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Les fiançailles de Louis de Valois et de Catherine de Hongrie un imbroglio dynastique et familial

Publié le 05/09/2013

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Malgré la haine que lui voue son ex-beau-frère, Jeanne, qui bénéficie de la protection du pape Clément VII, reste au pouvoir à Naples et, après la mort de Louis de Tarente en 1362, en tient seule les rênes. De son côté, Louis le Grand, n'ayant alors pas d'enfant, considère son jeune cousin Charles III de Duras comme l'héritier présomptif de l'en­semble de la succession d'Anjou. Mais la naissance tardive de trois filles — Cathe­rine en 1370, Marie en 1371 et Hedwige en 1374 — l'incite à rechercher des gendres pour faire barrage à Jeanne de Naples, qui, elle, n'a toujours pas d'enfant. Il se tourne alors vers Charles V. On se souvient opportunément des liens familiaux, de l'ancêtre commun Marguerite de Sicile, épouse du duc de Valois. Mère de Philippe VI, premier roi de la dynastie des Valois, elle était également la fille de Charles II d'Anjou le Boiteux et la soeur de Charles Martel, le grand-père de Louis le Grand mort en 1295.

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« Les interminables querelles angevines La Maison d'Anjou a été fon­ dée par le frère de Saint Louis, Charles .

Comte du Maine et d'Anjou par la volonté de son père, Louis VIII, et comte de Provence par son mariage, il s'est établi, non sans mal, dans le royaume de Sicile.

Chassé de l'île après la révol­ te des « Vêpres siciliennes » , en 1282 , il a conservé la par­ tie continentale de son royaume , a fait de Naples sa capitale et a mené une poli ­ tique active d 'alliances matri­ moniales .

Son fils Charles Il le Boiteux a ainsi épousé Marie , fille du roi Étienne V de Hongrie .

Leurs descen­ dants se sont partagé l'héri­ tage : à la branche aînée est revenue la Couronne de Hon­ grie ; aux cadets, les terres italiennes, elles-mêmes divi­ sées entre le royaume de Naples , la principauté de Tarente et celle de Duras - ou Durazzo, aujourd'hui Dur­ rës, en Albanie.

Mais les relations familiales se sont envenimées quand la lignée italienne s'est retrou­ vée sans héritier mâle .

En 1343, Jeanne l 'e devient reine de Naples et comtesse de Provence, succédant à son grand-père Robert le Sage, troisième fils de Charles Il d'Anjou le Boiteux.

La mê me année, elle épouse un cousin de la branche aîné , André, frère de Louis de Hongrie .

Cet arrangement ne tient tou­ tefois pas longtemps .

Deux ans plus tard, quand André meurt , Louis est persuadé que Jeanne l'a fait assassiner et jure de le venger.

Pour ne pas oublier son serment , il fait peindre un tableau re­ présentant le malheureux défunt , un lacet autour du cou, qu 'il place dans la salle où il prend ses repas ! Il intervient militairement en Italie, obligeant Jeanne , qui s'est remariée avec son cou­ sin Louis de Tarente, à se réfugier un temps dans son comté de Provence .

Une dot plus virtuelle que réelle Malgré la haine que lui voue son ex- beau-frère, Jeanne, qui bénéficie de la protection du pape Clément VII, reste au pouvoir à Naples et, après la mort de Louis de Tarente en 136 2, en tient seule les rênes.

De son côté, Louis le Grand, n'ayant alors pas d'enfant, co nsidère son jeune cousin Charles Ill de Duras comme l'hérit ier présomptif de l'en ­ semble de la success ion d'Anjou .

Mais la naissance tardive de trois filles -Cathe­ rine en 1370, Marie en 1371 et Hedwige en 1374 -l' incite à rechercher des gendres pour faire barrage à Jeanne de Naples, qui, elle, n 'a toujours pas d 'enfant.

Il se tourne alors vers Charles V.

On se souvient opportunément des liens familiaux , de l'ancêtre commun Marguerite de Sicile, épouse du duc de Valois .

Mère de Philippe VI, premier roi de la dynastie des Valois, elle était également la fille de Charles Il d'Anjou le Boiteux et la sœur de Charles Martel, le grand-père de Louis le Grand mort en 1295.

Les négociations aboutissent aux fiançailles de Catherine et de Louis de Valois.

Par ce mariage, le fils cadet de Charles V pourrait devenir roi de Hongrie .

En attendant, Louis le Grand donne en dot à sa fille le royaume de Naples , les comtés de Pro­ vence, de Forcalquier et le Piémont .

Une dot qui n'am­ pute pas son patrimoine, car ces terres appartiennent tou­ jours à Jeanne de Naples.

De EDITIO NS ATLAS DES FIANÇAILLES SANS SUITE Louis de Valois n'épousa jamais Catherine de Hongrie .

En 1378, la jeune princesse mourut à l'âge de huit ans ; Le traité qui scellait les fiançailles prévoyait bien, en cas de décès d'une des parties , qu ' un autre héritier - ou une autre héritière -la remplacerait.

Pourtant, il n 'en fut rien.

Louis le Grand avait deux autres filles.

Mais l'une , Marie, était fiancée à Sigismond de Bohême, fils cadet de l 'empereur Charles IV, l'autre, Hedwige, était promise comme reine aux Polonais.

Le Grand Schisme, l'année de la mort de la petite Catherine, ne facilita pas la recherche d'une solution .

Louis 1•• de Hongrie prit le parti du pape Urbain VI, alors que Charles V soutenait le pape d 'Avignon, Clément VII.

son côté, le roi de France pro­ met de faire pression sur le pape Clément VII pour qu 'il reconnaisse à Louis ses droits à la succession de Naples .. »

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