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LES PYRAMIDES

Publié le 08/02/2019

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C’est à son emplacement que Cortès fit construire la ville de Mexico. La ville sainte ou teocalli de Tenochtitlan, comportait environ une dizaine de pyramides. La pyramide principale (80 m de côté, 60 m de haut) était consacrée au dieu de la Pluie. Elles ont été progressivement arasées pour créer un vaste espace : c’est actuellement le Zocalo, une place important du centre de Mexico.

Archipress

Au pied de la pyramide du Soleil de Teotihuacan, le creusement d’un puits a permis de découvrir des grottes creusées par l’homme à l’aplomb du temple sommital. On ne sait si c’était un temple oraculaire ou un hypogée (tombe souterraine) royal.

La pyramide du Louvre

Après des réalisations aussi monumentales, les avatars modernes de la pyramide ne pouvaient qu’être des hommages respectueux à leurs prestigieux prédécesseurs. À bien des égards, c’est ce statut que revendique la pyramide du Louvre, la plus célèbre et la plus controversée des occurrences de la pyramide dans la création artistique contemporaine.

Construite par l’architecte sino-américain Pei de 1983 à 1989, la pyramide de verre et d’acier du Louvre occupe le centre de la cour Napoléon et est devenue l’entrée principale du musée. Malgré les polémiques sur la mutilation d’un site (rassemblant des échantillons de chaque période de l’art français de François Ier à Napoléon III) par une structure de verre et d’acier, la forme de la pyramide semblait à plus d’un titre fort appropriée. Le choix de ses dimensions fut établi selon le fameux nombre d’or (1,618), cette proportion parfaite sur la base de laquelle avait également été construite la Grande Pyramide de Gizeh. L’hommage se justifie d’autant plus que l’Égypte fascine les Français depuis la campagne napoléonienne de 1798 et que les collections d’antiquités qui furent ramenées pour être déposées au Louvre comptent parmi les plus belles après celles du Caire ; et enfin qu’est attaché à la discipline de l’égyptologie l’un des archéologues français les plus renommés, Jean-François Champollion.

Loin de la nature funéraire de son modèle antique, la Pyramide a changé l’image du Louvre dans le monde: le palais poussiéreux est devenu un musée moderne. Quant aux critiques et aux polémiques, seuls le temps et l’Histoire diront lesquelles étaient justifiées. Mais plus tard : quand, du haut de ses 21,64 m de verre et d’acier, quarante siècles de son existence contempleront d’autres Parisiens...

Ces pyramides adoptent une structure « à degrés», car elles sont constituées de plusieurs massifs de plus en plus petits superposés, créant un aspect de marches. Leur noyau originel est fait de briques d’argile sur lesquelles sont ajoutées des couvertures de terre, de pierre, puis en dernier lieu, de ciment. Des escaliers, souvent très raides, permettent d’atteindre le sommet. Il s’agit d’une plate-forme, accueillant un temple. Là, seuls les membres du clergé officiaient, le peuple demeurait en bas, au pied de la demeure de la divinité. Ainsi, contrairement aux pyramides d’Égypte, leurs sœurs précolombiennes n’étaient pas des monuments funéraires (sauf à Palenque), mais servaient uniquement de piédestal aux temples où était rendu un culte divin. Cependant, comme l’indique déjà les nom donnée aux pyramide de Teotihuacan, leur rapport avec la sphère céleste était effectif.

La pyramide maya de Chichen Itza

Cité maya-toltèque, Chichen Itza connaît son apogée pendant ce qu’on appelle la période intermédiaire, de 750 à 1428, époque qui, sur le plan artistique, est dénommée « post-classique ». Chichen Itza est remarquable par sa pyramide de Kukulkan, haute de neuf étages.

Ce mot est la traduction toltèque de Quetzal-coatl, nom maya du dieu de la Végétation, et dieu des prêtres, représenté par le fameux serpent à plumes. Le temple sommital est également orné de motifs serpentiformes mais c’est par son orientation même que le temple rend le mieux hommage au dieu et illustre ce rapport au Soleil, capital dans la spiritualité maya. Chaque année, lors des équinoxes, le soleil en se couchant éclaire les degrés successifs de la

Dernier avatar de la pyramide, celle construite dans la cour Napoléon du Louvre par Pei a perdu sa fonction sacrée. Largement décriée au moment de sa construction, elle offre néanmoins une entrée monumentale à l’un des plus beaux musées du monde.

« Les pyramides d'un vaste et haut mur d'enceinte: il s'agissait de magasins, et d'édifices rituels qui s'ordonnaient autour d'une cour.

