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Les Français face à l'occupation allemande ?

Publié le 27/02/2008

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COMPRENDRE LES TERMES DU SUJET Le travail de réflexion que suppose la rédaction d'une composition doit être étroitement guidé. Ce sont les termes du sujet qui donnent les guides nécessaires. D'où l'importance de les définir convenablement lors de la préparation du devoir. Le sujet proposé ici impose de bien faire la différence entre « sous » et « face » :il ne s'agit pas de raconter la vie quotidienne des Français sous l'Occupation mais bien de montrer les réactions de la population française suscitées par l'Occupation et ses conséquences. Un candidat qui aurait traité la France sous l'Occupation, ou la vie quotidienne des Français sous l'Occupation aurait été, dans une bonne mesure, hors sujet. Introduction Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain, chef du gouvernement, demande l'armistice, qui est signé quelques jours plus tard. La France se retrouve coupée en plusieurs zones. La zone Nord est placée sous occupation militaire allemande, la zone Sud sous l'autorité de l'État français qui, dès octobre 1940, demande à collaborer avec l'occupant. En novembre 1942, les Allemands occupent la zone Sud. Pendant quatre ans, jusqu'à la Libération en 1944, quelle a été l'attitude des Français face à l'Occupation allemande ? Dans une première partie, nous verrons que la majorité s'est contentée de survivre dans des conditions difficiles, dans une deuxième partie, nous analyserons l'attitude de ceux qui ont pris parti pour, les collaborateurs, puis, enfin, de ceux qui ont pris parti, contre les résistants.

« quelques milliers de militants, ils organisent des meeting publics auxquels assistent des milliers de personnes.L'extrême droite française prit alors sa revanche sur le Front populaire et la gauche.

Elle reprit les thèmesanticommunistes et antisémites de la propagande nazie Certains n'hésitèrent pas à rejoindre la Légion desvolontaires français contre le bolchevisme et à partir combattre avec les troupes allemandes sur le front russecomme Jacques Doriot.

En 1943, quand le gouvernement créa la Milice, dirigée par Darnand, et chargée de donner lachasse aux résistants, beaucoup de militants des partis collaborationnistes s'y engagèrent.L'idéologie collaborationniste a largement pénétré les milieux intellectuels, quant aux milieux artistiques, ils secontentèrent de continuer leur carrière sans être trop regardants sur les conditions.Les intellectuels s'exprimèrent surtout dans la presse, comme l'hebdomadaire Je suis partout, particulièrementantisémite.

De grands écrivains comme Drieu La Rochelle, Céline, Robert Brasillach soutinrent activement lacollaboration.

Henriot s'illustra à Radio Paris.

Pour un Jean Gabin qui refusa de rentrer en France sous l'Occupation, ilse trouva beaucoup de Maurice Chevalier et autre Tino Rossi qui ne virent aucun inconvénient à jouer devant dessalles dont les soldats et les officiers allemands constituaient l'essentiel du public.

À la Libération, certains durentrendre des comptes sur leur attitude vis-à-vis de l'occupant : Robert Brasillach fut fusillé et Sacha Guitry, à qui onn'avait pas grand-chose à reprocher, passa quelque temps en prison.En ce qui concerne le milieu du cinéma, c'est un peu particulier.

En effet le cinéma français fonctionna à plein régimeet beaucoup de réalisateurs tournèrent pendant l'Occupation mais, du fait que les Allemands encourageaient uncinéma de divertissement, ils n'eurent pas à se compromettre idéologiquement. • La collaboration économiqueL'ensemble de l'appareil de production français ayant participé à l'effort de guerre allemand, on pourrait considérerque tous ceux qui ont travaillé dans les entreprises travaillant pour les Allemands étaient des collaborateurs.Beaucoup d'ouvriers n'avaient pas le choix et il n'est pas question de considérer qu'ils furent des collaborateurs.

Enrevanche, pour ceux qui avaient le pouvoir de décision, c'est-à-dire dire les chefs d'entreprise comme Louis Renaultou Marius Berliet, il est plus difficile de démêler la part de contrainte, d'intêrêts et de conviction.

