Les mouvements internationaux de migration

« migrants.

Le degré de flexibilité n'est pas le même selon qu'il s'agit d'un marché destravailleurs qualifiés ou d'un marché des travailleurs non qualifiés o Cas d'un marché du travail où le salaire minimum est supérieur au salaire d'équilibre,tel le marché des travailleurs non qualifiésLa demande de travail des entreprises peut être contraint en présence d'un salaireminimum.

Les entreprises vont embaucher moins de travailleurs si le salaire minimum estsupérieur au salaire d'équilibre.

Dans ce cas, la demande de travail des entreprisesaugmente, mais dans une moindre proportion que si elle avait pu embaucher au niveau dusalaire d'équilibre16.

Il en résulte un écart entre l'offre et la demande de travail et uneaugmentation du chômage.

Les études sur données européennes17 concluent, en effet, à unléger effet négatif de l'immigration sur l'emploi des autochtones. o Cas où les salaires sont flexibles, tel le marché des travailleurs qualifiésLes salaires s'ajustent parfaitement aux variations de l'offre de travail sur un marchéflexible.

Toute augmentation de l'offre de travail se traduit donc par une baisse de salairesans augmentation du chômage18.

Aux Etats-Unis, une augmentation de 1% de la population active suite à l'arrivéede migrants entraînerait une baisse des salaires de natifs non qualifiés comprise entre 0,2% et 1% sans effet sur lechômage (cf.

annexe 3, tableau 1).

En extrapolant ces chiffres à la France, une augmentation de 50 000 migrants(+0.18% de population active)entraînerait une baisse des salaires comprise entre 0,04% et 0,18%.Par ailleurs, Une éventuelle baisse des salaires ne touche que les travailleurs autochtonessubstituables aux immigrés, ce résultat général n'est valable que si lesimmigrés et les autochtones ont les mêmes caractéristiques.

En réalité, tel n'est pas le cas etl'immigration change bien souvent la structure de l'offre de travail.

De fait, la baisse dessalaires des autochtones sera fonction de leur degré de substituabilité avec la main d'oeuvreimmigrée.

Seuls les travailleurs soumis à la concurrence des immigrés verront leur salairediminuer. En règle générale, l'immigration est plus positive pour l'économie qu'elles ne lui nuit.1Les migrations sont un facteur d'amortissement des fluctuations.1)La flexibilité du travail est au coeur de la logique.Elles favorisent l'ajustement entre population et conjoncture.

Lors de phases ascendantes des cycles de kondratiev, l'immigration est généralement forte et permet de satisfaire les besoins de mains d'oeuvre liés à l'activité ; ce fut lecas en France pendant les trente glorieuses : Après la politique raciste du gouvernement de vichy, l'immigrationreprend pour compenser la nouvelle pénurie de main d'oeuvre.

L'immigration italienne décline au profit del'immigration espagnole et portugaise, puis de l'immigration maghrébine et originaire d'Afrique noir (Mali et Sénégal). En revanche, lors des phases descendantes, des cycles, l'émigration est forte et permet a l'économie de perdre unepartie de sa main d'oeuvre excédentaire ; ce fut le cas en France durant la grande dépression et en Irlande pdt lafamine de 1848. La main d'oeuvre est généralement plus flexible que la main d'oeuvre national car elle est souvent plus mobile ets'adapte plus facilement à la conjoncture dans le cadre d'une immigration choisie C'est typiquement le cas del'immigration de travailleurs saisonniers dans l'agriculture.Ceux-ci viennent chaque année compléter ponctuellement par leur travail les ressources enterre, en matériel et en compétences agricoles des agriculteurs français.

La gestion des excédents ou de pénuriesde mains d'oeuvre est effectué par une tolérance plus ou moins importante de l'immigration. Un amortisseur démographique :La compensation des français qui vieillissent.. Le recours à l'immigration peut aussi constituer une réponse au vieillissement.

Lerecours à l'immigration est parfois suggéré comme l'une des solutions au déclindémographique des pays occidentaux.

L'idée étant de compenser le déficit de natalité par lesflux migratoires afin d'accroître les ressources en main-d'oeuvre de l'économie et lisser dans letemps les effets du vieillissement afin que la croissance ne soit pas altérée par le déséquilibre entre pop active etpas active.

L'ONU a réalisé des simulations des flux migratoires nécessaires pour atteindre cet objectif à horizon2050 France25 devrait accueillir 94 millions d'immigrés à l'horizon 2050 si l'on souhaitait compenser le vieillissementde la population, puis celui de la population immigrée ! une politique sélective quant à l'âge et la qualification peut compléter lesoutils économiques disponibles pour gérer les effets économiques du vieillissement de lapopulation.

Compléter par une immigration jeune et qualifiée les classes d'âge creusespermettrait d'atténuer le choc que va consister d'ici à quelques années le départ à la retraitesdes baby-boomers.

De même, du fait de l'augmentation de l'âge du premier enfant, les annéesquatre-vingt dix sont des années durant lesquelles les naissances ont été peu nombreuses.Aussi sera-t-il pertinent, d'ici quelques années, de faire venir de jeunes adultes nées pendant. »