurent sans droits à cette époque. Ici, le mot « homme « désigne uniquement le genre masculin et non le genre humain. En effet au début du 19ème siècle l'histoire s'écrit au masculin. Certes la Révolution constitue un progrès majeur mais elle élude la question féminine. Ainsi, la position des femmes dans la société ne connait aucune évolution malgré le rôle actif qu'elles ont joué dans la Révolution. Cette absence de statut social se justifie à l'époque par la définition même de la femme qui n'est considérée qu'en tant que femelle de l'homme et par conséquent, doit uniquement assister l'homme au quotidien. En d'autres termes la femme se définit par son utérus. Ainsi il est tout naturel que les femmes restent cantonnées à des rôles traditionnels d'épouses et de mères. D'ailleurs, légalement les femmes n'ont aucun droit sur leur enfant puisqu'elles ne sont pas considérées comme parent de l'enfant. Pourtant les femmes ont toujours fait partie de la société, et à cette époque alors que la France est un pays majoritairement rural, les paysannes travaillent autant que les hommes, dans les villes les femmes entrent dans l'industrie, elles deviendront des soutiens indispensables pendant les efforts de guerre... La « nature « féminine ou le sexe faible tant sur le plan physique qu'intellectuel permet de justifier l'inégalité politique, économique et sociale des sexes. Malgré les progrès qui caractérisent le 19ème et le 20èmesiècles en matière de démocratie par exemple, la situation des femmes évolue péniblement et même si Olympe de Gouges a publié les  « droits de la femme et de la citoyenne « l'universalité des droits n'est pas reconnue et en 1793, les femmes sont ouvertement exclues de la vie publique. A fortiori, le code civil de Napoléon les place sous la tutelle de leur père puis de leur mari. Il faut attendre 1870 et la Commune que l'engagement patriotique, politique et civique de certaines femmes aboutira à une certaine reconnaissance, combiné avec l'évolution de la société avec notamment l'urbanisation grandissante, mais aussi à la tertiarisation de l'économie grâce à la révolution industrielle, l'émancipation des femmes sera un enjeu majeur pour tendre vers une égalité progressive des sexes. C'est peut être en partie dû au retard de la France dans ces domaines que le retard de la reconnaissance civique des femmes se fait en France plus tardivement que dans les autres pays européens : les Françaises n'obtiennent le droit de vote qu'en 1944, alors que les anglaises votent depuis 1928. Toutefois les inégalités perdurent au sein de la société malgré une lutte incessante des courants féministes qui se développent et se renforcent durant ces deux siècles. C'est pourquoi nous pouvons nous demander fondamentalement : dans quelle mesure la condition féminine évolue t'elle durant le 19èmeet le 20èmesiècles ? Quelle articulation y a-t-il entre le rapport des sexes et les événements survenus lors de ces deux siècles ? Comment le premier donne t'il sa configuration aux seconds et comment, dans un même temps, les événements peuvent-ils faire évoluer le rapport entre les sexes ? Bien que la lutte principale pour l'émancipation des femmes résident en l'obtention d'une reconnaissance civique et politique, il n'en reste pas moins que les femmes doivent également se distinguer dans la société et combattre l'image figée qu'on leur attribue, et ce afin d'être reconnue et de s'épanouir au niveau culturel. On a souvent dit que la Révolution Française n'a rien changé pour les femmes, ou alors que c'était de manière négative. Mais la Révolution Française marque bien une mutation décisive dans l'histoire des femmes, ne serait-ce que parce qu'elle instaure des mutations dans la vie du sexe opposé, de leur existence. Et surtout la question des femmes a été posée dans l'interrogation politique de la Révolution française sur la société. Dès lors qu'il y a un acte révolutionnaire le rôle de la femme et sa conception ne peuvent rester indéfinis. Toute la civilisation est ébranlée jusque dans ses fondements domestiques, et la Révolution pose la question de la place des femmes dans la société, elle politise la question des femmes. Pourtant malgré le rôle qu'elles y ont joué, les actrices de la Révolution se voient exclues de la vie politique dès 1793. En effet si le point de vue des femmes des ordres privilégiées était pris en compte lors de la préparation des états généraux par exemple, leur statut passe vite de celui de « tricoteuse de tribunes « à celui de « furies de guillotine « .Soulignons donc l'audace de la Révolution française mais également sa démission historique. Ainsi naît, face à cette émancipation et la peur qu'elle a suscité une tradition contre révolutionnaire qui va poser aux femmes un certain nombre de contraintes et d'interdictions, aussi les femmes se voient interdire le fait de pénétrer dans les tribunes en 1795 et d'organiser des clubs en 1793. Mais c'est le code civil instauré par Napoléon premier en 1804 qui achève toute émancipation de la femme en ce début de 19ème siècle : en effet le divorce qui après la révolution devient la rupture d'un contrat comme un autre, le mariage civil ayant été adopté en 1792, est désormais limité. Le code civil remet au goût du jour l'institution familiale comme étant la  « clé de voûte « de l'ordre social et politique, légalise la dépendance des filles à leur père puis des femmes à leurs maris. Ces derniers doivent assurer la protection de leurs épousent qui en retour leurs doivent obéissance. L'exclusion et l'incapacité juridique des femmes perdurent pendant la Restauration et les domaines politiques, militaires et culturels sont exclusivement masculins tandis que les femmes se contentent de l'Eglise. Cependant la Révolution de juillet en 1830 constitue un frémissent dans la question des femmes en politique avec l'émergence de femmes qui prennent la parole et qui aujourd'hui sont considérées comme les premières féministes : les saint-simoniennes. Les femmes prennent part activement aux trois glorieuses en manifestant et brandissant des drapeaux tricolores. Soutenues par les théories utopistes de l'époque qui établissent une nouvelle relation d'égalité entre les sexes plus égalitaire comme en témoigne le phalanstère de Fourier, mais surtout par le saint-simonisme la condition féminine fait un pas en avant. En 1831 est créé « la femme libre « un journal dirigé par des femmes dont les articles sont écrits par des femmes. Aussi les saint-simoniennes revendiquent la liberté publique et privée telle que la libération de la tutelle maritale par exemple. L'identité individuelle de la femme devient un combat mais les saint-simoniennes réclament également le droit à l'éducation, a fortiori après l'adoption de la loi Guizot en 1833 qui ne concerne que les hommes. Pourtant les femmes n'en demeureront pas moins exclues...

