Les noces du duc de Berry et de Marie-Caroline de Naples La rencontre de Fontainebleau
Publié le 30/08/2013
Extrait du document
Le lendemain, 16 juin, le cor¬tège nuptial gagne Paris, qui a été pavoisé en l'honneur des jeunes mariés. Devant une nombreuse assistance, des musiciens donnent l'aubade. Partout des drapeaux blancs, des emblèmes et des chants royalistes escortent la famille royale, saluée par des salves de canons et par toutes les cloches de la capitale, jusqu'à son arri¬vée au palais des Tuileries.
Le 17 juin, le mariage religieux se déroule à Notre-Dame. La cathédrale a été magnifique¬ment parée pour la circonstan¬ce. Draperies d'azur fleurdeli¬sées, velours bleu, dais nuptial orné de bannières, corbeilles de fleurs et de fruits, lustres et bougies étincelants, le décor est splendide. Louis XVIII y a personnellement veillé, vou¬lant profiter de ces noces pour éblouir la France et la multitude des invités étrangers, ambassa¬deurs princes ou officiers.
«
la dernière étape du long voya
ge de Marie-Caroline de Na
ples.
Chacun, déjà, s'y félicite
de ce que son mariage avec le
duc
de Berry commence sous
de si aimables auspices.
Des cérémonies
fastueuses
Le lendemain, 16 juin, le cor
tège nuptial gagne Paris, qui a
été pavoisé en l'honneur des
jeunes mariés.
Devant une
nombreuse assistance,
des
musiciens donnent l'aubade.
Partout des drapeaux blancs,
des emblèmes et des chants
royalistes escortent
la famille
royale, saluée par
des salves de
canons et par toutes les cloches
de la capitale, jusqu'à son arri
vée au palais des Tuileries.
Le 17 juin, le mariage religieux
se déroule à Notre-Dame.
La
cathédrale a été magnifique
ment parée pour la circonstan
ce.
Draperies d'azur fleurdeli
sées, velours bleu, dais nuptial
orné
de bannières, corbeilles
de fleurs et de fruits, lustres et
bougies étincelants, le décor
est splendide.
Louis
XVIII y a
personnellement veillé,
vou
lant profiter de ces noces pour
éblouir
la France et la multitude
des invités étrangers, ambassa
deurs princes ou officiers.
A midi, la famille royale entre
dans Notre-Dame, escortée par
les grands officiers
de la Cou
ronne.
Le roi et les siens arbo
rent uniformes de parade et
tenues de gala.
Le marié est
vêtu d'un habit de Cour en drap
d'or.
Marie-Caroline,
resplen
dissante, porte les pierreries de
la Couronne sur une robe de
rêve.
Selon les témoins émer
veillés, le spectacle est gran
diose.
Une fête populaire
Après la cérémonie religieuse,
le cortège
royal- trente-six car
rosses dorés et décorés de
plumes - prend le chemin des
Tuileries sous les vivats de la
foule.
Louis XVIII a respecté la
tradition en offrant pour l'occa
sion aux Parisiens une vraie
fête populaire.
Fontaines
de
vin, distribution de victuailles,
feux d'artifice aux
Champs-Ély
sées, pistes de danse aux car
refours, jeux variés, rien ne
manque pour divertir le peuple
de Paris, qui, bon enfant, se
régale en acclamant le roi et les
mariés.
La mémorable journée du 17
juin se termine par un souper
de noces auxquelles assistent
les altesses royales.
Ce soir-là,
le grand couvert du
roi de Fran
ce renoue avec les fastes de
l'Ancien Régime, la pompe de
l'argenterie et des cristaux rele
vant la saveur des multiples
mets
et douceurs.
A la fin de la
soirée, Louis XVIII tient à
accompagner lui-même le duc
et la duchesse de Berry dans la
demeure qu'il leur a réservée,
le palais
de l'Élysée.
Heureux
de les voir si tendrement épris,
il se fait ensuite conduire sur
les Champs-Élysées pour
con
templer les illuminations et le
temple
de l'Hymen, symbole
de joie et d'amour, dressé dans
le jardin
des Tuileries.
MARIE•CAROLINE
SÉDUIT LA COUR ET LE PEUPLE
Les commentaires sont
unanimes.
Marie-Caroline a
conquis
la France.
Des
badauds qui manifestent leur
admiration
sur son passage
jusqu'aux courtisans
pointiUeux, chacun trouve en
la duchesse de Berry un parti
avantageux.
Le duc se montre
tout à fait convaincu de la
chose et fort amoureux de la belle jeunesse de sa femme.
Madame de Soigne, la fidèle
chroniqueuse
du temps, note,
un rien mauvaise langue, mais
elle aussi
séduite par le
charme de la duchesse : « Elle
me parut infiniment mieux
que je ne m'y attendais ...
Lorsqu'elle s'amusait ou
qu'elle parlait
et que sa
physionomie s'animait, le
défaut de ses yeux était peu
sensible ; je l'aurais à peine
remarqué si je n'avais été
prévenue ...
Elle marchait mal
et les pieds en dedans ;
mais ils
étaient si jolis qu'on
leur pardonnait,
et son air
d'excessive jeunesse
dissimulait
sa gaucherie.
A tout
prendre, je la trouvais bien.
».
»
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