Devoir de Philosophie

LES INDIENS D'AMÉRIQUE

Publié le 28/01/2019

Extrait du document

Le réveil d'une minorité

 

Depuis la fin du XIXe siècle, la communauté indienne connaît la détresse des peuples vaincus. La politique des différents gouvernements favorise une assimilation rapide et définitive, au terme de laquelle l'Indien aura adopté le mode de vie des Blancs. En soumettant l'Indien, devenu citoyen à part entière, au droit américain (1924), on l'a brutalement arraché à la législation tribale qui réglait la vie du groupe.

 

Les résultats de cette politique furent catastro-

phiques. Une enquête des années 1930 fait le bilan de la misère des Indiens, placés en marge d'une société urbaine et productiviste ; ils sont alors les plus pauvres des citoyens américains ; ils vivent sur des terres stériles ; ils forment une population d'assistés, ayant des comportements exprimant la détresse morale (alcoolisme, violence, taux de suicide très élevé).

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement a voulu supprimer les réserves. A l'instar des mouvements de contestation qui agitent l'Amérique du Nord à partir des années 1960, les Indiens deviennent une «minorité» agissante : manifestations, marches spectaculaires, actions en justice leur permettent de se faire entendre et, parfois, d'obtenir gain de cause.

 

Aujourd'hui, l'Indien a gagné l'estime et l'intérêt de l'opinion publique. Si Hollywood a souvent montré l'Indien comme un sauvage sanguinaire, quelques cinéastes ont sans doute contribué à renforcer le mouvement général de reconnaissance et de sympathie. On pense ici à John Ford (Les Cheyennes, 1964), Arthur Penn (Little Big Man, 1968) ou Kevin Costner (Danse avec les loups, 1991).

pistes conduisent les hommes vers leurs «terres promises» : au nord, la piste de l'Oregon pénètre en territoire sioux. Au sud, la piste de Santa Fe s'aventure en territoire cheyenne. En 1869, avec l'achèvement de la première ligne de chemin de fer transcontinentale, la progression des Blancs est inexorable. Des villes apparaissent. Les terres des prairies sont clôturées, cultivées.

 

conséquences pour les Indiens sont désastreuses. Les troupeaux de bisons, souvent tués pour le plaisir, sont totalement anéantis. Buffalo Bill est alors transformé en vedette de music-hall et en gloire nationale. Les populations indiennes des grandes plaines connaissent la famine.

 

La guerre des Plaines commence par une révolte des Sioux qui, affamés, pillent les alentours. Peu à peu, les guérillas indiennes se généralisent. En Arizona et au Nouveau-Mexique, les Apaches, conduits par de grands chefs comme Geronimo ou Cochise, luttent jusqu'en 1886. Après la guerre de Sécession (1861-1865), l'armée peut concentrer ses forces contre les Indiens. Cependant, les Sioux et les Cheyennes, menés par Crazy Horse, déciment les troupes conduites par le général Custer à Little Big Horn,

« Les Indiens d'Am érique Les Indie ns d'Amérique du Nord utilisaient des matériaux variés pour const ruire des habi­ tations adaptées à leur environnement.

1 Penobscot -écorce de bouleau 2 Iroquois (maison longue) -écorce d'orme 3 Delaware -toit en paille tressée 4 Cherokee -toit en écorce 5 Seminole -feu illes de palmie r, toit de chau me, plan cher en rondins 6 Chipp ewa - murs de natte tressée, toit en écorce de bouleau 7 Kickapoo (maison d'été)-écorce d'orme 8 Caddo -toit de chaume tressé 9 Pawnee -terre 10 Osage -recouverte de nattes en paille 11 Pieds-Noirs -ti pi de peaux de bison 12 Pueblo -pierres et adobe (brique en boue) 13 Wichita -herbe 14 Makah -planches 15 Nez-Percés -recouver te de nattes tressées 16 Hupa -planch es 17 Paiute -brouss ailles 18 Navaho hogan-rond ins et terre 19 Diegueno -recouverte de chaume tressé 20 Pima -pil iers recouverts de terre et nattes 10 1:A ' .

Les bisons � disparurent en moins de vingt ans.

Cela a détruit l' écosystème des grandes plaines et affamé tes tribus.

que les Esp agnols, plus au sud, arrive nt en Floride et sur les territoires des Pueblos.

Les Espagnols ont besoin de main-d'œu vre et recher­ chent des esclaves pour travailler dans les mine s.

Les colons anglo-saxons ont d'au tres visées.

Ce sont de gens peu fortunés majoritairement origi­ nair es d'Angl eterre ou des Pays-Bas, avides de terres et rêvant de fortunes rapides, parfois d'or.

Leur conception de la propriété privée est étran­ gère aux Indiens, pour qui la terre est le territoire commun de la tribu.

La terre appartient, selon les colons, à ceux qui la travai llent.

Ce conflit génère des affrontements, des exactions, des expédi­ tions punitives.

À la rapacité et à la violence � vient s'ajouter un mépris pour les , r dont les mœur s choquent les colons puritains, .3_ incapables de percevoir le degré d'élaboration � des croyances et coutumes indienn es.

Seuls les � quak ers (protestants anglais «paci fistes »), sous gj l'impulsion de William Penn, fondateur de la � Pen nsylva nie, auront avec les Indiens des rap­ � ports d'égal à égal.

� Les gouvernements européens essaient de frei- -='-'--------'--' 8 ner l'appétit de leur s sujets en affirmant les droits � Ungro upe d' Indiens ute.

Au début, cette tribu des mon tagn es Rocheuses s'allia aux Blancs pour déloger tes Cheyennes des plaines du Colorado.

Mais elle connut te même sort que tes autres : tes Indiens furent chassés de leurs terres et parqués dans des réserves.

� Pour tes Indiens, ta danse est une prière.

La danse rituelle de l'ours était, comme cette du bison, destinée à porter chance pendant ta chasse.

des nations indiennes.

Mais leur motivation de base est qu'il s ne veulent pas s'engager dans des expéditions militaires coûteuses et dipl omatique ­ ment risquées au-delà de l'Atlantique.

La résistance indienne Plusieur s facteur s jouent en la défaveur des Ind iens.

Ce sont d'abor d les épidém ies: les Indiens sont décimés par des maladies, telle la variole, ramenées du continent européen.

Ensui­ te, l'ab sence d'organisation entre les tribus ne faci­ lite pas l'organisation de l'opposition aux Blancs.

Enfin, ils sont parfois entraînés dans les luttes fratri­ cides aux côtés des nations colonisatrices.

Face à l'agres sion des colons, deux attitudes étaient possibles.

La première, pacifique, consiste à s'i ntégrer, tout en préservant sa propre culture.

C'e st ce que tentent au début du x1x• siècle les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles