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Les Hittites, puissants et redoutés

Publié le 03/10/2013

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En construisant leur capitale, Hattousa en Anatolie centrale, dans un immense cirque en­touré de petites collines for­tifiées, les Hittites cherchent à se protéger de voisins belli­queux. Au nord, les Gasgas, tribus de « tisseurs de lin et d'éleveurs de porcs «, sont menaçants. Au sud-ouest, en Syrie du Nord, l'Arzawa est un royaume suffisamment puissant pour traiter d'égal à égal avec les pharaons d'É­gypte. Au sud, le Kizzouwatna (l'actuelle Cilicie) se rebellera à plusieurs reprises contre l'hégémonie hittite.

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« On ne sait pas exactement ce qui s'est passé entre les Hat­ tiens et les nouveaux occu­ pants, mais une chose est sûre: ils ont de nombreux points communs puisque, si l'émer­ gence des Hittites date vrai­ ment du règne d'Hattousil 1•', il existe une communauté d'esprit entre les deux voisins qui, descendant d'une même souche indo-européenne, de­ vaient sans doute entretenir des relations commerciales avant cette invasion.

En construisant leur capitale, Hattousa en Anatolie centrale, dans un immense cirque en­ touré de petites collines for­ tifiées, les Hittites cherchent à se protéger de voisins belli­ queux.

Au nord, les Gasgas, tribus de « tisseurs de lin et d'éleveurs de porcs », sont menaçants.

Au sud-ouest, en Syrie du Nord, l'Arzawa est un royaume suffisamment puissant pour traiter d'égal à égal avec les pharaons d'ɭ gypte.

Au sud, le Kizzouwatna (l'actuelle Cilicie) se rebellera à plusieurs reprises contre l'hégémonie hittite.

A l'est, enfin, au-delà du Taurus, les Hourrites, qui occupent la Mé­ sopotamie, seront les adver­ saires les plus dangereux, et il faudra plusieurs siècles aux Hittites pour en venir à bout.

Le roi et les dieux L es Hittites ont une réputa­ tion de grands guerriers, aguerris par les luttes inces­ santes qui les opposent à leurs voisins.

lis sont régis par une monarchie absolue s'ap­ puyant sur une caste de grands seigneurs turbulents, qui n'hésitent pas à contester le pouvoir royal et à fomen­ ter des intrigues.

Le roi est donc celui qui se montre le plus subtil et le plus fort.

A partir du règne de Télépinou (milieu du Il" millénaire), qui parvient à réaliser un consen­ sus autour de sa personne, cette méthode n'aura plus cours.

Le roi, tout comme le souverain égyptien, est le re­ présentant de dieu sur terre.

Mais, contrairement au pha­ raon, il ne bénéficie pas d'un .

«passeport divin», il reste simplement un homme aimé d'un dieu et qui ne devient dieu qu'à sa mort.

Le sacré tenant une place de premier plan dans la civilisa­ tion hittite, le roi doit avoir occupé des fonctions reli­ gieuses avant d'être reconnu comme souverain.

Premier prêtre du dieu, il est aussi le chef militaire du pays.

Là en­ core, faire la guerre découle d'un jugement divin, le roi. »

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