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Les Montagnards à la Convention

Publié le 27/02/2008

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(1792-1794)Les députés montagnards forment ce que l'on appellerait, aujourd'hui, la gauche de la Convention; ils siègent sur les bancs les plus élevés de l'Assemblée, d'où leur nom; ils s'opposent aux Girondins, républicains modérés, qui représentent surtout la province. Car les Montagnards s'appuient, eux, sur le peuple de Paris, aux idées beaucoup plus avancées: la plupart d'entre eux ont, en effet, été élus dans la capitale, tels Robespierre, Danton, Marat, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Camille Desmoulins, Couthon, Dubois-Crancé, Le Peletier, Jean Bon Saint-André, Saint-Just. Pendant près de deux ans, ils vont diriger la Révolution active. Ils obtiennent la création du Tribunal révolutionnaire, celle du Comité de Salut public, sorte de «conseil des ministres», qui impose ses décisions à la Convention.

« Les Montagnards à la Convention La gauche de la Révolution Les députés montagnards forment ce que l'on appellerait, aujourd'hui, la gauche de la Convention; ils siègent sur les bancs les plus élevés de l'Assemblée, d'où leur nom; ils s'opposent aux Giron­ dins, républicains modérés, qui repré­ sentent surtout la province.

Car les Montagnards s'appuient, eux, sur le peuple de Paris, aux idées beaucoup plus avancées: la plupart d'entre eux ont, en effet, été élus dans la capitale, tels Robespierre, Danton, Marat, Col­ lot d'Herbois, Bliaud-Varenne, Camille Desmoulins, Couthon, Dubois-Crancé, Le Peletier, Jean Bon Saint-André, Saint-Just.

Pendant près de deux ans, ils vont diriger la Révolution active.

Us obtiennent la création du Tribunal révolutionnaire, celle du Comité de Salut public, sorte de «conseil des minis­ tres», qui impose ses décisions à la Con­ vention.

· Pour combattre l'ennemi extérieur (Prusse, Autriche, Angleterre), les repré­ sentants en mission, tous issus du parti montagnard, traquent les mauvaises volontés, les lâches et les traîtres.

Le 2 juin 1793, les Montagnards décla­ rent hors la loi les Girondins et, en s'ap­ puyant sur la garde nationale comman­ dée par Hanriot, ainsi que sur les sec­ tions parisiennes de la Commune de Paris, les éliminent.

Pourtant, la situation militaire, au len­ demain de la trahison du Girondin Dumouriez, est désastreuse; les révoltes déchirent le pays, notamment dans l'Ouest.

Pour les Montagnards, la révo­ lution de 1789 ne représente qu'un dé­ but; ils veulent la poursuivre en· direc- 1792-1794 tion du peuple, dès que la bourgeoisie aura acquis les droits qu'elle réclame.

Pour appliquer cette politique, les Mon­ tagnards, maintenant au pouvoir, déci­ dent l'abandon provisoire de la Cons­ titution; ils établissent un régime de dictature et de terreur; un Comité de sû­ reté générale est créé, véritable service d'espionnage contre les suspects et les non-coopérants.

Dans les provinces, les municipalités reçoivent la visite d'agents nationaux et doivent se soumettre aux enquêtes des comités de surveillance locaux.

Les velléités de résistance sont étouffées ou noyées dans le sang: à Lyon où les habitants, ruinés par l'arrêt du commerce, se sont soulevés contre la Convention, on procède à près de 700 exécutions; la guillotine étant jugée trop lente, on recourt à des mitraillades au canon; à Nantes, entre octobre et février 1794, le sinistre Carrier, obsédé par la peur des Vendéens qui l'ont battu à Cholet, fait noyer dans la Loire 4800 victimes.

Cette œuvre, menée en grande partie par Robespierre et ses amis, prend le nom de «gouvernement de Salut public».

n est incontestable qu'en dépit d'excès souvent effroyables, elle sauve la France de l'invasion et de la contre­ révolution; elle s'achève, le 9-Ther­ midor, par l'exécution de Robespierre.. »

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