Les autres pyramides de Saq­ qarah ont toutes cet aspect d'« escalier de géant».

Ce n'est que sous le règne de Snéfrou, père de Khéops, qu'apparaît le type de la pyramide régu­ lière.

L'ensemble architectural du plateau de Gizeh en est à tel point le meilleur exemple, qu'il figure en bonne place sur la liste très sélective des sept merveilles du monde antique.

Les pyramides de Gizeh Ces trois pyramides sont construites entre 2600 et 2450 av.

J.-C.

et portent chacune le nom du pha­ raon dont elles abritent le tombeau: Khéops (pour la plus grande), Khephren et Myk érinos.

La superficie de leur base est respectivement de 55225m2, 46365m2 et 11750 m2• leur altitude de 146,5m, 143,5m et 62m de haut.

À titre de compa­ raison, la pyramide de Khéops recouvrirait la superficie de quatre stades olympiques, c'est dire le gigantisme des moyens employés pour leur construction.

Elles sont formées de quatre faces triangulaires identiques, élaborées en superpo­ sant des rangées de blocs de pierre, se joignant en .,_ un point au sommet.

� Aujourd'hui, cette disposition en blocs permet t'! aux touristes les plus téméraires de gravir les � murs, rangée après rangée; mais, à l'origine, les � d' � faces étaient lisses, recouvertes un parement en .,_ �,-.-, :..-"" calcaire qui s'est désagrégé au fil des siècles.

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Chaque pyramide se trouvait au centre d'un com­ plexe architectural, assurant la survie du pharaon et celle de sa famille: de petites pyramides pour l'entourage du roi, un temple haut relié au temple de la vallée en bordure du Nil, et enfin, enterrées, des barques destinées à çonduire le souverain à sa prochaine demeure.

A l'intérieur des pyramides, une série de galeries mène aux ! La construction a des pyramides fut longtemps un mystère.

On pense aujourd'hui que la plupart des blocs de pierre, chacun pesant près de trois tonnes, furent hissés le long des murs sur des rampes de terre préalablement construites à cet effet.

......

La pyramide de Khéops, la plus grande des pyramides construites sur le plateau de Gizeh, constitue indéniablement une attraction touristique, comme l'illustre cette carte postale du début du siècle.

Dégarnie de son revêtement calcaire, la face de la pyramide montre les énormes blocs de pierre qui la forment.

chambres mortuaires, ces dernières étant dispo­ sées généralement dans l'axe du sommet.

La pyramide de Khéops possède trois pièces situées à différents niveaux: les deux chambres supé­ rieures -qui devaient sans doute abriter les dépouilles mortuaires du roi et de la reine- sont reliées par une magnifique galerie voûtée de 8m de haut et de 47m de long.

Quant à la troisième chambre, creusée sous le niveau du sol, elle semble n'avoir jamais été achevée.

L'intérieur des pyramides était conçu de façon à déjouer les efforts des pilleurs de tombes.

L'entrée de la pyramide de Khéops était ainsi dissi­ mulée derrière un bloc de pierre, et il semble que la chambre souterraine et sa galerie étaient desti­ nées à détourner l'attention des pillards ; en vain car, lorsqu'au début du xx• siècle les archéologues explorèrent les chambres mortuaires, celles-ci ne contenaient plus que des sarcophages vides.

Un gigantesque chantier La construction des pyramides atteste une organi­ sation sociale complexe à l'époque de l'Ancien Empire, sans qu'il soit encore possible de dire si les hommes mobilisés étaient des volontaires, des esclaves ou des ouvriers salariés.

En 450 av.

J.-C., soit plus de deux mille ans après leur construc­ tion, l'historien grec Hérodote rapporte dans ses Histoires que l'édification de la pyramide de Khéops a mobilisé des «équipes de 100 000 hommes, chaque équipe travaillant trois mois (.

..

) il fallut vingt ans pour en achever l'édification"· Les blocs étaient prélevés et taillés sur place.

Le calcaire du revêtement provenait des carrières de Tura, situées sur l'autre rive du Nil.

On pense que les contremaîtres profitaient des crues du fleuve pour faire transporter les gros blocs de pierre par bateau jusqu'au pied de la construc­ tion ; en période sèche, les blocs devaient être tirés sur des roulements de rondins de bois.

Au fur et à mesure que la pyramide s'élevait, les blocs étaient sans doute hissés sur des rampes de terre jusqu'aux niveaux supérieurs au moyen d'échafaudages dont il reste des vestiges.

La légende des pyramides Ces constructions immenses, édifiées à une époque où les outils étaient soit de pierre, soit de. »

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