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Les grandes villes d'Afrique

Publié le 02/04/2015

Extrait du document

afrique

CONSEILS POUR BIEN DÉMARRER

4 Il faut bien comprendre la problématique : quels problèmes pose la croissance (dans ses différents aspects) du Caire ? Non seulement les documents permettent de répondre à cela, mais ils évoquent aussi quelques éléments de solution aux problèmes de cette croissance.

4 Les documents présentés n'offrent pas de difficulté particulière. N'oubliez pas que ce genre d'exercice incite à rapprocher ou à croiser les informations contenues dans les documents : ainsi les cartes des documents 4 et 5 peuvent être rapprochées d'une part entre elles, d'autre part du document 2.

4 Pensez aux informations fournies indirectement : une partie des documents permet d'évoquer les « acteurs« de la croissance urbaine (voir Synthèse).

 

4 La deuxième partie (Classement des documents) peut se présenter sous forme de tableau. C'est ce que vous propose ce corrigé.

Document 2

L'exemple du Caire

 

 

C'est donc un cas original qu'offre le Caire, où la centralité, initiale­ment située dans la vieille ville historique, n'a cessé de se déplacer vers l'ouest et semble aujourd'hui essaimer en plusieurs sites différents. À partir des années cinquante, la dégradation de la ville haussmanienne entraîne une délocalisation des fonctions tertiaires supérieures. « En un premier temps, le centre d'affaires du Caire : les quartiers d'Abdine, Azbakiyah, Garden City, a connu un processus de densification qui a vite conduit à la saturation de ce CDB où l'on ne dénombre que 6 000 places de stationnement pour les voitures et où chaque hectare engendre, de par sa densité en fonctions ter­tiaires, 600 déplacements individuels par heure. Faute de pouvoir continuer à se localiser dans un centre en plein dysfonctionnement, la centralité contemporaine a émigré vers les quartiers suburbains [...] et se diffuse à tra­vers toute l'agglomération, selon néanmoins quelques axes préférentiels.

Cette dispersion de la centralité s'est effectuée, tantôt selon des décisions de planification, tantôt de manière plus spontanée. L'exemple type d'une opération volontaire est le pôle d'activités tertiaires de Madinat Nasr, édifié en application du schéma directeur de 1956, en terrain déser­tique, au nord-est de l'agglomération et où furent regroupés un certain nombre de services gouvernementaux. Au titre des localisations relevant davantage de décisions du secteur privé, on citera les nombreuses implan­tations qui s'alignent sur les deux berges du Nil, avec une spécialisation pour le secteur de l'hôtellerie internationale.

Mais encore plus significatif est le franchissement du fleuve par les activités tertiaires de bureaux, de commerce de luxe et l'investisse­ment de quartiers neufs comme Mohandessine, Doqqi, jusqu'alors essentiellement résidentiels. Simultanément d'autres axes de diffusion des activités tertiaires sont en pleine activité : vers le nord-est, vers Aba-siah, Héliopolis et l'aéroport international ; vers le sud, notamment Maadi et Helouan, maintenant desservies par la première ligne de métro. À terme, le métro du Caire devrait accélérer encore ce desserre­ment des fonctions de centralité, de même que le programme des villes nouvelles, mais l'inconnue reste la stratégie qu'adopteront les décideurs privés vis-à-vis de ces infrastructures pour les localisations à venir. «

 

C. Chaline, Les Villes du monde arabe, Masson, 1990.

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