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Les flux de pétrole dans le monde ?

Publié le 27/02/2008

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Malgré une histoire mouvementée, le pétrole reste la source d'énergie la plus utilisée dans le monde avec 37 % de la consommation mondiale. En volume, il représente 50 % des échanges internationaux. Les documents fournis sont constitués par 2 cartes sur les flux pétroliers et 2 graphiques, l'un portant sur l'évolution de la production, l'autre sur l'évolution des prix. Ils permettent de dégager certaines remarques : — les flux du pétrole ont partiellement changé, mais le Moyen-Orient reste la principale source d'approvisionnement, à destination surtout des pays développés; — la production mondiale augmente régulièrement, les deux chocs pétroliers perturbent cette progression. Dans les années 20, après une régression la production se stabilise ; — après le deuxième choc pétrolier, le prix officiel OPEP est concurrencé par le prix du marché spot.

« B - L'ÉVOLUTION DES ROUTES PÉTROLIÈRES 1.

Des routes omniprésentesLa route du Cap : elle a un rôle vital pour les nations industrielles.

Après avoir connu son apogée, grâce en partie àla vulnérabilité du canal de Suez (fermé plusieurs fois) et grâce aux navires-citernes, elle voit aujourd'hui sonimportance se réduire tout en gardant une part essentielle.

Depuis la crise, les plus gros navires ont été désarmés.L'Océan Indien : le Japon reste sous la perfusion du pétrole du Moyen-Orient, cette route garde sa place.L'Océan Atlantique : les routes sont multiples, elles convergent soit vers les États-Unis, soit vers l'Europeoccidentale.Les Etats-Unis: le 2e producteur du monde alimente ses régions industrielles (le Nord-Est et la Californie) en partie àl'aide de ses propres gisements (Alaska, golfe du Mexique). 2.

Des routes qui s'affirmentLa route de Suez commence à retrouver sa vocation de grand passage grâce à la lente marginalisation du détruitd'Ormuz, goulot qui pouvait être bloqué à tout moment.

La guerre Iran-Irak a précipité la multiplication des oléoducsvers la mer Rouge et la Méditerranée.

Les transporteurs pétroliers se préparent déjà : le « Suezmax » est conçupour traverser le canal de Suez, élargi par des travaux, en pleine charge.Le Pacifique nord-est: l'Alaska ravitaille les États-Unis et la zone caraïbe.

L'URSS: c'est par oléoducs qu'elle exportevers les Démocrates populaires et l'Europe occidentale.La mer du Nord : est une nouvelle venue, compte tenu de la mise en valeur récente de ses gisements. C - CONCLUSION Les États-Unis et l'Europe occidentale ont diversifié leurs sources d'approvisionnement, les chocs pétroliers ayantdémenti le poids d'une dépendance concentrée sur l'OPEP.

Par contre le Japon est toujours fondamentalementravitaillé par le Moyen-Orient, même si la part de la Chine et de l'Indonésie a progressé. III - DES PRIX TRÈS FLUCTUANTS Pendant longtemps le marché a été aux mains des Majors, multinationales présentes à toutes les étapes de lachaîne pétrolière, «du puits à la pompe », et imposant leurs conditions financières aux producteurs comme auxconsommateurs.

Face à la toute puissance des Majors, des États producteurs ont cherché à se défendre ; en 1960les pays arabes et le Venezuela fondent l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

Dès lors le marchéva connaître de multiples rebondissements. A - L'ENVOLÉE DES PRIX DU PÉTROLE 1.

Les premières lézardesPar les accords de Téhéran et de Tripoli (1971) l'OPEP impose une augmentation légère du prix, puisque le coût dubaril reste inférieur à 3$.

Les pays industrialisés, après avoir abusé d'un pétrole très bon marché, doivent contribuerà la lutte contre le sous-développement. 2.

Le premier choc pétrolier (1973)En quelques mois le prix quadruple (11,6$ en décembre 1973), à la faveur de la guerre du Kippour entre l'Égypte etIsraël.

L'OPEP aligne ses prix sur ceux du marché libre, elle veut obliger les Occidentaux à prendre parti, un embargocontre les pro-israéliens est même décidé.

Le pétrole n'est plus seulement une arme économique, il devient unearme politique.

Ces mesures sont le détonateur de la crise économique qui met fin aux Trente Glorieuses. 3.

Le second choc pétrolier (1979)La révolution khoméniste provoque une chute brutale de la production du pétrole iranien, situation aggravée par laguerre Iran-Irak.

Cette distorsion entre l'offre et la demande entraîne l'envolée des prix spot ; malgré sesdivergences l'OPEP suit.

Les prix naviguent entre 32 et 40$ le baril. 4.

ConclusionLes Majors perdent la maîtrise du jeu.

Les crises pétrolières ont conféré un pouvoir sans précédent et degigantesques revenus aux pays exportateurs.

L'alourdissement des factures pétrolières aggrave les difficultés despays importateurs, surtout dans le Tiers-Monde. B - LE CONTRE-CHOC PÉTROLIER Depuis 1981, le marché s'est retourné, il a été mis en état de surproduction.

Après une période de stabilisation, lesprix ont commencé à chuter.

Le creux a été atteint en 1986 (9$ le baril), ensuite le prix se situe aux alentours de18$.

Le marché spot est un marché libre sur lequel il est possible de se procurer à tout moment des produitspétroliers ; les contrats portent sur une cargaison à prix fixe pour livraison immédiate.La baisse de la demande, les économies d'énergie, la concurrence des énergies de substitution et des producteursnon-OPEP, la cherté du dollar jusqu'en 1985 entraînent la chute des prix.

La guerre des prix bat alors son plein alorsque l'OPEP a perdu le contrôle, et pendant longtemps elle n'arrive pas à stabiliser les cours :— les quotas de production attribués aux différents membres ne sont pas respectés car, pour les plus endettés, la. »

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