L'occupation fut,par ailleurs, pour un certain nombre de personnes l'occasion de s'enrichir en pratiquant des trafics au profit desAllemands, comme le fer- railleur Joseph Joanovici. • La collaboration au quotidienDès juillet 1940, une loi de Vichy permit de révoquer les fonctionnaires.

Ainsi plus de la moitié des préfets furentrévoqués.

Cependant, dans l'en- semble, les fonctionnaires restés en place exécutèrent les ordres des Allemands etde Vichy avec relativement beaucoup de docilité.

Le cas de Maurice Papon est exemplaire.

Cet homme qui futrejoint par son passé à la fin de sa vie n'était qu'un fonctionnaire de la préfecture de la Gironde, mais il mitbeaucoup de zèle à déporter les Juifs.

De même, la police française s'est comportée en fidèle auxiliaire de la policeallemande et beau- coup de résistants ont été arrêtés par des policiers français.

Peu de policiers prirent le risque deprévenir des familles juives la veille de rafles.

Et les Allemands ont pu se féliciter de l'efficacité de la policeparisienne pour opérer la grande rafle du Vélodrome d'hiver en juillet 1942, au cours de laquelle 12 000 Juifsétrangers furent arrêtés et déportés.La délation était encouragée par l'occupant et le régime de Vichy et beaucoup, dans la sécurité de l'anonymat,n'hésitèrent pas à prendre leur plume pour dénoncer un voisin juif qui ne portait pas l'étoile, un voisin soupçonnéd'être un « terroriste », c'est-à-dire un résistant.

Les autorités reçurent des centaines de milliers de lettres auxconséquences par- fois tragiques pour ceux qui y étaient dénoncés.

Les motivations de ces col- laborateursanonymes étaient diverses : il y avait parfois des gens qui sympathisaient sincèrement avec l'idéologie vichyste -rares en revanche était les vrais nazis -, mais la plupart le faisaient par méchanceté ou tout simplement par espritde vengeance ou pour accaparer des biens convoités. Transition Tous ces collaborateurs aux motivations diverses ne constituèrent jamais qu'une minorité sans véritable appui dansla population; au contraire, la masse des citoyens jugeaient sévèrement ces Français qu'elle désignait du vocableméprisant de « collabo » et leur manifestaient, parfois, plus de haine que vis-à-vis de l'occupant.

Mais tout aussiminoritaires, et d'une certaine manière tout aussi isolés de la grande masse des Français, furent ceux qui sedressèrent contre l'occupant. Troisième partie : les Français résistants • La diversité des résistancesOn parle souvent de la Résistance au singulier en oubliant qu'au début il faudrait parler des résistances.

De Gaullefonda la Résistance extérieure dès son appel du 18 juin 1940 en appelant à continuer la lutte et à refuser l'armistice.À ce moment-là, de Gaulle a surtout en tête une résistance militaire extérieure.

D'ailleurs un certain nombre desoldats et d'officiers le rejoignent pour constituer les Forces de la France libre.

En France même, au début du moins,la Résistance, doit peu à de Gaulle.

Des individus prennent l'initiative de créer des réseaux de renseignements oud'évasion pour les pilotes de la RAF abattus au-dessus de la France.

D'autres, plus poli- tiques, créent desorganisations clandestines qui par la propagande, journaux clandestins, tracts, graffitis, inscriptions sur les murstentent de sensibiliser la masse des Français.

En 1941, après la rupture du pacte germano-soviétique, le Particommuniste lance toutes ses forces militantes et la force de son organisation dans la lutte contre l'occupant.

LeParti communiste se lance dans des actions militaires telles que des attentats contre des officiers allemands ou lesabotage des voies ferrées, ce que l'on a appelé la « bataille du rail » dans laquelle les cheminots ont joué un grandrôle.

La stratégie des attentats ne fait pas l'unanimité dans la Résistance, car les Allemands réagissent par des. »

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