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LES PROBLÈMES DES GRANDS EXPORTATEURS DE PÉTROLE DANS LE MONDE en 1984 (histoire)

Publié le 22/04/2011

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Introduction Entre 1973 et 1983, les courants des approvisionnements pétroliers ont connu de profondes modifications. Alors qu'en 1973, les tonnages échangés avaient atteint un niveau considérable et que les pays exportateurs du Moyen-Orient dominaient le marché, dix ans plus tard les quantités de pétrole exporté ont sensiblement diminué, les grands consommateurs ont diversifié leurs sources d'approvisionnement. Cette évolution s'est faite surtout au détriment des pays du Moyen-Orient, au profit des nouvelles régions productrices comme la mer du Nord et de nouveaux exportateurs comme l'U.R.S.S., pour qui le pétrole représente un atout majeur, mais néanmoins fragile.

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« L'évolution de la production de pétrole au Moyen-Orient a suivi celle des exportations.

De 1974 à 1979, elle restesupérieure à 1 000 millions de tonnes.

C'est la période pendant laquelle les grands pays importateurs restentdépendants du pétrole; les exportateurs du Moyen-Orient, principaux membres de l'O.P.E.P., peuvent contrôler lemarché international et imposer régulièrement les augmentations de prix. L'année 1980 marque un tournant, puisque la production tombe en-dessous du milliard de tonnes.

Aux effets de lacrise économique et aux résultats de la politique énergétique des grands consommateurs, s'ajoutent les conflits duMoyen-Orient : la guerre entre l'Irak et l'Iran, en portant atteinte aux gisements pétroliers, entraîne la baisse de laproduction.

Baisse qui s'accélère dans les années suivantes (559 millions de tonnes en 1984). De nouvelles raisons expliquent cette évolution.

Le marché du pétrole s'est retourné.

L'arrivée de nouveauxproducteurs, la diminution de la demande provoquent une orientation à la baisse des prix.

L'Arabie Saoudite, premierexportateur au sein de l'O.P.E.P., a tenté de maintenir le prix du baril - aux alentours de 30 dollars - en imposantune réduction progressive de la production aux pays membres de l'Organisation.

L'obligation de respecter les quotascorrespond à la volonté de limiter l'offre sur le marché en l'ajustant à la demande.

Politique menée surtout parl'Arabie Saoudite qui a effectivement réduit de moitié sa production, sans toutefois que l'objectif fixé soit atteint,puisque la chute des prix n'a pas été enrayée. Question 4 En dix ans, l'U.R.S.S.

est devenue le premier producteur mondial de pétrole, et l'un des principaux exportateursd'hydrocarbures, si l'on tient compte du gaz naturel.

Sa production pétrolière est en effet passée de 421 millions detonnes en 1973 à 616 millions en 1983.

Dans le même temps, ses exportations progressaient elles aussi, doublantpratiquement (67 millions en 1973, 130,5 en 1983).

Elles constituent la principale source de rentrée de devises : 60%.

Devises précieuses puisqu'elles permettent à l'U.R.S.S.

d'importer les produits qui lui sont indispensables :céréales et biens d'équipement. Si les Soviétiques ont pu bénéficier des prix élevés à la fin des années 70, et de la politique de diversification desapprovisionnements menée par les importateurs, ils sont bien conscients des limites de l'atout dont ils disposent.

M.Gorbatchev (document 3) rappelle que l'exploitation des gisements soviétiques est difficile et coûteuse.

En effet, lesressources assurant depuis des décennies l'approvisonnement des régions peuplées de la Russie d'Europe sontactuellement en voie d'épuisement (premier et second Bakou) et doivent être relayées par celles qui proviennent dela Sibérie (troisième Bakou).

L'éloignement des centres de consommation, les difficultés liées aux conditionsnaturelles exceptionnellement rigoureuses renchérissent les coûts d'exploitation : M.

Gorbatchev parle de ressources« de moins en moins accessibles et de plus en plus chères ». La baisse actuelle des prix du pétrole ne peut que défavoriser l'Union Soviétique.

Les dirigeants soviétiques ont enoutre le souci de préserver une ressource qui n'est pas inépuisable.

Ainsi s'explique la stagnation de la productiondepuis 1983, qui tend même à la baisse : les objectifs fixés par le Plan en 1986 risquent de ne pas être atteints. Conclusion Les changements intervenus sur les marchés internationaux du pétrole posent de nouveaux problèmes auxexportateurs.

Au lieu d'imposer leurs conditions, ils subissent désormais les conséquences de la surproduction, qui aramené en 1986 le prix du baril à un niveau proche de celui de la fin de 1973.

S'agit-il d'un retournement durable?Les fluctuations du marché rendent incertaines les prévisions, tandis que les risques liés à l'utilisation des autressources d'énergie, notamment le nucléaire, peuvent à nouveau servir les intérêts des exportateurs de pétrole.. »

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