« événements survenus lors de ces deux siècles ? Comment le premier donne t’il sa configuration aux seconds et comment, dans un même temps, les événements peuvent-ils faire évoluer le rapport entre les sexes ? Bien que la lutte principale pour l’émancipation des femmes résident en l’obtention d’une reconnaissance civique et politique, il n’en reste pas moins que les femmes doivent également se distinguer dans la société et combattre l’image figée qu’on leur attribue, et ce afin d’être reconnue et de s’épanouir au niveau culturel. On a souvent dit que la Révolution Française n’a rien changé pour les femmes, ou alors que c’était de manière négative.

Mais la Révolution Française marque bien une mutation décisive dans l’histoire des femmes, ne serait-ce que parce qu’elle instaure des mutations dans la vie du sexe opposé, de leur existence.

Et surtout la question des femmes a été posée dans l’interrogation politique de la Révolution française sur la société.

Dès lors qu’il y a un acte révolutionnaire le rôle de la femme et sa conception ne peuvent rester indéfinis.

Toute la civilisation est ébranlée jusque dans ses fondements domestiques, et la Révolution pose la question de la place des femmes dans la société, elle politise la question des femmes.

Pourtant malgré le rôle qu’elles y ont joué, les actrices de la Révolution se voient exclues de la vie politique dès 1793.

En effet si le point de vue des femmes des ordres privilégiées était pris en compte lors de la préparation des états généraux par exemple, leur statut passe vite de celui de « tricoteuse de tribunes » à celui de « furies de guillotine » .Soulignons donc l’audace de la Révolution française mais également sa démission historique.

Ainsi naît, face à cette émancipation et la peur qu’elle a suscité une tradition contre révolutionnaire qui va poser aux femmes un certain nombre de contraintes et d’interdictions, aussi les femmes se voient interdire le fait de pénétrer dans les tribunes en 1795 et d’organiser des clubs en 1793.

Mais c’est le code civil instauré par Napoléon premier en 1804 qui achève toute émancipation de la femme en ce début de 19 ème siècle : en effet le divorce qui après la révolution devient la rupture d’un contrat comme un autre, le mariage civil ayant été adopté en 1792, est désormais limité.

Le code civil remet au goût du jour l’institution familiale comme étant la « clé de voûte » de l’ordre social et politique, légalise la dépendance des filles à leur père puis des femmes à leurs maris.

Ces derniers doivent assurer la protection de leurs épousent qui en retour leurs doivent obéissance.

L’exclusion et l’incapacité juridique des femmes perdurent pendant la Restauration et les domaines politiques, militaires et culturels sont exclusivement masculins tandis que les femmes se contentent de l’Eglise.

Cependant la Révolution de juillet en 1830 constitue un frémissent dans la question des femmes en politique avec l’émergence de femmes qui prennent la parole et qui aujourd’hui sont considérées comme les premières féministes : les saint-simoniennes.

Les femmes prennent part activement aux trois glorieuses en manifestant et brandissant des drapeaux tricolores.

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