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les memoires de la seconde guerre mondiale

Publié le 23/01/2013

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I. UNE MEMOIRE UNIVOQUE : GLORIFIER LES HEROS (1945-1969)     Du lendemain de la guerre jusqu'aux années 1970, la mémoire de la Seconde Guerre mondiale est liée au pouvoir et aux engagements politiques. La plupart des historiens, qui ne disposent pas encore de toutes les sources historiques, appuient ces thèses. En 1945 la plupart des Français souhaitent oublier les difficultés liées à l'Occupation. Après la période d'épuration (10 000 morts), la question de la mémoire et des responsabilités est rapidement remplacée par l'urgence de la reconstruction.   Le vide du pouvoir attise la convoitise des anciens résistants communistes et gaullistes, qui se livrent une guerre des mémoires pour s’imposer. La mémoire gaulliste a voulu mettre en avant le rôle de la France libre. Les gaullistes construisent leur mémoire autour de la personne du général, de sa gestuelle (V de la victoire, uniforme militaire), de ses actes forts (appel du 18 juin 1940, défilé sur les Champs-Élysées après la libération de Paris).   Alors que la mémoire communiste préférait insister sur la résistance intérieure contre Vichy. Le PCF, premier parti de France, Auréolé du prestige de l’Armée rouge, de sa participation à la libération du territoire, prétend au pouvoir. Il ressuscite ses héros morts pour la France, (P. Vaillant-Couturier, G. Péri, G. Môquet) et se présente comme le « parti des 75 000 fusillés «. En réalité, les communistes n’ont résisté qu’après juin 1941 et le nombre des victimes n’excéda pas 30 000. Cette opposition tanche avec l’image d’une France libre, solidaire et indivisible qu’a donnée l’Etat français en 1945.             De Gaulle, l’homme du 18 juin, une fois au pouvoir, impose le souvenir de la France résistante et de la continuité républicaine ; ses successeurs conservent cette stratégie. Le général soumet les communistes et restaure tout d’abord l’autorité de l’État. Il s’empare de l’administration, sans ...

« continuité républicaine ; ses successeurs conservent cette stratégie.

Le général soumet les communistes et restaure tout d'abord l'autorité de l'État.

Il s'empare de l'administration, sans l'épurer car l'État a besoin de ses fonctionnaires. La présidence de De Gaulle apparaît comme l'apogée du résistancialisme.

Revenu en 1958, il maintient sa lecture du conflit : le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon (1964) sacralise davantage la résistance héroïque.

Révoqué par Vichy, rallié à de Gaulle, artisan de la jonction des résistances, mort sous la torture sans parler, il devient le martyr de la mémoire gaulliste.

A partir de 1945, de nombreuses stations de métro sont rebaptisées afin de célébrer les grands noms ou les anonymes de la résistance (Guy Moquet, Honoré d'Estienne d'Orves...).

Le Mont Valérien, colline à l'ouest de Paris où 4500 résistants furent fusillés devient un lieu de commémorations.     La mémoire officielle a voulu, dès 1945, transmettre des messages plus optimistes, en dissimulant la Collaboration et en mettant en avant les nombreux Français morts pour leur Patrie. On a donc voulu laisser une image héroïque des soldats, en transmettant aux nouvelles générations les valeurs de la République française qui sont la liberté, l'unité, le caractère indivisible de la nation et la solidarité.       II.

DES MEMOIRES REFOULÉES QUI RESSURGISSENT (1969 - début des années 1980)   Le nouveau contexte de liberté qui suit mai 1968 et l'affirmation d'une nouvelle génération de chercheurs changent le rapport entre historiens et Seconde Guerre mondiale.   La mort du général de Gaulle marque un tournant capital dans l'évolution de la mémoire des années de guerre. La mémoire officielle présentant la France comme résistante vole en éclats, tandis que se dévoile la réalité du. »

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